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Faut-il se méfier du sens commun ?

Publié le 18/09/2005

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SENS (lat. sensus; de sentire, sentir, juger)

Mot qui rencontre en français trois grandes acceptions bien distinctes : soit il désigne toutes sortes de facultés, faculté de sentir ou de juger (1), soit il est syn. de signification (2), soit il évoque simplement l'orientation d'un mouvement (3). 1. Terme équivoque qui désigne aussi bien la faculté d'éprouver des sensations (les cinq sens), les sens comme organes récepteurs, la faculté de connaître intuitive (sens intime ou sens intérieur sont alors parfois syn. de conscience), le jugement (comme dans l'expression usuel « à mon sens »), par suite le bon jugement (le bon sens, syn. de raison, ou sens commun), mais aussi le sens moral (la faculté innée de reconnaître intuitivement le bien et le mal, la conscience morale en tant que pouvoir d'appréciation ou de discernement); 2. d'abord, intention de celui qui parle ou agit (ce qu'il veut dire ou se propose de faire, sens d'une phrase ou d'une démarche), puis valeur objective d'un signe, telle qu'elle est fixée par l'usage ou par une convention (acception d'un terme); 3. syn. de direction dans le langage courant (le sens des aiguilles d'une montre). Or, pour l'homme, la question de la signification et de l'orientation se recoupent souvent : ainsi, quand nous cherchons à déterminer le sens de notre existence, nous nous demandons à la fois quelle est sa finalité (en vue de quelle fin agissons-nous ?) et quelle signification lui donner (pourquoi ma vie vaut-elle d'être vécue ?). Les existentialistes ont montré que c'est mon projet (la direction que je lui insuffle librement) qui donne sens à ma vie, qui fait qu'elle signifie quelque chose. De même, la question du sens de l'Histoire pose le double problème de sa direction et de sa signification, c.-à-d. pour les philosophes modernes celui de sa finalité.

COMMUN Log. Notions communes : notions inscrites dans la raison de tous les hommes, donc universelles. Par ex. : le principe de contradiction. Suivre ce principe, c'est obéir à la raison, donc à soi-même ( autonomie), et non à une règle extérieure. Math. Par notions communes (en grec : koinai ennoiai) Euclide désigne les principes (axiomes, postulats, définitions) qui sont aujourd'hui appelés simplement axiomes.

COMMUNAUTÉ

Gén. Groupe d'individu réunis par des valeur s et des intérêts communs. Soc. On doit au sociologue allemand contemporain F. Tônnies la distinction explicite de la communauté (Gemeinschaft) et de la société (Gesellschaft). Par Gemeinschaft, il convient d'entendre plutôt la communauté de sang, dont la famille est le modèle, mais aussi les amis et le voisinage. Elle constitue la forme organique de la vie sociale dans la mesure où l'individu s'insère en naissant dans ce tout constitué qui lui préexiste et qu'il ne choisit pas. La société, au contraire, est le produit de la volonté réfléchie de s'associer en vue de l'intérêt, le fruit d'un calcul (relations d'échange et de commerce). Ce tout procède de l'organisation artificielle, volontaire et consciente des parties.

FAUT-IL : Ce genre de sujet interroge sur la nécessité. * Distinguez nécessité objective et nécessité subjective. * La nécessité implique soit un rapport logique, soit un rapport moral avec le sujet; parfois les deux.

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