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Explication de texte Sartre, L’existentialisme est un humanisme: « Si, en effet, l’existence précède l’essence, on ne pourra jamais expliquer par référence à une nature humaine donnée et figée »

Publié le 15/09/2011

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Le texte soumis à notre étude dénonce l’idéologie chrétienne, qui met en avant le pouvoir de Dieu sur l’homme. Il est alors paradoxale car il nous invite à dépasser l’idée que Dieu nous crée. Ainsi, la thèse que Sartre soutient est que l’homme se façonne seul, avec aucune force ou aide extérieur à lui-même. En effet, l’homme est libre mais responsable de lui-même, il ne peut tenir un autre pour coupable de son sort ou de son destin. Ainsi, il est seul face à sa conscience et à sa raison. C’est alors à juste titre que l’on peut envisager le problème qui aurait pu être imposé à Sartre ; qu’est-ce que l’homme ? On distingue dans ce texte la notion d’existentialisme à plusieurs reprises. L’existentialisme est un courant philosophique démontrant que l’être humain forme l’essence de sa vie par ses propres actions. C’est cela que Sartre énonce dans son texte.  Nous analyserons dans un premier temps l’effet existentialiste de l’absence de Dieu sur l’individu. Puis nous verrons dans un deuxième temps la solitude de l’homme face à lui-même et à ses actes.   

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« Ainsi, Sartre développe l’idée que l’absence de Dieu et des croyances qui l’accompagne, l’homme est entièrementlibre de faire ce qui lui plait.

Sans morales, l’homme peut se conduire outrancièrement sans être jugé et persécutépar la suite.

Cependant, il est énoncé dans le texte que malgré cette exaltation, la liberté a des contraintes.

Eneffet, l’homme doit nécessairement faire face à lui-même et à ses actes.C’est ce que nous allons traiter en deuxième partie. Dans cette deuxième partie du texte, Sartre, « en disant que l’homme est condamné à être libre », voit la libertécomme un fardeau que l’on doit assumer seul.

Sans excuses, nous sommes face à nous-mêmes, nous sommesresponsables de nos propres actions.

« L’homme est condamné à être libre » car il n’a pas d’autre possibilité qued’être libre, l’homme étant immanent.

S’il fait quelque chose qu’il regrettera plus tard, la faute ne peut tomber quesur lui, il ne peut pas tenir Dieu comme responsable de son sort puisque, dans ce contexte, il n’existe pas.

L’hommeest donc soumis à son existence propre, il ne s’est pas donné naissance.

Exister n’est pas un choix qu’il aurait pucommettre ; il est ainsi « condamne parce qu’il ne s’est pas crée lui-même ».

L’homme est condamné à être jusqu'àsa mort.

Sartre dit par la suite qu’il est « cependant libre, parce qu’une fois jeté dans le monde, il est responsablede tout ce qu’il fait ».

Cela exprime que, malgré son impuissance face a son existence, une fois que l’être humain estmis au monde, il est « libre » car, comme nous l’avons indiqué auparavant, il est tenu comme le seul blâmable de sesactes.Par ailleurs, Sartre évoque les passions et dit que même celles-ci ne peuvent pas servir de justification oud’excuse ; « L’existentialiste de croit pas a la puissance de la passion ».

En désignant « l’existentialiste », Sartre senomme également.

Sartre énonce que, même les désirs (désir pouvant designer « passion ») les plus forts nepeuvent pas être assez dominants pour que l’on trouve un autre fautif que soi.

Alors, un passionné ayant commisdes actes regrettables ne peut pas rejeter la faute sur l’affirmation de s’être « perdu dans la passion ».

Puis, il estdit que l’existentialiste ne pensera jamais qu’une belle passion est un torrent dévastateur qui conduit fatalementl’homme a certains actes, et qui, par conséquent, est une excuse ».

Cela rejoint étroitement ce que Sartre exprimedans sa phrase précédente ; les passions les plus fortes ou les plus admirables n’ont pas assez de « puissance »pour contrer la responsabilité.

On ne peut donc pas considérer une passion comme une justification, « une excuse »de nos faits et gestes.

L’homme est ainsi « responsable de sa passion » car c’est lui qui en est la source, c’estl’individu qui l’initie.

La passion ne peut donc pas est blâmée.Tout comme la passion, le phénomène des « signes » est remis en cause ; « L’existentialisme ne pensera pas nonplus que l’homme peut trouver un secours dans un signe donne, sur terre, qui l’orientera ».

Autrement dit, unexistentialiste n’adhère pas à l’idée de « signe », c’est-à-dire de phénomène qui peut signifier un bon ou mauvaisprésage.

L’homme ne peut donc pas s’appuyer sur l’existence des signes.

Par exemple, il ne serait pas judicieux dese fier à un horoscope.

De même, voir le prénom de l’homme ou de la femme que l’on aime dans un roman ou sur unmur ne veut rien dire.

En effet, il est évident que cela ne veut pas dire que le lendemain, il ou elle déclarera saflemme et que ce « signe » n’est que le début d’une histoire d’amour bouleversante.

Par la suite, Sartre expliquecela en indiquant que c’est « car il pense que l’homme déchiffre lui-même les signes comme il lui plait ».

Alors, le« signe » peut avoir plusieurs significations possibles aux yeux de l’homme, celui-ci n’a qu’à choisir celle qui le séduitle plus.

Ainsi, le signe du nom apparaissant dans un roman ou sur un mur peut être traduit autrement ; cela peutdesigner qu’il ou elle va mourir ou encore qu’il ou elle est en train de penser a l’amoureux.

Alors, voir des signes etcroire en eux est insensé car on les voit selon nos envies.

Par ailleurs, « les signes » ne peuvent pas servir d’excusecar elles sont conçues par l’homme qui les voit.

En conséquence, ils ne sont pas concrets.

On ne peut donc pascompter sur ces signes. Pour conclure, Sartre définit l’homme par ses actes.

L’homme crée sa nature, il se construit seul.

Toutefois, cetteliberté a des contraintes ; nous sommes obliges d’assumer ce que l’on fait.

Ainsi, nous sommes responsables detoute notre vie.

Cependant, il est possible de contester cette thèse car nul homme est capable de le faire.

En effet,nous vivons en société, il y a alors des morales qui nous sont imposées et dont nous avons le devoir de respecter ;une société que l’on peut dire, fondée sur la religion, si l’on prend du recul.

De plus, la religion joue un rôle clef dansla vie de certains et l’idée que Dieu n’existe pas leur est inconcevable.

Néanmoins, c’est une façon de saisir le sensde la vie par rapport à chacun ; l’homme le définit par ses choix.. »

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