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HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE

Publié le 01/04/2012

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• L'Être et le Néant s'achève sur une analyse de l'action et de la liberté. L'homme est libre parce qu'en lui l'existence précède l'essence ; le pour-soi se réalise par une succession de conduites négatives. Le poids du passé et de la situation ne détermine pas l'homme, il lui permet au contraire de s'affirmer comme libre en assumant la situation : la liberté, c'est l'acte par lequel je choisis ma situation, je m'engage

en elle. Dire que l'homme est conditionné par des motifs ou des mobiles ne veut rien dire : un motif doit être éprouvé comme tel pour être un motif, il ne cause pas l'acte, il en fait partie : la liberté est une « totalité inanalysable « (p. 529), une sorte de libre arbitre absolu et non un choix délibéré comme la liberté éclairée de Descartes, elle est en nom dans tous nos actes : l'homme est condamné à la liberté. En ce sens Il porte le poids du monde tout entier sur ses épaules (p. 639).

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« 191.1 - LES ORIGINES Les présocratiques enseignent, aussi bien dans les écoles qu'ils fondent de leurs deniers ou avec l'aide de quelques protecteurs, qu'en recrutant leurs adeptes par une sorte de prédication philosophique; ils écrivent des œuvres qui semblent s'être répandues facilement, puisque nombreux sont ceux qui prétendent avoir connu ces textes ou en avoir entendu parler.

Ces œuvres , naturellement , n'existent plus; nous n'en connaissons que des fragments infimes; elles portaient des titres tels que De la nature ou De l'Univers et elles étaient souvent écrites sous forme d'un poème (exemple : Parménide, Empédocle).

Certains auteurs ont eu, semble-t -il, la plume facile : à en croire les commenta­ teurs anciens , Démocrite (l'un des fondateurs de l'ato­ misme, voir ci-dessous) aurait écrit une œuvre dont l'importance (par l'ampleur) égalerait celle d'Aristote.

·si l'on veut se faire une idée synthétique de l'évolution des idées avant Socrate , on peut considérer les choses de la manière suivante : • Première génération : à la recherche de la substance première.

Les philosophes de l'École de Milet et les sectes pythagoriciennes proposent de vastes systèmes cosmologiques, ramenant la diversité des choses à une substance unique (l'air, l'eau, le feu, etc., selon les doctrines) .

• Deuxième génération: réaction critique.

Héra­ clite d'Éphèse (véritable précurseur de la pensée phi­ losophique moderne, incompris de ses contemporains qui le surnommaient l'Obscur) et les Éléates (Xéno­ phane, Parménide, Zénon) énoncent les exigences fondamentales de la Raison; leur conclusion la plus générale est que la vérité absolue ne peut être atteinte par l'esprit humain qui se meut dans le domaine des apparences, de la multiplicité et du changement.

Leur critique n'atteint pas la seconde génération des pytha­ goriciens qui s'orientent de plus en plus vers une science mathématisée de la nature.

École ionienne (Milet) THALÈS 1 ANAXIMANDRE 1 ANAXIMÈNE École d'Élée XÉNOPHANE DE COLOPHON 1 PARMÉNIDE 1 ZÉNON D'ÉLÉE 1 MÉLISSOS DE SAMOS • Troisième génération (elle empiète un peu sur la précédente) .

Malgré les interdits de Parménide d'Élée, les « physiciens » s'obstinent à vouloir com­ prendre le monde.

Ce n'est plus à la substance unique qu'ils font appel , c'est à une multitude de substances (théorie des 4 éléments chez Empédocle, hypothèse atomique de Leucippe et Démocrite) .

A l'époque de Périclès , vers 450 av.

J.- C ., l'esprit milésien revu et cor­ rigé par Anaxagore de Clazomènes regagne du terrain; on croit , à nouveau, comprendre les choses par l'obser­ vation et la réflexion .

C 'est vers la fin de cette période (fin du V• siècle av.

J.-C .) qu 'Hippocrate de Cos, le médecin célèbre, écrivait cette phrase toute empreinte de l'esprit « physicien »de son temps : L'épilepsie, appelée aussi maladie sacrée, n'a rien de plus divin et n'est pas plus sacrée que les autres ; c' est par ignorance que les hommes lui attribuèrent d'abord une origine et des causes divines.

• L'explosion du présocratisme .

Tout change en Grèce, vers 450 .

Le péril étranger est écarté (fin des guerres médiques en 449 , voir 938), Athènes devient une démocratie , la vie de l'esprit se transforme en un jeu de société et l'ambiance intellectuelle devient ce qu'elle était en France à la Renaissance : humanisme et scepticisme sont ses caractères les plus frappants; on les retrouve dans l'enseignement de ces profession­ nels de la philosophie que furent les soph istes .

C'est aussi l'époque où Socrate (470-399 av.

J. -C.) entre en scène et fait découvrir à ses concito'yens l'art de s'interroger soi-même; il n'y .

a plus de « présocra­ tiques » .

Cependant , les thèmes de leur philosophie subsistent ; Platon doit beaucoup aux pythagoriciens : il a été l' élève d'un disciple d'Héraclite avant d'être celui de Socrate et de construire sa dernière philosophie à partir d'une critique de l'éléatisme.

Pythagoriciens PYTHAGORE PHILO LAOS ARCHYTAS EURYTOS ET L'ÉCOLE DE PHLIONTE Hérac li te P yth agor e Philo/a as Isolés HÉRACLITE D'ÉPHÈSE ~ ANAXAGORE DE CLAZOMÈNES Écoles pluralistes LEUCIPPE DÉMOCRITE D 'ABDÈRE EMPÉDOCLE D 'AGRIGENTE SOCRATE HÉRACLITE D'ÉPHÈSE est un isolé, contemporain de Pythagore.

Les Présocratiques Leu cippe 78 Les sophistes PROTAGORAS GORGIAS PRODICOS HIPPIAS ANTIPHON CRITIAS ISOCRATE 191.2 -SOCRATE, PLATON, ARISTOTE.

A - L'enseignement socratique.

a) Socrate : le personnage.

• Socrate n'a rien écrit.

son enseignement fut uniquement oral.

L'homme nous est assez bien connu par les témoignages anecdotiques idéalisés (Platon), indifférents (Xénophon dans les Mémorables) ou de seconde main (Aristote , qui s'applique à distinguer la pensée de Platon de celle de Socrate) ; les « ragots » (Ar istoxène de Tarente) et les caricatures (Aristo­ phane, Les Nuées en 427 av.

J.- C.) soulignent le caractère populaire du philosophe.

Signalons que le Socrate des Dialogues de Platon n'est pas -dans l'ensemble - celui de l'histoire : c'est une fiction utilisée par l'auteur pour exprimer ses propres pen­ sées (sauf peut-être dans les Dialogues de jeunesse où il semble que Platon rapporte la pensée socratique).

• Son enseignement oral est célèbre : sur la place publique, ou autour d'une bonne table, par un jeu subtil de questions et de réponses, utilisant parfois des arguments inattendus, en partant de l ' affirmation de son interlocuteur pour la conduire aux contradictions qui la font répudier (c'est l' ironie socratique), Socrate charmait, au sens fort , ses dis­ ciples et faisait naître en eux la vérité (maïeutique , ou art d'accoucher les esprits).

Dans un passage célèbre, Platon lui fait dire ceci : ...

Je suis de ceux qui sont bien aises d' être réfutés quand ils se trompent ...

mais qui n'aiment pas moins à être réfutés qu'à réfuter les autres . ..

Rien.

en effet.

selon moi, n'est plus funeste à l'homme qu'une opinion fausse sur le sujet dont· nous parlons .

(Gorgias, 428, a.) e Individualiste , sceptique vis-à-vis de la réussite sociale, Socrate subit les conséquences de son indépendance : ce sont les « conservateurs » athéniens, le «parti de l'ordre», qui le firent condamner à mort en 399.

b) Les thèmes de la pensée socratique.

• Le problème philosophique ne concerne pas la nature du ciel et des astres , mais la destinée de l'homme qui cherche ce qu'on pourrait appeler son « salut » sur la terre, et qui ne le trouve pas parce qu'il est ignorant du bien (nul n'est méchant volon­ tairement) .

e La tâche du philosophe est de conduire l'igno­ rant à la sagesse (maïeutique) : c'est le thème de la vertu-science, repris par Platon.

• Mais le rôle du maître n'est qu'une occasion : c'est au fond de lui-même que l'homme trouvera la vérité et l'art de vivre selon la vertu; la formule qui figurait au fronton du temple de Delphes , Connais-toi toi-même , doit être reprise : c'est à la fois un pro­ gramme de connaissance de soi et de vie intérieure.

Ces thèmes définissent ce qui sera la marque de toute la pensée occidentale pendant longtemps : l'intellectualisme moral dont Socrate fut, par excel ­ lence, l'exemple .

c) Les écoles socratiques.

Le meilleur élève de Socrate fut Platon ; mais le prestige de l' Académie ne doit pas faire oublie r l'exis­ tence, du vivant même de Socrate, de mouvements plus ou moins rattachés à son enseignement (voir Annexe historique , tableau no 1, pour les noms des philosophes dits « socratiques »).

Le caractère commun à ces écoles a été de prendre le contrepied du platonisme et de l'aristotélisme; passés maîtres dans l'art de manier le paradoxe, les « petits socratiques » ont joué un rôle important dans la vie intellectuelle de la Grèce.

L'école de Mégare (fondée par Euclide de Mégare -à ne pas confondre avec le mathématicien d'Alexan­ drie) est connue pour ses critiques de la logique aris­ totélicienne.

Les cyniques (Antisthène , Diogène le Chien) sont réputés pour leur attitude de «conducteurs d'hommes » : ils distribuent, avec mépri s, des conseils sur la prudence , la vertu (qui est « dans les actes » et non dans les pensées), etc., et rejettent sciences exactes et politique.

Les cyrénaïques (chef d'école : Aristippe) enseignent un matérialisme vulgaire, fait de sensualisme et d'une recherche, un peu indifférente , du plaisir (Je possède Lais, mais n'en suis pas pos­ sédé) .. »

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