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Existe-t-il un besoin de religion ?

Publié le 23/08/2012

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religion

 

La religion a longtemps construit les sociétés humaines, et le phénomène religieux continue d'être prépondérant dans l'ensemble des pays du monde, sous différentes formes, à différents degrés. Quelle est la nature de ces croyances ? Peut-on s'en passer ? L'homme semble être un être naturellement religieux, on retrouve des traces de rites funéraires chez les hommes préhistoriques. La religion est d'ailleurs l'un des marqueurs du passage de l'animal à l'homme, en effet, aucun animal ne croit en une divinité, la religion est donc partie intégrante voire constitutive de l'humanité. Pourtant nous ne sommes pas tous croyants, nous n'avons pas tous la foi, l'idée de Dieu est-elle donc nécessaire aux hommes ? A tous les hommes ? Par conséquent existe-il un besoin de religion ? La religion est-elle un besoin ou répond-elle à des besoins ? 

Et surtout elle regroupe les comportements individuels en un cadre collectif uniforme. Elle est un vecteur moral primordial. En effet, peu de religions échappent au concept du bien et du mal. Presque toutes les religions définissent un comportement moral, social, culturel acceptable, des normes ( cf « Les 10 Commandements « ). Certaines de ces valeurs reposent sur le bon sens, et le respect du principe de vie ( droits naturels ), prenons l'exemple du cinquième commandement « Homicide point ne seras « = « Tu ne tueras point «. La religion permet également à l'individu de se structurer psychologiquement, de trouver des repères, des références qui le conduisent au respect, de lui-même et des autres, de la vie en général. 

Cependant beaucoup des principes moraux de la religion sont très connotés culturellement et aboutissent à des dérives, qui font qu'au lieu de permettre la paix et l'harmonie entre les hommes, la religion génère directement des discriminations, des violences, de l'intolérance et des guerres. 

religion

« superstitieux, est plus sceptique, il tente en fait de donner une explication à des faits qu'il ne peut ou ne veut expliquer.

Enfant, n'avons-nous tous un jour, priés pouravoir une bonne note, pour qu'il neige le lendemain ? Nous ressentons tous le besoin de croire à une force supérieure, la chance par exemple est une façon de croirequ'il y a autre chose que les faits, que le rationnel.

L'amour également, nous amène à des questions irrationnelles, et parfois mêmes absurdes, l'idée d'âmes soeurs, depersonnes faites l'une pour l'autre, qui à travers le temps et l'espace se retrouveront quoi qu'il arrive, peut paraître tout à fait absurde, pour quelqu'un de rationnel, etpourtant le besoin d'un dessein supérieur à notre sphère matérielle, nous pousse tous un jour à se poser ses questions sur l'amour, ses bonheurs et ses déboires.

Mais cen'est pourtant là que de la spiritualité, ce qui montre bien, que l'homme théiste ou athée, a un besoin de croire, en plus de savoir.Finalement, si, indéniablement il existe un besoin de religion, y répondre par la religion, n'est pas le choix le plus approprié, car dans le fond, ce besoin de religion,révèle un besoin plus profond, plus complexe, plus subtil : le besoin de repères, de valeurs, de réponses à des questions existentielles angoissantes et inévitables.

C'estun peu le propre de l'homme que de se poser des questions sur l'essence de toutes choses, et lui offrir la religion comme remède à ces maux, est un cadeauempoisonné, qui finalement le prive de liberté, et l'éloigne du bonheur, et de la vérité dont il a avant tout besoin.

Sans compter que la religion est instrumentalisée auprofit de minorités averties ou en position de force et qu'au bout du compte, la religion en pratique aboutit à l'inverse de la conception du monde qu'elle décrit, prôneet promet : elle fait couler le sang pour elle et ceux qui l'utilise.

Alors il semble qu'il faille débarrasser la religion de ses lourdeurs, de ses implications matérielles,morales, sociales, économiques, politiques...

pour n'en garder que la dimension la plus strictement spirituelle, qui elle peut véritablement être un guide pourl'individu, et non pas un guide pour le rassurer dans une monde plein de vérités et de certitudes, mais au contraire lui permettre d'accepter l'incertitude,l'impermanence, le méconnaissance qu'il a de lui-même et du monde, tout en lui permettant de croire en une chose, une seule : lui-même.

Car tout individu est libre etcapable de se construire lui-même, de se construire un réel heureux et satisfaisant s'il le décide, de construire le monde à son échelle, de le changer, de lui donner unsens, et même de partager, communiquer et transmettre cette dimension spirituelle de son être, la plus précieuse, à autrui, et ce parce qu'il aura su s'ouvrir à toutes sesdimensions : matérielle, émotionnelle, intellectuelle et spirituelle, qu'il aura su respecter tous les besoins inhérents à l'Homme.

En effet, l'idéal pour que l'Hommeréussisse à se défaire de tout ce qui le conduit à la destruction et l'auto-destruction, et donc qui l'enferme dans l'angoisse existentielle, est sans doute qu'il se libère detout besoin, à commencer par celui de religion.

Et la question ne serait plus alors "existe-t-il un besoin de religion ?" mais "existe-t-il un réel besoin d'exister ?", etexister n'implique-t-il pas, d'emblée, une négation de l'être, quand être, tout simplement, permet de vivre libre de toutes nécessités, et donc de toutes choses quipuissent nous éloigner du bonheur ? Mais peut-être la question est-elle plus spirituelle que philosophique.. »

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