Devoir de Philosophie

Existe-t-il un besoin de religion ?

Publié le 13/09/2011

Extrait du document

religion

Et surtout elle regroupe les comportements individuels en un cadre collectif uniforme. Elle est un vecteur moral primordial. En effet, peu de religions échappent au concept du bien et du mal. Presque toutes les religions définissent un comportement moral, social, culturel acceptable, des normes ( cf « Les 10 Commandements « ). Certaines de ces valeurs reposent sur le bon sens, et le respect du principe de vie ( droits naturels ), prenons l'exemple du cinquième commandement « Homicide point ne seras « = « Tu ne tueras point «. La religion permet également à l'individu de se structurer psychologiquement, de trouver des repères, des références qui le conduisent au respect, de lui-même et des autres, de la vie en général.  Cependant beaucoup des principes moraux de la religion sont très connotés culturellement et aboutissent à des dérives, qui font qu'au lieu de permettre la paix et l'harmonie entre les hommes, la religion génère directement des discriminations, des violences, de l'intolérance et des guerres.   

religion

« moins superficiellement à y répondre, et qu'un autre est la vérité, et qu'à ce besoin-ci, la religion prétend la détenir, satisfaisant ainsi à quelques unes des quêtes les plus essentielles de l'Homme, il en est une qui lui échappe : laliberté.

La religion, opérant comme la loi et comme autorité, est un ensemble de contraintes morales, de limites, uncadre bien défini, proposant des réponses toutes faites, et peu justifiées (en effet, demandez à un croyant pourquoiil y a tant de catastrophes dîtes naturelles, ni Dieu existe ? Il vous répondra que vous devez avoir la foi, et que lesmalheurs présents dans notre monde ne sont pas l'oeuvre de Dieu … ) , des dogmes, et qui ce faisant, nepermettent pas à l'individu conscient d'exercer son activité favorite : penser par lui-même, comprendre, décider,juger, exercer son libre-arbitre, se construire, se positionner, dicerner ce qui lui est favorable ou pas suivant sespropres critères, exercer son esprit critique sur ce que propose son environnement, ou autrui, au sujet desquestions qu'il se pose, faire face seul, et comme un être unique, entier et autonome, aux émotions, aux peurs, auxdoutes, aux pensées, aux opinions qui l'animent et le traverse...

Si la religion est un besoin, ce dernier est d'ordreprimitif et instinctif, car l'homme en pleine possession de ses facultés intellectuelles et psychologiques, éveillé à sesdimensions sociales, politiques et même spirituelles, ne peut pas se contenter de croire.

La religion est incompatibleavec un des instinct inhérent à l'Homme : la liberté.Et la Religion sans limitation de liberté, ce n'est plus la religion, mais la Spiritualité.{text:soft-page-break}On ne peut pas réellement dire que la religion apporte des questions à nos réponses existentielles, en fait, elleapporte une façon de penser telle, qu'il n'est plus nécessaire de répondre à ces questions, parce qu'elles n'ont pluslieu d'être, car elles sont inaccessibles, ou parce qu'elles vont à l'encontre de la religion.

La religion permetcependant de donner une cause à des phénomènes inexpliqués, mais alors comment faire la différence entre religionet spiritualité ? Tout n'est pas mauvais dans la religion, et l'intention première, dans le recours à la religion, étaitd'exprimer un besoin qui demeure, mais qui ne peut pas se définir par le mot "religion" avec tout ce que cela impliquede nos jours, après des siècles d'extrémismes religieux de toutes sortes, et qu'il serait plus prudent de nommer"spiritualité".

Le danger de l'athéisme total est de réduire la vie à sa matérialité, et d'enfermer ses principes defonctionnement et d'évolution dans des explications trop cartésiennes, bien trop rigides et limitées, pour exprimer lacomplexité, la subtilité, le mystère de la vie.

Aussi est-il possible d'exercer une réflexion spirituelle, plus qu'intellectuelle ou scientifique, basée sur l'expérience matérielle et émotionnelle d'un individu, enrichi préalablement partout un environnement culturel, intellectuel et artistique, et acceptant le penchant trop souvent nié de la Raison,l'intuition.Nous nous sommes tous un jour demander, tout simplement, pourquoi ? A la suite du décès d'un proche, à l'annonced'une maladie incurable, à la perte de ses biens etc, oui il nous est à tous arrivés de nous poser la question :Pourquoi ? Pourquoi moi ? Une question à laquelle nous ne pouvons pas répondre, et à laquelle d'ailleurs nousn'attendons pas de réponses.

Athées, agnostiques, n'avons peut-être pas ce besoin de religion, mais tout de mêmeun besoin de spiritualité, de quelque chose de supérieur à la matérialité du monde dans lequel on vit, pourquoiparfois dans une même année, les mauvaises nouvelles s'enchainent ? Y'a t il une raison rationnelle ? La différenceentre religion et spiritualité se trouve ici, un être religieux, croit en Dieu, et suit ses lois pour soi-disant accéder aubonheur, tandis qu'un être superstitieux, est plus sceptique, il tente en fait de donner une explication à des faitsqu'il ne peut ou ne veut expliquer.

Enfant, n'avons-nous tous un jour, priés pour avoir une bonne note, pour qu'ilneige le lendemain ? Nous ressentons tous le besoin de croire à une force supérieure, la chance par exemple est unefaçon de croire qu'il y a autre chose que les faits, que le rationnel.

L'amour également, nous amène à des questionsirrationnelles, et parfois mêmes absurdes, l'idée d'âmes soeurs, de personnes faites l'une pour l'autre, qui à travers letemps et l'espace se retrouveront quoi qu'il arrive, peut paraître tout à fait absurde, pour quelqu'un de rationnel, etpourtant le besoin d'un dessein supérieur à notre sphère matérielle, nous pousse tous un jour à se poser sesquestions sur l'amour, ses bonheurs et ses déboires.

Mais ce n'est pourtant là que de la spiritualité, ce qui montrebien, que l'homme théiste ou athée, a un besoin de croire, en plus de savoir.{text:soft-page-break} Finalement, si, indéniablement il existe un besoin de religion, y répondre par la religion, n'estpas le choix le plus approprié, car dans le fond, ce besoin de religion, révèle un besoin plus profond, plus complexe,plus subtil : le besoin de repères, de valeurs, de réponses à des questions existentielles angoissantes et inévitables.C'est un peu le propre de l'homme que de se poser des questions sur l'essence de toutes choses, et lui offrir lareligion comme remède à ces maux, est un cadeau empoisonné, qui finalement le prive de liberté, et l'éloigne dubonheur, et de la vérité dont il a avant tout besoin.

Sans compter que la religion est instrumentalisée au profit deminorités averties ou en position de force et qu'au bout du compte, la religion en pratique aboutit à l'inverse de laconception du monde qu'elle décrit, prône et promet : elle fait couler le sang pour elle et ceux qui l'utilise.

Alors ilsemble qu'il faille débarrasser la religion de ses lourdeurs, de ses implications matérielles, morales, sociales,économiques, politiques...

pour n'en garder que la dimension la plus strictement spirituelle, qui elle peutvéritablement être un guide pour l'individu, et non pas un guide pour le rassurer dans une monde plein de vérités etde certitudes, mais au contraire lui permettre d'accepter l'incertitude, l'impermanence, le méconnaissance qu'il a delui-même et du monde, tout en lui permettant de croire en une chose, une seule : lui-même.

Car tout individu estlibre et capable de se construire lui-même, de se construire un réel heureux et satisfaisant s'il le décide, deconstruire le monde à son échelle, de le changer, de lui donner un sens, et même de partager, communiquer ettransmettre cette dimension spirituelle de son être, la plus précieuse, à autrui, et ce parce qu'il aura su s'ouvrir àtoutes ses dimensions : matérielle, émotionnelle, intellectuelle et spirituelle, qu'il aura su respecter tous les besoinsinhérents à l'Homme.

En effet, l'idéal pour que l'Homme réussisse à se défaire de tout ce qui le conduit à ladestruction et l'auto-destruction, et donc qui l'enferme dans l'angoisse existentielle, est sans doute qu'il se libère detout besoin, à commencer par celui de religion.

Et la question ne serait plus alors "existe-t-il un besoin de religion ?"mais "existe-t-il un réel besoin d'exister ?", et exister n'implique-t-il pas, d'emblée, une négation de l'être, quandêtre, tout simplement, permet de vivre libre de toutes nécessités, et donc de toutes choses qui puissent nouséloigner du bonheur ? Mais peut-être la question est-elle plus spirituelle que philosophique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles