Faut-il avec Kant rejeter la liberté dans le monde nouménal, alors que le déterminisme régnerait dans le monde phénoménal ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document

2. Ainsi donc, d'une part, la science implique le déterminisme universel ;
d'autre part, le devoir postule la liberté. Comment lever cette antinomie?
Kant distingue dans l'homme deux espèces de causalités et de caractères :
les caractère et causalité empiriques (homme-phénomène) ; les caractère et
causalité intelligibles (homme-noumène).
a) Le caractère empirique, c'est l'homme en tant qu'il se connaît, qu'il
s'apparaît à lui-même : c'est-à-dire une série de phénomènes (faits de
conscience) reliés entre eux par une loi, loi qui s'exprime par le mot :
moi. Cette expression ne signifie rien autre que l'unité de notre
perception. En d'autres termes, nous ne pouvons apercevoir les faits de
conscience, qui sont plusieurs, successifs, qu'en les reliant les uns aux
autres par la causalité. Notre caractère empirique n'est donc qu'une série
de phénomènes unis par la causalité empirique, c'est-à-dire déterminés. De
ce point de vue phénoménal, la formule déterministe (antithèse de
l'antinomie), « il n'y a pas de causalité libre », est donc vraie.
b) Le caractère intelligible ou nouménal, c'est l'homme tel qu'il est
réellement, comme être en soi, comme noumène.
Liens utiles
- Kant : La liberté malgré le déterminisme Emmanuel KANT écrit en 1781 son ouvrage « Critique de la raison pure » dans lequel figure l’extrait que nous allons tenter expliquer.
- La .science postule le déterminisme : la conscience semble exiger .1a liberté. Comment faut-il concilier le célèbre conflit ?
- La science postule le déterminisme : la conscience semble exiger la liberté. Comment faut-il concilier le célèbre conflit ?
- Faut-il supposer, au-delà du déterminisme des phénomènes, une liberté métaphysique ?
- Faut-il distinguer le déterminisme de la nature et la liberté de l'action humaine ?