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Est-il juste de dire que l'argent ne fait pas le bonheur ?

Publié le 04/09/2005

Extrait du document

Si je suis obligé de faire quelque chose que je n'aime pas, je ne peux atteindre la sérénité. - Enfin, il faut bien comprendre que le manque d'argent entraîne forcément des manques matériels qui entraînent des conditions de vie très difficiles. Ne pas avoir d'argent, c'est ne pas pouvoir manger à sa faim, dormir en chaud. Epicure par exemple, classait les plaisirs et les besoins selon des catégories différentes : la première était les plaisirs nécessaires et naturels, la seconde les plaisirs non-nécessaires mais naturels et la troisième les plaisirs non-nécessaires et non-naturels. Le philosophe exhortait à se cantonner à la première catégorie puisqu'elle se révélait vitale. Manger, boire,... sont des activités vitales qui demandent aujourd'hui de l'argent. Comment vivre heureux si ces besoins ne peuvent être assouvis ? Le bonheur a besoin de bonnes conditions extérieures pour exister. Le bonheur tient à autre chose qu'aux conditions financières - Pourtant dire que l'argent fait le bonheur, cela condamne tous les individus ne possédant pas des moyens financiers aisés au malheur. Il n'est pas sûr que les hommes les plus riches soient les plus heureux.

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Problématique

         L'expression  «  l'argent ne fait pas le bonheur « est considérée pour le sens commun comme une vérité acquise que l'on interroge difficilement de peur d'être catalogué comme quelqu'un d'intéressé. En effet le bonheur est considéré comme un état de bien être qui est accessible par l'exercice intellectuel du désintéressement total de tout objet matériel ; c'est à dire la non considération du superflu qui ne peut provoquer chez l'homme que des dépendances négatives qui troublerait la paix de son esprit.

         L'argent est le symbole du matérialisme social. C'est devenu un élément vital pour tout homme désirant vivre en société, ou du moins survivre. Ainsi l'argent n'est pas une fin en soi, il est un moyen d'accéder à tout objet de convoitise. Ainsi, peut on admettre l'idée que l'argent en tant que représentant de la dépendance de l'homme aux objets matériels est impuissant face à la quête de la paix intérieure? Cet état de béatitude ne doit il pas être procuré mais un état de paix environnementale pour pouvoir permette à l'homme d'accéder au bonheur? L'argent reste t i inutile voire risqué pour celui qui veut se détacher du monde?

« utile ou nécessaire, mais comme libérale et noble. RousseauTant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornèrent à coudre leurs habits depeaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diversescouleurs, à perfectionner ou embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelquescanots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un mot tant qu'ils ne s'appliquèrent qu'à desouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'à des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ilsvécurent libres, sains, bons et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur nature, et continuèrent à jouir entreeux des douceurs d'un commerce indépendant : mais dès l'instant qu'un homme eut besoin du secours d'un autre ;dès qu'on s'aperçut qu'il était utile à un seul d'avoir des provisions pour deux, l'égalité disparut, la propriétés'introduisit, le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu'il fallutarroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l'esclavage et la misère germer et croître avec lesmoissons.

La métallurgie et l'agriculture furent les deux arts dont l'invention produisit cette grande révolution.

Pourle poète, c'est l'or et l'argent, mais pour le philosophe ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes et perdu legenre humain ; aussi l'un et l'autre étaient-ils inconnus aux sauvages de l'Amérique qui pour cela sont toujoursdemeurés tels ; les autres peuples semblent même être restés barbares tant qu'ils ont pratiqué l'un de ces arts sansl'autre ; et l'une des meilleures raisons peut-être pourquoi l'Europe a été, sinon plus tôt, du moins plus constammentet mieux policée que les autres parties du monde, c'est qu'elle est à la fois la plus abondante en fer et la plus fertileen blé.

Saint Thomas d'AquinRecevoir un intérêt ou une usure pour de l'argent prêté est une chose injuste de soi, car en faisant cela on vendune chose qui n'existe même pas ; d'où résulte évidemment cette sorte d'inégalité qui est opposée à la justice.

Pourrendre cette proposition évidente, remarquons d'abord qu'il est des choses dont l'usage entraîne leur destruction ;ainsi le vin que nous buvons, le blé que nous mangeons se consomment ou se détruisent par l'usage.

Pour de telleschoses on ne doit pas séparer l'usage de la chose elle-même ; du moment où la chose est cédée, on en cède aussil'usage.

[...] Il est des choses, au contraire, qui ne sont pas du tout destinées à être consumées ou détruites parl'usage ; l'usage d'une maison consiste à l'habiter et non à la détruire.

Pour ces sortes de choses on peut traiterséparément de l'usage et de la chose elle-même ; ainsi l'on peut vendre une maison en s'en réservant l'usage pourquelque temps, et, réciproquement, céder l'usage d'une maison, en s'en réservant la propriété.

Voilà pourquoi on esten droit de faire payer l'usage d'une maison et de demander en outre qu'elle soit convenablement entretenue,comme cela se pratique dans les baux et les locations.

Mais la monnaie a été principalement inventée [...] pourfaciliter les échanges.

D'où il suit que l'usage propre et principal de l'argent monnayé consiste en ce qu'il soitdépensé et consumé en servant aux commutations ordinaires.

Il est donc illicite en soi de retirer un intérêt pourl'usage de l'argent prêté, ce en quoi consiste l'usure proprement dite.

Et de même qu'on est tenu de restituer touteautre chose injustement acquise, de même on est tenu de restituer l'argent qui est le fruit de l'usure. Alexis de TOCQUEVILLEJe pense que l'espèce d'oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l'aprécédée dans le monde ; nos contemporains ne sauraient en trouver l'image dans leurs souvenirs.

Je cherche envain en moi-même une expression qui reproduise exactement l'idée que je m'en forme et la renferme ; les anciensmots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point.

La chose est nouvelle, il faut donc tâcher de la définir,puisque je ne peux la nommer.

Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dansle monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pourse procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme.

Chacun d'eux, retiré à l'écart, est commeétranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espècehumaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux et ne les voit pas ; il les touche et ne lessent point ; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'iln'a plus de patrie.

Au-dessus d'eux s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leurjouissance et de veiller sur leur sort.

Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux.

Il ressemblerait à lapuissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril ; mais il ne cherche, aucontraire qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu'ils nesongent qu'à se réjouir.

Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre ; ilpourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirigeleur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble depenser et la peine de vivre? SECONDE CORRECTION L'argent dans notre société joue un rôle primordial.

Il est sûrement l'une des préoccupations majeures des individus.Nietzsche remarquait d'ailleurs déjà à son époque que "Dans les pays de la civilisation, presque tous les hommes seressemblent maintenant en ceci qu'ils cherchent du travail à cause du salaire."(Nietzsche, Le gai savoir ).

Pourquoi donc cherchons nous à avoir de l'argent ? Aristote disait que « Tous les hommes aspirent à la vie heureuse et aubonheur, c'est là une chose manifeste.

».

Pourtant le bonheur dans son contenu est difficile à définir.

Or, laquestion qui se pose ici est bien de savoir la nature du bonheur pour comprendre si l'argent correspond à cette. »

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