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Faut-il rejeter la métaphysique ?

Publié le 08/03/2004

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Et c'est le besoin pratique de connaître les fins de l'action humaine qui pousse la raison à l'usage transcendant des facultés. [L'homme est un "animal métaphysique" car il ne peut se contenter de vivre. Il doit exister et dès lors s'efforcer de donner un sens à son existence.] C'est justement la raison qui nous conduit à la métaphysiqueMême si nous nous bornons au domaine de l'expérience sensible, la raison nous conduit forcément à des interrogations métaphysiques. La notion scientifique de causalité, par exemple, nous renvoie, de cause en cause, à la notion de cause première, c'est-à-dire à Dieu.Il s'agit là de reconnaître ce que Schopenhauer a appelé « le besoin métaphysique », inhérent à notre nature ou à notre destinée. L'interrogation métaphysique n'est ni un accident, ni un égarement, ni une passade, comme l'espérait l'avènement du POSITIVISME : Philosophie (fondée par A. COMTE) qui, refusant toute métaphysique, considère que la seule forme valide de connaissance est la connaissance scientifique. positivisme, c'est-à-dire la fin définitive de la métaphysique. La métaphysique n'est pas un égarement de la raison humaine : nous voudrions montrer que toute tentative d'élucidation du sens de notre monde et de la vie que nous y menons comporte nécessairement cette quête de l'inaltérable, cette quête de l'absolu, seul fondement satisfaisant pour l'esprit.

« d'une idée de la raison à son existence comme chose en soi objective.

La raison est à elle-même son propre remède: c'est la démarche critique.Il en va de même, enfin, concernant la théologie rationnelle qui entretient l'illusion de preuves de l'existence de Dieu,preuves que Kant démonte une à une, montrant leur valeur purement spéculative.Avant Kant, Hume avait déjà soumis ces trois idées, le moi, le monde, Dieu, à une critique définitive en en montrantla connaissance illusoire.

Mais Hume, en sceptique, concluait à l'inutilité, voire au caractère néfaste de ces idéespour la science, Kant, au contraire, malgré leur charge d'illusion, leur accorde un rôle positif suprême comme pôled'unification systématique de la connaissance humaine.Les idées de la raison n'ont pas de valeur transcendante (objective), mais uniquement une valeur régulatrice etorganisatrice dans l'interprétation de l'expérience.

Sans elles, pas de système, mais une simple juxtaposition desavoirs locaux (ce qui reproché à l'empirisme).Il reste que l'illusion interne à la raison et l'usage illégitime des facultés qu'elle provoque naissent d'un désirirrépressible, celui de faire connaître les choses en soi au-delà des limites de l'expérience (usage transcendantal), oupire, comme on vient de le voir, de constituer de simples conditions de la connaissance en objets de cetteconnaissance (usage transcendant ou constitutif).D'où vient ce besoin qu'a la raison de franchir les limites de l'expérience et d'engendrer ainsi, non des erreurscontingentes et accidentelles, mais des illusions structurelles, des faux problèmes inéluctables ? Pourquoi l'illusiontranscendantale ne disparaît-elle pas, lors même qu'elle est dévoilée ?C'est que l'intérêt spéculatif trahit un intérêt encore plus haut de la raison, un intérêt qui la porte vers les chosesen soi : l'intérêt pratique ou moral.L'intérêt pratique concerne trois objets : la liberté de la volonté, l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu.

Etc'est le besoin pratique de connaître les fins de l'action humaine qui pousse la raison à l'usage transcendant desfacultés. C'est justement la raison qui nous conduit à la métaphysiqueMême si nous nous bornons au domaine de l'expérience sensible, la raison nous conduit forcément à desinterrogations métaphysiques.

La notion scientifique de causalité, par exemple, nous renvoie, de cause en cause, àla notion de cause première, c'est-à-dire à Dieu.Il s'agit là de reconnaître ce que Schopenhauer a appelé « le besoin métaphysique », inhérent à notre nature ou ànotre destinée.

L'interrogation métaphysique n'est ni un accident, ni un égarement, ni une passade, commel'espérait l'avènement du positivisme, c'est-à-dire la fin définitive de la métaphysique.

La métaphysique n'est pas un égarement de la raison humaine : nous voudrions montrer que toute tentative d'élucidation du sens de notre mondeet de la vie que nous y menons comporte nécessairement cette quête de l'inaltérable, cette quête de l'absolu, seulfondement satisfaisant pour l'esprit.

Toute pensée exige sans contredit un horizon certes impensé, mais néanmoinsconstitutif : celui de la métaphysique. Nous avons besoin de donner un sens à notre existenceQue la «raison pure» ait des limites ne nous dispense pas de donner un fondement à nos actions.

C'est là l'objet dece que Kant nomme la «raison pratique», c'est-à-dire la morale.

L'existence de Dieu ou l'immortalité de l'âmedeviennent, à défaut de certitudes logiques, des postulats de la raison pratique, des croyances sans lesquelles onsombrerait dans le désespoir.

Ils sont la garantie même qu'il est possible d'édifier une morale et que la vie a un sens.l'illusion interne à la raison et l'usage illégitime des facultés qu'elle provoque naissent d'un désir irrépressible, celui defaire connaître les choses en soi au-delà des limites de l'expérience (usage transcendantal), ou pire, comme on vientde le voir, de constituer de simples conditions de la connaissance en objets de cette connaissance (usagetranscendant ou constitutif).D'où vient ce besoin qu'a la raison de franchir les limites de l'expérience et d'engendrer ainsi, non des erreurscontingentes et accidentelles, mais des illusions structurelles, des faux problèmes inéluctables ? Pourquoi l'illusiontranscendantale ne disparaît-elle pas, lors même qu'elle est dévoilée ?C'est que l'intérêt spéculatif trahit un intérêt encore plus haut de la raison, un intérêt qui la porte vers les chosesen soi : l'intérêt pratique ou moral.L'intérêt pratique concerne trois objets : la liberté de la volonté, l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu.

Etc'est le besoin pratique de connaître les fins de l'action humaine qui pousse la raison à l'usage transcendant desfacultés.. »

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