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FREUD: Religion & Exigences de la raison

Publié le 27/02/2008

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freud
« [...] Les doctrines religieuses sont soustraites aux exigences de la raison ; elles sont au-dessus de la raison. Il faut sentir intérieurement leur vérité ; point n'est nécessaire de la comprendre. Seulement ce Credo n'est intéressant qu'à titre de confession individuelle ; en tant que décret, il ne lie personne. Puis-je être contraint de croire à toutes les absurdités ? Et si tel n'est pas le cas, pourquoi justement à celle-ci ? Il n'est pas d'instance au-dessus de la raison. Si la vérité des doctrines religieuses dépend d'un événement intérieur qui témoigne de cette vérité, que faire de tous les hommes à qui ce rare événement n'arrive pas ? On peut réclamer de tous les hommes qu'ils se servent du don qu'ils possèdent, de la raison, mais on ne peut établir pour tous une obligation fondée sur un facteur qui n'existe que chez un très petit nombre d'entre eux. En quoi cela peut-il importer aux autres que vous ayez, au cours d'une extase qui s'est emparée de tout votre être, acquis l'inébranlable conviction de la vérité réelle des doctrines religieuses ? » Freud1. Freud expose la position de la religion : elle affirme que ses doctrines, ses dogmes, relevant du sentiment, sont au-dessus de la raison et ne peuvent être examinées par celle-ci. 2. Freud rejette cette thèse en avançant plusieurs arguments. ■ II n'y a pas d'instance supérieure à la raison. ■ On ne saurait donc être contraint de croire (c'est-à-dire d'accepter sans examen de la raison) à rien. ■ Si la religion se fonde sur l'expérience individuelle du divin (l'extase), une telle expérience ne saurait avoir une valeur démonstrative pour ceux qui ne l'ont pas connue.
freud

« 3.

Limite et objectionCe qui est valable pour un particulier ne l'est pas en général.

Or, la vérité est présentée comme générale, voireuniverselle. Transition : Comment justifier alors que la foi puisse être appliquée à tous ? II.

La supériorité légitime de la raison 1.

PrincipeSans l'utilisation de la raison, la diffusion d'une « vérité » ne peut prendre la forme que d'une contrainte arbitraire.2.

Argument logiqueIl n'y a pas de valeur de vérité générale si l'on se fonde seulement sur quelques exemples.3.

Argument moralUne obligation, à la différence d'une contrainte, est morale et légitime.

Il faut donc que tous s'y reconnaissent. Transition : Les propos de Freud sont totalement cohérents, mais possèdent aussi un caractère polémique. III.

Réflexion critique 1.

Foi et raisonL'existence de Dieu n'est pas nécessairement une affirmation absurde.

Il y a même une religion naturelle possible.2.

Foi et moraleLa religion a aussi servi de ciment social et de support à la moralité des hommes.3.

Religion et endoctrinementIl reste vrai que l'éducation ou le contexte familial religieux contribuent beaucoup à l'existence ou non de la foi. Conclusion : La religion se diffuse selon un procédé illégitime, qui tend à nier la raison.

C'est au contraire l'éducation de la raison qui doit être privilégiée, selon Freud.

Comment y parvenir ? FREUD (Sigmund). Né à Freiberg (Moravie), en 1856, mort à Londres en 1939. Agrégé de neuropathologie en 1885, il suivit à Paris les cours de Charcot et s'intéressa à l'étude de l'hystérie.

Ilfonda en 1910 l'Association Psychanalytique Internationale.

Il fit une série de cours aux États-Unis, devintprofesseur et, en 1920, professeur extraordinaire à l'Université de Vienne.

Il dut quitter l'Autriche en 1938.

-L'apport incalculable de Freud à l'histoire de la pensée consiste dans la création de la psychanalyse, qui est à la foisune psychothérapeutique, une « psychologie abyssale» exploratrice de l'inconscient et une théorie psychologique.

-Les composants psychiques de la personnalité sont : le moi, le ça et le surmoi.

L'inconscient est un systèmestructuré, qui se révèle par les rêves, les actes manqués.

Freud a insisté sur le rôle de la sexualité dans les conflitsde l'inconscient, les refoulements et les complexes.

Freud a eu l'immense mérite d'écarter« la dangereuse psychosede la dissimulation ». Oeuvres principales : Etudes sur l'hystérie (en coll.

avec Breuer, 1895), La science des rêves (1900), Psychopathologie de la vie quotidienne (1904), Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905), Totem et Tabou(1913), Au-delà du principe du plaisir (1920), Psychologie des masses et analyse du Moi (1921), Le Moi et le Soi(1923), Inhibitions, symptômes et angoisses (1926), Le malaise de la civilisation (1930), Leçons d'introduction à lapsychanalyse (1932), Moïse et le monothéisme (1939).. »

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