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Explication - Le politique

Publié le 16/02/2016

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HISTOIRE DE LA PHILOSPHIE ANTIQUE Commentaire de texte Texte : Le Politique – 271e - 272d Dans ce texte tiré du Politique (271e-272d), Platon revient sur le mythe de l’âge d’or, ici nommé âge de Cronos, et tente de savoir si cette période de l’humanité est meilleure que la période dans laquelle l’homme vit actuellement. Dans son ouvrage L’univers, les Dieux, les hommes, Jean-Paul Vernant tente d’expliquer à travers la mythologie grecque et romaine, un des concepts fondateurs de notre civilisation, à savoir celui de l’âge d’or. Le mythe de l'âge d'or est la période mythique des origines de l'humanité, où les hommes vivaient le bonheur le plus total dans une sorte de paradis terrestre. Cinq races d’hommes se sont succédées depuis la naissance de l'humanité : la race d’or, la race d’argent, la race de bronze, la race des héros et la race de fer. Les hommes de l'âge d&#...

« dépendra de la façon dont l’homme pourra se servir de sa raison, pourra dialoguer et ainsi philosopher.

Nous verrons dans une première partie la conception de l’âge de Cronos et l’exposé de ce dernier fait par l’Etranger au jeune Socrate.

Dans une seconde partie, nous examinerons la réponse donnée par l’Etranger à la question : « Laquelle des deux [vies] est la plus heureuse ? », réponse qui constitue une sorte de morale à cette fable.

( ………..

) Dans cette seconde partie, Platon apporte une moralité à la fable de l’âge de Cronos, fable exposée et expliquée précédemment.

L’âge d’or était-il heureux ? C’est cette question qui est posée par l’Etranger au jeune Socrate.

Pourtant, ce dernier avouera ne pas pouvoir, dans l’état actuel de ses connaissances, apporter un jugement à cette question. Si le paradis est philosophique, la réponse apportée par l’Etranger à la question est positive ! S’ils pratiquent la philosophie, non seulement avec les hommes, mais encore avec les bêtes, alors les hommes étaient heureux.

Mais comment pourrait-il l’être, puisque la condition de ce paradis est précisément le renoncement de la pensée ? Pas de philosophie sans logos : les hommes repus de l’âge d’or ne sentent pas en eux le manque de la liberté et de la vérité.

« Mais si, occupés à se gorger de nourriture et de boisson, ils ne surent échanger entre eux et avec les bêtes que des fables comme celles que l’on compte maintenant à leur sujet… », alors mieux vaut la philosophie, même si le prix à payer est l’expulsion du paradis.

La vraie leçon du mythe, n’est donc pas tant dans la leçon explicite qui en est tirée à la fin, bien que celle-ci ne soit pas à négliger, mais dans ce « jugement » que l’étranger demande au jeune Socrate de porter sur la vie dans l’âge d’or de Cronos, et qu’à défaut de réponse, il porte lui-même : âge d’or ou pas, le bonheur de l’homme ne dépend pas de la satisfaction de ses désirs, mais de l’usage qu’il fait de sa raison ; jouissant, il n’est qu’un animal parmi d’autres, et ce n’est que quand il fait usage de sa raison pour progresser vers la sagesse, pour « philosopher », qu’il devient homme, et donc peut être heureux ; mais pas pour philosopher seul, pour philosopher avec toute la création réunie.... »

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