Est-il possible de dissocier les progrès des sciences exactes et des sciences humaines ?

Tout d’abord, il apparaît que sciences exactes et sciences humaines ne sont pas totalement coupées l’une de l’autre. En effet, chacun de ces deux pôles se nourrit des avancées de l’autre. Par exemple, la philosophie a toujours eu pour sujet d’étude favori les avancées scientifiques, dans la mesure où celles-ci permettent souvent à l’homme de mieux découvrir sa vraie nature et ses limites .On peut citer parmi les philosophes qui se sont intéressés à cette question Kant, Hegel ou Bachelard. Dans le sens contraire, certaines observations en biologie et en médecine n’ont pu être expliquées que grâce à la prise en compte du facteur psychologique, d’où par exemple l’existence de placebos. Les scientifiques sont donc conscients de l’intérêt qu’ils ont à s’ouvrir à d’autres disciplines scientifiques, non seulement en terme d’échanges de connaissances, mais également en concepts et méthodes. C’est ainsi qu’ils existent de nombreuses équipes de recherche interdisciplinaires voire de nouveaux champs de savoir nés de la rencontre entre plusieurs disciplines, telle que l’éthologie humaine, rencontre entre l'étude du comportement animal et la psychologie de l'enfant.