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Est-ce la mort qui donne un sens à la vie ?

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Il est probable que si nous étions immortels, la vie ne nous semblerait pas aussi précieuse: elle nous apparaîtrait comme un dû et l'on ne songerait pas à la valoriser. Nous sommes mortels cependant et nous devons aimer la vie malgré le fait qu'elle nous «achemine à mourir», comme dit Montaigne. Les doctrines qui accordent peu d'importance à la vie sont des doctrines pessimistes qui postulent qu'elle ne peut pas être heureuse. On peut à la rigueur admettre la vision stoïcienne selon laquelle la liberté est parfois, dans certaines situations exceptionnelles, préférable à une vie indigne. En revanche, on ne doit pas mépriser la vie présente sous prétexte que nous attend une vie étemelle. Car ce que nous «emporterons au paradis», si jamais nous y allons (et pourquoi ne pas l'espérer?), ne sera rien d'autre que ce que nous aurons vécu de bien sur terre.

« La mor t n 1ajoute pas de la valeur à la vie La mort inévita ble doit nous inciter à ne pas accorder trop de prix à la vie.

Puisque nous devons de toute façon la perdre, il est inutile de s'y attacher.

La seule vie qui puisse avoir de la valeur , c'est une vie éternelle.

Seule la vie éternelle a du prix P our les penseu rs chrétiens, la mort est la preuve que la vie terre stre n'a pas de valeur et que nous ne devons pas lui accorder «Le dernier acte est san­ gla nt, quelque belle que soit la comédie en tout le reste: on jette enfin de la terre sur la tête, et en voilà pour jamais.» Blaise Pascal, Pensées trop d'importance.

I:exis­ tence est une «vallée de larmeS> > et le corps ne cesse de se corrompre avant de «retourner en poussière>>.

La seule vie qui ait de la valeur, c' est la vie éternelle, la vie heur euse de l'â me et du corps glo­ rieux auprès de Dieu.

L'homme libre ne tient pas à la vie L es stoïciens s'effor­ çaient de mépriser la mort.

Or, mépriser la mort, ce n'est pas valo­ riser la vie, c'est au contraire ne pas craindre de la perdre.

Pour eux, la liberté est plus importante que la vie.

Le stoïcisme prône ainsi l'impassibilité et l'in­ différence vis-à-vis des >, car celui qui s'y attache trop n' est pas libre.

La vie nous fuit A imer la vie, ce (( serait aimer l'ar­ rachement », dit Jean Rostand, dans Pensées d'un biologis te.

Non seu­ lement la vie doit fata­ lement se terminer un jour mais, à chaque ins­ tant qui passe, nous en un peu et nous nous rapprochons de la mort.

Trop tenir à la vie ne peut donc que nous faire souf frir.

Nous devons accepter que l'existence évolue vers la mort.

Parce que nous sommes destinés à mourir, nous ne devons pas accorder trop de valeur à la vie.

La liberté, la vie éternelle sont plus précieuses.. »

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