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Explication de texte Descartes

Publié le 09/01/2013

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Explication de texte : proposition d'un exemple Expliquez le texte suivant : « Je me résolu de feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées en l'esprit n'étaient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques ne pouvaient l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais. Puis, examinant avec attention ce que j'étais, et voyant que je pouvais feindre que je n'avais aucun corps et qu'il n'y avait aucun monde ni aucun lieu où je fusse, mais que je ne pouvais pas feindre pour cela que je n'étais point, et qu'au contraire, de cela même que je pensais à douter de la vérité des autres choses il suivait très évidemment et très certainement que j'étais, au lieu que, si j'eusse seulement cessé de penser, encore que tout le reste de ce que j'avais jamais imaginé eût été vrai, je n'avais aucune raison de croire que j'eusse été, je connus de là que j'étais une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que de penser, et qui pour être n'a besoin d'aucun lieu ni ne dépend d'aucune chose matérielle ; en sorte que ce moi, c'est-à-dire l'âme par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est «. René Descartes, Discours de la méthode, IVème partie, paragraphes 2 et 3, 1637. La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. Introduction : Thème du texte : Ce texte de Descartes, extrait du Discours de la méthode, traite du sujet pensant. Question directrice du texte (question qui introduit le problème) : Au début de cet extrait, Descartes tente de trouver une vérité indubitable, quelque chose dont je puisse être absolument certain, qui puisse servir de fondement à la connaissance. Pour cela, l'auteur entreprend de révoquer en doute toute chose dans le but de faire apparaître quelque chose dont on ne pourrait aucunement douter, autrement il décide de penser que tout est faux afin que, s'il existe une chose vraie, celle-ci lui apparaisse d'elle-même comme telle, en résistant au doute le plus radical. Or y a-t-il une vérité qui apparaisse au sein du doute ? Problème du texte (avec les deux termes de la contradiction, dont la thèse de l'auteur) : On pourrait penser que le fait de douter rend tout douteux et que douter soit, non pas le meilleur moyen de s'assurer de quelque chose, mais celui, au contraire, de douter toujours davantage. Si la certitude est ce ont on ne doute pas, ce dont on ne saurait douter, comment le doute mènerait-il à la certitude ? Pour Descartes justement, le doute mène à la certitude parce que s'affirme, au c?ur même du doute, quelque chose dont je ne peux absolument pas douter et que seul le doute me révèle. Cette certitude qui résiste à l'épreuve du doute, c'est la réalité de ma propre pensée et la nature de mon existence. Chaque fois en effet que l'on remet tout en question, pour l'auteur, on affirme en même temps dans son doute que l'on pense (puisque douter c'est penser), que l'on est (puisque pour penser il faut être), et ce que l'on est (une chose qui pense puisque l'on pense). Exposition des enjeux (montre l'importance du texte) : On comprendra donc que c'est la définition du sujet par la pensée qui est en jeu dans ce texte et, avec elle, toute une conception de l'homme. Annonce du plan du texte, qui sera également celui de la copie : Le texte se déploie en deux paragraphes qui correspondent aux différents moments de la réflexion développée par l'auteur. Le premier (de « je me résolu « à « que je cherchais «) affirme la réalité de la pensée et établit que le « Je pense « est la vérité fondamentale, donc le principe recherché. Après avoir posé que nous sommes quelque chose de façon certaine, le second (de « puis, examinant « à « tout ce qu'elle est «) s'interroge sur ce quelque chose que nous sommes : il examine la nature du sujet pensant pour affirmer que l'âme est une substance distincte du corps. Développement, 1ère partie de la partie explicative : Entrée en matière, exposition du 1er mouvement du texte : Dans le premier mouvement du texte, c'est-à-dire dans le premier paragraphe, Descartes découvre, au sein du doute, la vérité fondamentale qu'il cherche, à savoir la réalité de la pensée et de l'existence. Comment y parvient-il ? Analyse de la 1ère sous-partie du 1er moment « je me résolu [...] de mes songes «) : La première phrase du texte expose la démarche de Descartes, qui est celle du doute radical : Descartes dit qu'il s'est « résolu « de « feindre « que l'ensemble des choses qu'il juge savoir s'avère ne pas être absolument certain, ramenant ainsi le degré de certitude de ces opinions aux « illusions de [s]es songes «. Le terme de « feindre « nous permet de comprendre...
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« propre pensée et la nature de mon existence.

Chaque fois en effet que l'on remet tout en question, pour l'auteur, on affirme en même temps dans son doute que l'on pense (puisque douter c'est penser), que l'on est (puisque pour penser il faut être), et ce que l'on est (une chose qui pense puisque l'on pense). Exposition des enjeux (montre l’importance du texte) : On comprendra donc que c'est la définition du sujet par la pensée qui est en jeu dans ce texte et, avec elle, toute une conception de l'homme.

Annonce du plan du texte, qui sera également celui de la copie : Le texte se déploie en deux paragraphes qui correspondent aux différents moments de la réflexion développée par l'auteur.

Le premier (de « je me résolu » à « que je cherchais ») affirme la réalité de la pensée et établit que le « Je pense » est la vérité fondamentale, donc le principe recherché.

Après avoir posé que nous sommes quelque chose de façon certaine, le second (de « puis, examinant » à « tout ce qu’elle est ») s’interroge sur ce quelque chose que nous sommes : il examine la nature du sujet pensant pour affirmer que l'âme est une substance distincte du corps. Développement, 1 ère partie de la partie explicative : Entrée en matière, exposition du 1 er mouvement du texte : Dans le premier mouvement du texte, c'est-à-dire dans le premier paragraphe, Descartes découvre, au sein du doute, la vérité fondamentale qu'il cherche, à savoir la réalité de la pensée et de l'existence.

Comment y parvient-il ? Analyse de la 1 ère sous-partie du 1 er moment « je me résolu [...] de mes songes ») : La première phrase du texte expose la démarche de Descartes, qui est celle du doute radical : Descartes dit qu’il s’est « résolu » de « feindre » que l’ensemble des choses qu’il juge savoir s’avère ne pas être absolument certain, ramenant ainsi le degré de certitude de ces opinions aux « illusions de [s]es songes ».

Le terme de « feindre » nous permet de comprendre la radicalité du doute cartésien par rapport à son objectif : il ne s’agit pas de dire que l’ensemble de nos opinions sont fausses, mais de les considérer comme si elles étaient fausses, à partir du moment où, dans l’absolu, elles n’offrent pas plus de certitude que nos rêves.

Cette nuance se retrouve dans la suite du texte : Descartes ne dit pas qu’il pense que tout est faux, mais qu’il « [veut] ainsi penser que tout [est] faux ».

Si Descartes a douté de tout, s'il a fait porter le doute sur la totalité des choses, que ce soient les sens, les vérités mathématiques, l'existence de son propre corps ou encore celle du monde extérieur, c'est pour déterminer une vérité si solide qu'elle puisse servir de fondement à toute autre connaissance.

Pour l'auteur, il s'agissait de savoir si quelque vérité pouvait subsister après avoir rejetées comme fausses toutes ses anciennes opinions.

Descartes vient donc de douter de tout, et la première phrase du texte énonce un premier résultat suite à cette entreprise, qui semble plutôt être une réponse négative à la question de savoir si une vérité est susceptible d’apparaître au sein du doute.

Analyse de la 2 ème sous-partie du 1 er moment « Mais aussitôt [...] quelque chose ») : Mais la suite du texte revient sur ce premier résultat.

Descartes part d'un constat (« Je pris garde que »), c'est-à-dire non pas d'un raisonnement abstrait mais d'une observation concrète : je peux très bien, en théorie, douter de tout ce qui existe (c’est ce qu’énonçait la première phrase du texte).

Mais, dans le doute même, cependant, Descartes fait apparaître que je fais l'expérience de quelque chose d'indubitable : l'expérience du fait que je suis.

Il entreprend de réfléchir sur l'acte même de douter jusqu'à en saisir la condition, c'est-à-dire jusqu'à en saisir ce qui le rend possible.

Quelle est donc la condition du doute ? Que faut-il pour douter ?. »

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