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Intuition et démonstration

Publié le 25/08/2015

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Il n’est pas aussi facile de définir la connaissance intuitive; car la notion d'intuition est elle-même fort vague et présente bien des aspects fort différents l.

 

A. — Ses caractères. Sous toutes ces formes cependant, l’intuition présente certains caractères qui l’opposent nettement à la connaissance discursive. — 1° Elle consiste à saisir un objet de pensée actuellement présent à l’esprit. Certains philosophes l’ont même définie comme une expérience immédiate de l' éternel, qui nous permet d’échapper au temps. C’est ainsi que Schelling y voit « un pouvoir mystérieux de nous retirer, des modifications du temps, dans notre moi le plus intime... et, là, d’avoir en nous l’intuition de l’éternité sous la forme de ce qui ne change pas... Nous ne sommes plus dans le temps : c’est le temps ou plutôt l’éternité pure et absolue qui est en nous «

— Si maintenant nous voulons tirer de ces descriptions quelque conclusion, nous devons d’abord observer que connaissance discursive et connaissance intuitive, bien que s’opposant, comme on l’a vu, par plus d’un caractère, interfèrent cependant sans cesse dans les opérations de la pensée et sont le plus souvent nécessaires l’une à l’autre.

 

1° En tant qu’elle nous fournit des données, l’intuition offre à la pensée discursive les points de départ qui lui sont indispensables, que ces points de départ soient, comme dans la déduction, les concepts de base, les notions initiales, sur lesquels se construit, par exemple en mathématiques, la démonstration, — soit, comme dans l’induction, les données sensibles qui permettront de s’élever jusqu’aux lois

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