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Explication de texte Hegel, Esthétique Par la conscience l’homme peut se représenter non seulement les choses mais aussi lui-même.

Publié le 09/11/2015

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Explication de texte Hegel, Esthétique Par la conscience l’homme peut se représenter non seulement les choses mais aussi lui-même. On parle alors de conscience de soi. Or, elle implique que la conscience qui définit le sujet se ressaisisse elle-même. Comment cette conscience de soi est-elle possible ? Tel est le problème que résout Hegel dans cet extrait de son ouvrage posthume intitulé Esthétique. L’auteur veut montrer que la conscience de soi implique la médiation de la représentation et de la pratique pour être possible. Dès lors, on peut se demander si elle n’est pas nécessairement vouée à l’échec. Est-ce que dans la représentation la reconnaissance est toujours possible ? La pratique permet-elle la représentation ? Dans l’œuvre d’art comme forme suprême pratique le sujet ne reconnaît-il pas ce qu’il a mis dans la représentation et non ce qu’il est ? Après avoir remarqué que la conscience de soi était acquise de deux façons, Hegel indique le champ d’acquisition de la première, à savoir qu’elle est théorique. Elle consiste en une prise de conscience. Qu’est-ce à dire si ce n’est que la conscience devient consciente de ce qui appartient au sujet, ce qui revient à dire que la conscience de soi est conscience de soi. À ce titre, Hegel semble proposer une simple tautologie. Pour qu’il y ait donc prise de conscience, il faut qu’il y ait dans le sujet quelque chose qui n’est pas conscient, c’est-à-dire qui est inconscient ou bien qui, tout en étant conscient, n’est pas l’objet ou le thème de la conscience. Aussi les mouvements de l’âme, toutes les nuances des sentiments sont la matière de la conscience de soi. Soit ils sont inconscients – et il est difficile de comprendre comment ils deviennent conscients – soit ils ne sont pas toujours le thème de la conscience. Par exemple, qui est amoureux se comporte comme tel. Il prend conscience qu’il l’est le jour où il se représente l’être, en se le disant par exemple ou en le confiant à son journal intime. L’hypothèse de l’inconscient n’est donc pas nécessaire pour concevoir la prise de conscience en général. Mais le texte ne permet pas absolument de choisir l’...
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« comporte comme tel.

Il prend conscience qu'il l'est le jour où il se représente l'être, en se le disant par exemple ou en le confiant à son journal intime.

L'hypothèse de l'inconscient n'est donc pas nécessaire pour concevoir la prise de conscience en général.

Mais le texte ne permet pas absolument de choisir l'une ou l'autre des deux hypothèses. Aussi importe-t-il de mettre en lumière ce en quoi consiste cette prise de conscience constitutive de la conscience de soi.

Elle consiste donc en une représentation du sujet, c'est-à-dire de l'être conscient singulier lui-même.

Cette représentation se distingue des autres représentations en ce qu'elle vise le sujet et non autre chose que lui.

Une chose donc est de percevoir un coucher de soleil, d'imaginer une aventure, de concevoir une figure mathématique, une autre de se représenter soi-même.

Cette représentation n'est pas nécessairement une image de soi, voire n'est pas image de soi.

C'est qu'en effet, l'image est par définition la représentation d'une chose qui n'est pas ou au moins d'une chose en son absence.

Or, la représentation de soi constitutive de la conscience de soi ne peut pas se faire en l'absence du sujet ou être une représentation du sujet tel qu'il n'est pas.

À l'inverse, lorsqu'il y a image de soi, la conscience de soi ne saisit pas son objet en tant qu'elle implique son absence.

Or, s'il faut se représenter soi-même, comment puis-je savoir que c'est moi et non un autre ? Il est nécessaire selon Hegel de se reconnaître dans la représentation de soi-même.

La reconnaissance, qu'est-ce, sinon une forme de connaissance qui consiste à se représenter quelque chose comme ce qu'on a déjà connu.

Ainsi, dans le théâtre tragique, la reconnaissance est-elle un moment nécessaire de la tragédie selon Aristote dans sa Poétique (chapitre 6 et surtout chapitre 11).

OEdipe se reconnaît dans le meurtrier qu'il recherche dans la pièce intitulée OEdipe-roi (ou OEdipe-tyran) de Sophocle (~496-~405 av. J.-C.).

La reconnaissance suppose que le sujet soit d'abord dans l'ignorance relative à lui-même puisqu'il se connaisse mais comme celui qui s'ignorait.

Or, cette reconnaissance, on pourrait penser que rien ne garantit qu'elle soit vraie dans l'hypothèse d'un état initial d'ignorance.

Sinon, il faudrait donc admettre que le sujet se connaissait puis s'est oublié pour se retrouver.

Mais alors, c'est l'oubli qui est incompréhensible. Aussi peut-on se demander si ce n'est pas plutôt la prise de conscience pratique qui permet au sujet de véritablement être conscient de soi ?. »

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