Explication - Le politique
Publié le 16/02/2016
Extrait du document
«
dépendra de la façon dont l’homme pourra se servir de sa raison, pourra dialoguer et ainsi
philosopher.
Nous verrons dans une première partie la conception de l’âge de Cronos et l’exposé
de ce dernier fait par l’Etranger au jeune Socrate.
Dans une seconde partie, nous
examinerons la réponse donnée par l’Etranger à la question : « Laquelle des deux [vies] est la
plus heureuse ? », réponse qui constitue une sorte de morale à cette fable.
( ………..
)
Dans cette seconde partie, Platon apporte une moralité à la fable de l’âge de Cronos,
fable exposée et expliquée précédemment.
L’âge d’or était-il heureux ? C’est cette question qui est posée par l’Etranger au jeune
Socrate.
Pourtant, ce dernier avouera ne pas pouvoir, dans l’état actuel de ses connaissances,
apporter un jugement à cette question.
Si le paradis est philosophique, la réponse apportée par l’Etranger à la question est
positive ! S’ils pratiquent la philosophie, non seulement avec les hommes, mais encore avec
les bêtes, alors les hommes étaient heureux.
Mais comment pourrait-il l’être, puisque la
condition de ce paradis est précisément le renoncement de la pensée ? Pas de philosophie
sans logos : les hommes repus de l’âge d’or ne sentent pas en eux le manque de la liberté et
de la vérité.
« Mais si, occupés à se gorger de nourriture et de boisson, ils ne surent échanger
entre eux et avec les bêtes que des fables comme celles que l’on compte maintenant à leur
sujet… », alors mieux vaut la philosophie, même si le prix à payer est l’expulsion du paradis.
La vraie leçon du mythe, n’est donc pas tant dans la leçon explicite qui en est tirée à la
fin, bien que celle-ci ne soit pas à négliger, mais dans ce « jugement » que l’étranger
demande au jeune Socrate de porter sur la vie dans l’âge d’or de Cronos, et qu’à défaut de
réponse, il porte lui-même : âge d’or ou pas, le bonheur de l’homme ne dépend pas de la
satisfaction de ses désirs, mais de l’usage qu’il fait de sa raison ; jouissant, il n’est qu’un
animal parmi d’autres, et ce n’est que quand il fait usage de sa raison pour progresser vers la
sagesse, pour « philosopher », qu’il devient homme, et donc peut être heureux ; mais pas
pour philosopher seul, pour philosopher avec toute la création réunie....
»
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