Hannah Arendt : l'automatisation
Publié le 11/01/2015
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«
étendue de sa vie (dans les sociétés développées).
Dans un dernier temps
(l.
20 à 22), l'auteur conclue son texte par une projection dans l'avenir qui
semble catastrophique.
Hannah Arendt cherche à attirer notre attention et
de nous faire prendre conscience du danger qui s'ouvre à nous et aux
générations de travailleurs futures en nous posant une question : le
développement de l'automatisation et des techniques de production est-il
une source de progrès social et de libération de l'homme ou au contraire
l'asservissent ?
Le texte de Hannah Arendt débute par une affirmation qui se montre
optimiste: “ c'est l'avènement de l'automatisation qui, en quelques
décennies, probablement videra les usines et libérera l'humanité de son
fardeau le plus ancien et le plus naturel, le fardeau du travail,
l'asservissement à la nécessité ”.
(l.1 à 4)
Elle caractérise l'automatisation comme un "avènement" et l'associe au
terme de "liber[ation]", ce qui renvoi directement à la Bible et à l'avènement
du Christ.
Si nous le comprenons dans ce sens, cela pourrait dire que
l'automatisation serait le garant du sauvetage de l'homme et de sa
liberation.
De plus Hannah Arendt fait écho d'un idéal pour l'homme, celui
de la "liber[ation] de son fardeau".
Elle voit le travail comme
"l'asservissement" de l'homme et donc comme l'activité qui emprisonne
l'homme et le cloisonne.
L'automatisation est vu comme un idéal qui
permettrait l'homme de se défaire de ses obligations de travailler et de
laisser cette charge à la machine.
Celles-ci "vider[aient]" les usines,
laissant place à une production entièrement automatiques qui ne
nécessiterait plus aucunes interventions humaines.
L'homme alors "liberé"
de son "fardeau le plus anciens" pourrait alors s'adonner à d'autres
activités et à ses loisirs.
Cela sonne comme un idéal pour l'homme qui a de
tout temps été ,par nature, contraint à travailler pour assouvir ses besoins
naturels comme l'alimentation.
Malgré tout, avec l'avènement de
l'industrialisation et des sociétés modernes, l'homme n'a cessé de travailler
toujours plus, bien au delà des 2 heures hebdomadaires nécessaires.
Il
tend aujourd'hui de plus en plus à se passer de ce travail qui l'épuise
d'avantages de jours en jours.
Mais pour réduire son temps de travail
l'homme doit accepter de partager son travail avec la machine et donc en
conséquence de voir son salaire diminuer.
Il va donc devoir revoir ses
besoins à la baisse.
On peut faire le parallèle avec la théorie de l'aliénation
du travail de Marx.
En effet, si l'ouvrier vois ses heures de travail diminuer
grâce à l'automatisation, son temps libre va permettre à une meilleure
réalisation de lui même en diminuant la ruine de l'esprit et du corps.
Le
travailleur va alors retrouver son activité propre et se liberer de cette
aliénation.
Malgré tout ,ce caractère se montre idéal pour chacun d'entre nous
mais présente d'importantes limites évoqués par Hannah Arendt.
Nous
allons les traiter dans une seconde partie..
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