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Est-ce l'homme qui fait l'histoire ou bien l'inverse ?

Publié le 19/01/2005

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histoire
Contrairement à Hegel pour lequel l'histoire s'explique sans l'homme réel, en tant que mouvement autonome de l'Esprit, Marx affirme que « l'histoire ne fait rien », que « ce sont les hommes réels qui font l'histoire ». Mais les hommes qui font l'histoire sont eux-mêmes des produits de l'histoire. autrement dit, les homme font eux-mêmes, l'histoire, mais avec des prémisses et dans des conditions historiques et sociales très déterminées. Ainsi si les hommes prennent l'initiative de changer les rapports sociaux, ce n'est pas en vertu d'une volonté créatrice ou d'une liberté transcendante mais parce qu'ils sont contraints à le faire précisément par les contradictions de ces rapports sociaux. En affirmant le primat de l'avenir et en montrant la possibilité, voire la nécessité d'un dépassement du réel, la conception historique du marxisme s'oppose aussi bien au fatalisme qu'à un déterminisme mécaniste qui ne laisserait à l'homme que la passivité ou la soumission.   LA PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE CHEZ MARX.   Selon le matérialisme historique de Marx, le cours de  l'histoire traduit le développement dialectique et orienté de l'état économique: celui-ci, se modifiant nécessairement par suite des progrès de la technique et de l'augmentation des moyens de production, détermine à son tour  un certain nombre d'états successifs de la société, états dont la  série constitue l'histoire de l'humanité.             Selon Marx, en effet, les facteurs économiques seraient seuls déterminants. Les mouvements d'idées religieuses, politiques ou autres ne sont point, seulement des épiphénomènes, ils exercent une action effective sur la suite des événements. Il n'en reste pas moins qu'ils sont eux-mêmes causés par de l'économique, les idées étant toujours au service des intérêts d'une classe.
histoire

« 1.

Critique de la philosophie spéculativeDans Misère de la philosophie, Marx affirme que la philosophie de l'histoire deHegel n'est que «l'histoire de la philosophie, de sa philosophie à lui ».Autrement dit, pour Hegel, « tout ce qui s'est passé et ce qui se passeencore est tout juste ce qui se passe dans son propre raisonnement ».

Lathéorie marxiste de l'histoire abandonne le terrain de la philosophie del'histoire et s'affirme comme science.

Elle s'instaure à partir d'une critique dela philosophie spéculative.Toute philosophie pose comme valeur la liberté, l'indépendance de soi-mêmepar rapport à toutes les conditions contraignantes, la fin de l'écrasement del'homme par le destin.

Toute philosophie cherche aussi à faire l'unanimité desesprits, à dépasser le point de vue particulier pour valoir universellement,c'est-à-dire absolument.

Une pensée libre, universelle : voilà l'idéal de laphilosophie.

Or les systèmes philosophiques sont des accès illusoires à cetteliberté, à cette universalité.

Le philosophe affirme sa liberté à l'intérieur deson système, mais, en tant qu'homme, en tant que penseur, il restedépendant de son temps, des structures sociales qui lui sont imposées.

Saphilosophie est l'expression de l'esprit de son temps.

De même, le philosophequi cherche à passer, dans son système, du particulier à l'universel, nedépasse pas en réalité sa finitude mais se la masque.

On pourrait dire quel'échec de la philosophie est prouvé par le succès de la philosophie de Hegel.Car Hegel, selon Marx, porte la philosophie à son achèvement, à sa perfection.

Or l'individu qui a compris la philosophie de Hegel reste malheureux, continue à se sentir dépendant entant qu'homme.Jusqu'ici, dit Marx, la philosophie est analogue à la religion, mais elle peut cesser d'être illusion.

Pour cela, il fautqu'elle devienne action, qu'elle se manifeste dans le monde présent et qu'elle transforme ce monde : «Lesphilosophes n'ont fait jusqu'ici qu'interpréter le monde de différentes manières, il faut le transformer.

» La tâche duphilosophe nouveau c'est donc de réaliser ces deux valeurs : la liberté et l'universalité.

Autrement dit, le philosophedoit agir pour que la liberté soit une réalité quotidienne et pour réaliser l'universalité de la pensée en travaillant àsupprimer ce qui divise les hommes et engendre les différences d'intérêts et de pensée.

Une interprétation peut êtreillusoire, mais une action ne peut l'être, elle échoue ou elle gagne.

Par cette transformation de la spéculation enaction, la philosophie se trouve simultanément réalisée et supprimée.

Réalisée puiqu'on atteint ses buts.

Suppriméepuisqu'elle cesse d'être ce qu'elle a toujours été.

Autrement dit, pour Marx, on ne peut pas réaliser la philosophiesans la supprimer comme spéculation.

On ne peut pas supprimer la philosophie sans la réaliser comme exigence deliberté et d'universalité.

C'est la raison pour laquelle Marx rejette la philosophie de l'histoire de Hegel qui prône lesalut de l'homme par la découverte du sens de l'histoire et non par la transformation du monde réel.

Pour Marx, unescience du mouvement historique est possible parce qu'il existe dans la réalité sociale, là où la philosophie ne règnepas, une force pour transformer la société : cette force, c'est le prolétariat. 2.

La lutte de classes comme source de toute historicitéDans le Manifeste du parti communiste, Marx et Engels affirment que « l'histoire de toute société jusqu'à nos joursest l'histoire de luttes de classes' ».

Toute l'histoire humaine est occupée par la lutte entre les oppresseurs et desopprimés.

Dans la Grèce antique, s'opposent l'homme libre et l'esclave.

Dans la Rome antique, le patricien et leplébéien.

Au Moyen Age, le baron et le serf, le maître de jurande et le compagnon.

Au XVII siècle, la petitebourgeoisie manufacturière et l'ouvrier de la manufacture.

A partir du XIX siècle, la bourgeoisie industrielle et leprolétariat.

Dans la société bourgeoise, les antagonismes de classes sont simplifiés.

La société, dit Marx, se divisede plus en plus en deux grandes classes qui s'affrontent directement : la Bourgeoisie et le Prolétariat.

Cette lutte declasses a son fondement dans l'antagonisme entre le Capital et le Travail.

Ainsi le développement de la division dutravail, en particulier avec le machinisme et la grande industrie, est une forme de la lutte de classes que labourgeoisie mène contre le prolétariat, aggravant par là son exploitation et la concurrence entre ses membres.

Al'inverse, c'est la lutte des classes menée par le prolétariat pour la réduction du temps de travail, pour les salairesqui lui permet de forger son unité et de s'organiser.

Cet antagonisme ne peut se résoudre que par la suppression ducapitalisme et l'instauration d'une société nouvelle, la société communiste.

Le prolétariat ne peut s'accomplir qu'ense supprimant lui-même, qu'en menant jusqu'au bout sa lutte de classe et en instaurant ainsi une société sansclasses.

Contrairement aux révolutions passées qui n'ont fait que substituer aux anciennes de nouvelles classes, denouvelles conditions d'oppression, de nouvel-les formes de luttes, la révolution prolétarienne met fin à tous lesantagonismes.

En s'accomplissant et en se dépassant elle-même, la lutte des classes, dit Marx, mène non pas à lafin de l'histoire, mais à la fin de la préhistoire.

Il restera à l'humanité réconciliée avec elle-même à résoudre lesproblèmes posés aussi bien par la nature que par sa propre nature. 3.

Les hommes font l'histoireDans L'idéologie allemande, K.

Marx affirme que le communisme n'est ni « un état qui doit être créé », ni « un idéalsur lequel la réalité devra se régler », mais tout simplement « le mouvement réel qui abolit l'état actuel ».

C'est direque le capitalisme porte en lui des contradictions qui, si elles doivent être résolues, le seront par le communisme.Mais si la révolution communiste répond à une certaine nécessité interne, elle n'est cependant pas inéluctable.

Toutdépend en fait du prolétariat, de la classe qui « n'a rien à perdre sinon ses chaînes ».

Contrairement à Hegel pourlequel l'histoire s'explique sans l'homme réel, en tant que mouvement autonome de l'Esprit, Marx affirme que «l'histoire ne fait rien », que « ce sont les hommes réels qui font l'histoire ».

Mais les hommes qui font l'histoire sonteux-mêmes, dit Marx, des produits de l'histoire.

Autrement dit, les hommes font eux-mêmes l'histoire, mais avec des. »

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