Espace et Temps
Publié le 24/03/2011
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«
ésotérique comme beaucoup de celles où les Grecs se complurent en imitation des modèles égyptiens.
Des hommesde toute caste, et aussi des femmes, pouvaient s'élever à la connaissance supérieure.
Seulement ces sages àl'esprit profond savaient bien que la pensée métaphysique exige des aptitudes spéciales et une éducation spécialede ces aptitudes : c'est pourquoi ils laissaient subsister la représentation figurée.
Et cette représentation figurée dela transmigration des âmes, si grandiose, irremplaçable peut-être pour la morale, mais qui en définitive ne constituaitqu'une image à la mesure de la conscience populaire et à l'usage de toutes les classes du peuple MOINS LESPENSEURS — ce fut elle qui devint CHEZ LES GRECS la très auguste « doctrine secrète » de leur premier grandphilosophe; désormais elle planera toujours aux plus hautes régions où atteigne l'essor de leurs rêves philosophiques,et Platon lui prêtera le charme séduisant de la configuration poétique.
Voilà les gens qui sont réputés nous avoirdevancés tous par la pensée, voilà le peuple « le plus riche en idées » ! Non vraiment, les Grecs ne furent pas degrands métaphysiciens.
Houston Stewart Chamberlain Genèse du XIXème siècle
* L'incidence de la philosophie sur les problèmes de la société ou sur ceux de l'individu me semble pratiquementnulle.
On peut cependant imaginer que la philosophie, même à en juger en termes de rentabilité immédiate, n'est pasabsolument vaine.
Il est, en effet, un biais par lequel elle peut réussir à se rendre utile, à exercer une actionbienfaisante sur le cours des choses, tant sur le plan social qu'individuel : lorsque cette façon qu'elle a de mettre ensourdine les préoccupations du moment entraîne chez certains l'abandon, momentané ou durable, d'un engagementcorps et âme dans un souci tenace, dans une croyance à n'en pas démordre, dans une dévotion sans appel àl'égard d'une cause plus ou moins douteuse et absurde.
La philosophie, si elle est suivie d'effet, c'est-à-dire pourcelui qui a conservé les moyens de l'écouter, devient alors un art de se mettre à l'écart, tant d'autrui que surtoutde soi-même et de ses propres inquiétudes : un moyen d'accéder enfin, sans trop d'angoisse, au réel.
ClémentRosset Critique fév.
1978
* Pour Annah Arendt, le critère de la tradition, c'est l'opposition de la pensée et de l'action ( ce qui rend possible decomprendre comment l'action peut être guidée par un idéal ), d'où découle aussi la supériorité de la viecontemplative sur la vie active.
Le renversement moderne, c'est l'inversion de cette hiérarchie, et bientôtl'indistinction des deux termes.
J.
Roman Chronique des idées contemporaines
* Dans la philosophie de Descartes, la notion d'absolu se situe dans la subjectivité de l'homme intérieur, le restepassant au second plan de la réalité et appelant toutes sortes de réserves.
Pour la science moderne, c'est l'univers extérieur qui représente le réel absolu, notre pensée se réduisant à unépiphénomène mouvant, hasardeux, relatif à chaque individu, et donc impropre à inspirer confiance.
P.
Misraki Desraisons de l'irrationnel
* “ Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle soit une loi universelle.
“Kant
* Bon sens : Le génie honore le bon sens, le faux esprit philosophique le méprise.
Le bon sens doit beaucoup àl'expérience, le génie doit beaucoup à la nature : le faux esprit philosophique doit beaucoup à la vanité.
“Montesquieu
* “ La terre entière est une immense ruine, où habitent les bêtes comme des fantômes et les hommes comme desesprits, et dans laquelle bien des forces et des trésors cachés sont retenus comme par des puissances invisibles oule charme d'un sorcier.
“ Schelling
* Heidegger : C'est seulement lorsque nous nous engageons dans ce qui est plein de secret et plein de grâce qu'ilnous est aussi donné de penser ce que nous avons à croire de la malignité du mal.
C'est une chose étrange, ou même une chose sinistre, que de devoir d'abord sauter pour atteindre le sol même surlequel nous nous trouvons.
La pensée d'un penseur ne se laisse surmonter que lorsque l'impensé dans son pensé est re-situé dans sa véritéinitiale..
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