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Faut-il déplorer la pluralité des cultures ?

Publié le 03/03/2011

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L'unification de l'Europe a-t-elle souffert de la multiplicité des cultures ? Les États-Unis d'Amérique ont-ils réussi à mettre en ½uvre la c½xistence des différentes cultures ? Grâce à l'histoire de ces derniers siècles, on s'aperçoit que cette interrogation est présente sur chaque continent de manière plus ou moins déclarée. Il semble donc que toute société, toute civilisation en arrive un jour à se demander s'il convient de s'affliger de la diversité de l'ensemble des croyances, des connaissances et des coutumes d'un peuple. La question semble en effet présupposer qu'il existe une multiplicité de cultures. La pluralité des cultures s'explique par le fait que les différentes sociétés humaines choisissent leurs propres coutumes (contrairement aux animaux qui suivent leurs instincts naturels), ainsi les sociétés peuvent être monothéistes ou polythéistes, commerçantes ou belliqueuses, nomades ou sédentaires, adeptes de la polygamie ou de la monogamie, etc. Renoncer à cette diversité c'est en fait regretter le fait qu'il puisse subsister plusieurs cultures, différentes les unes des autres, dans notre monde. D'abord, on pose le problème de savoir s'il est nécessaire de s'affliger de la diversité des cultures et quelles en sont les conséquences directes sur les sociétés ; dans un second temps, le problème sera de savoir si l'on peut « dépasser « ce rejet de l'existence de plusieurs cultures différentes. 

« culture s'exprime le plus directement, il est essentiel de les conserver, de les apprendre, de les connaître, de lesmanipuler, autrement sa perte peut à long terme, sinon dans l'immédiat, causer la disparition d'une culture entière.La pluralité des cultures peut alors être considérée comme une richesse, permettant la conservation des différentescultures, à travers les voyages ou les l'apprentissage d'une langue étrangère.Deuxièmement, le grand nombre de cultures distinctes les unes des autres, peut permettre à chacun d'apprendre surlui-même grâce au regard que lui porte autrui.

Et cela est plus considéré comme un bien plutôt qu'un mal.

Ladiversité des cultures permet l'échange entre ces cultures.

En m'enrichissant de la culture d'autrui, j'enrichie mapropre culture (ouverture d'esprit).

Pour Herder, chaque culture n'a pu exister et s'affirmer que de par son contactavec les autres.

Ainsi les grecs n'ont pu se forger leur culture qu'en contact avec celle des égyptiens.

L'échangedes cultures permet à chacun de s'enrichir et d'évoluer.

Sans cela, chaque culture resterait enfermée sur elle-mêmeet figée.

C'est le principe même de l'exotisme culturel.

Ainsi, dans ses essais sur l'exotisme, Ségalen dénonce lamode littéraire de l'exotisme qui fait de l'autre un inférieur à juger d'après nos critères, pour nous dévoiler levéritable exotisme : qui consiste, lui, au contraire, à apprendre qui nous sommes à partir du regard des autres, unpeu à la manière de ce que réussit Montesquieu dans les Lettre Persanes.On peut aller jusqu'à dire que l'unité du genre humain a justement pour condition cette pluralité qui nous permetd'être nous-même et de savoir qui nous sommes.

Il n'y a plus, alors, d'unité sans pluralité.Nous avons donc souligné dans cette seconde partie l'intérêt d'accepter la pluralité des cultures.

Dans un premiertemps, elle offre une ouverture d'esprit incomparable et dans un deuxième temps, elle nous permet de nousdécouvrir par le biais du regard d'autrui. Dépasser cette idée de pluralité culturelle c'est en fait, vivre en étant conscient et en acceptant le fait qu'il y aitdifférentes cultures dans le monde.

Mais cela peut aller encore plus loin en étant le simple fait de vivre avec descultures plurielles.En premier lieu, il serait intéressant de mettre en évidence la possibilité de différentes cultures à vivre ensemble, encommunauté.

Et cela susciterait encore plus d'intérêt si cette cohabitation se faisait en paix.

C'est le cas de l'UnionEuropéenne, et cet exemple qui convient parfaitement et est tout à fait approprié nous montre qu'il est possible,pour des cultures tout à fait différentes, de coexister.

Réalisant une idée vieille de plusieurs siècles, ledéveloppement de l'Union Européenne a pour acte de fondation la Déclaration du 9 mai 1950.

Cette déclaration estun processus visant à « remplacer les rivalités nationales par une union de peuples dans la liberté et la diversité ».Au sein de cette union, les diverses religions sont acceptées, les diverses traditions des cultures y sont pratiquéesetc.

La devise de l'Union Européenne est : In varietate concordia (expression latine signifiant « Unie dans ladiversité »).Il n'est donc pas négligeable de mettre en valeur qu'il existe dans notre monde, des associations qualifiées « d'union» capable de faire cohabiter plusieurs cultures différentes, en mettant de côté toutes formes de conflits ou demésententes.En second lieu, il apparaît une doctrine qui pose une limite à la relativité des normes et des valeurs, en affirmantl'existence de normes qui devraient être respectées par tous, quelle que soit la culture : l'universalisme.

Proche del'humanisme, l'universalisme philosophique considère que tous les citoyens du monde devraient être respectés.

LaDéclaration Universelle des Droits et l'Homme constitue un exemple de doctrine universaliste.Dans cette dernière partie, nous nous sommes intéressés au surpassement des idées reçues sur la pluralité descultures et ses conséquences directes sur les civilisations.

Cela peut se réaliser par le biais d'une union comme nousl'avons vu pour l'Union Européenne, qui fait coexister des cultures différentes, mais également par la penséeuniversaliste qui respecte les citoyens du monde et leur culture. Nous avons commencé par examiner le fait que l'on puisse regretter qu'il existe une multitude de cultures et nousavons trouvé que cette attitude provoquait un grand nombre de conflits et de désaccords entre ces différentescultures.

Puis nous avons continuer en comparant ce comportement à son opposé : c'est-à-dire au consentementde la pluralité des cultures.

A l'inverse, l'acceptation de la diversité des cultures amène les esprits à s'ouvrir et à sedécouvrir.Il est certain que pour une amélioration considérable des rapports et des relations interculturelles, il serait préférabled'opter pour l'acceptation de la pluralité des cultures et la coexistence de celles-ci.

Mais par le passé, et encoreactuellement, il réside des fanatiques, comme Oussama Ben Laden, qui tentent d'imposer leur culture à travers leterrorisme. \Sujet désiré en échange :Suis-je vraiment ce que j\'ai conscience d\'être ?. »

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