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Kant, Anthropologie d'un point de vue pragmatique

Publié le 01/05/2013

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Kant, Anthropologie d’un point de vue pragmatique.    C’est un extrait de l’oeuvre du philosophe allemand du XVIIIème siècle, Emmanuel Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique que nous allons ici étudier. A travers son travail, on perçoit un thème prédominant. En effet, il s’agit du “je”, c’est-à-dire de la conscience du “moi”, de mon être à part entière. Il en résulte alors une thèse élaborée par l’auteur de façon implicite. Il s’agit de l’importance qu’a le pouvoir de dire “je” pour l’Homme, soit le pouvoir de la conscience de soi-même, de sa propre identité. Selon Kant, cette capacité l’élève au dessus de tous, c’est l’origine de la supériorité et de la dignité de l’Homme. C’est par le biais de la conscience que l’homme devient un être moral. En d’autres termes, il est capable de se penser lui-même et par conséquent de s’interroger sur la nature et la valeur de ses actes. Kant interprète alors ici cette faculté à utiliser le “je” par la conscience d’être un être humain, unique. Cependant pourquoi peut-on dire que selon Kant, “ce pouvoir élève l’Homme au-dessus de tous les être vivants sur la Terre” ? D’autre part, on peut admettre que le philosophe ait commencé son raisonnement en partant de l’observation que les Hommes pensent tous avec leur “je” respectif en s’interrogeant sur la signification de l’utilisation de ce pronom de la première personne du singulier. Au cours du texte, l’auteur démontre qu’on ne sait pas dès la naissance que nous possédons en nous ce pouvoir de supériorité grâce à son “je”. Comment le sujet humain arrive-t-il à se rendre compte de cette faculté suprême qui le caractérise ? Nous verrons donc dans un premier temps, le pouvoir de se penser soi-même selon Kant. Puis, nous aborderons la raison comme faculté théorique et nous terminerons sur la genèse et la naissance de la conscience de soi;      Tout d’abord, dès la première phrase de l’extrait Kant nous plonge directement à l’intérieur de sa thèse. Il affirme la capacité de l’Homme à pouvoir exercer une certaine supériorité sur tous les autres êtres vivants. En effet, aux lignes une et deux: “Posséder le “je” dans sa représentation: ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres ê...
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«  Tout d'abord, dès la première phrase de l'extrait Kant nous plonge directement à l'intérieur de sa thèse.

Il affirme la capacité de l'Homme à pouvoir exercer une certaine supériorité sur tous les autres êtres vivants.

En effet, aux lignes une et deux: “Posséder le “je” dans sa représentation: ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre.” Par ce pouvoir l'Homme se constitue comme un sujet pensant capable de se saisir soi-même par un retour sur soi de la pensée. “Posséder le “je” dans sa représentation” (l1), renvoie à la faculté qu'a l'Homme de se penser lui-même, de se constituer à la fois comme sujet et comme objet de ses propres pensées, c'est-à-dire de se rendre présent à lui-même.

En d'autres termes, il s'agit d'avoir conscience de l'existence de son “moi” et d'agir avec lui.  Puis, le philosophe apporte quelques éléments de définition, notamment aux lignes trois et quatre avec “grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne”.

L'Homme est un être qui, car il est en mesure de se penser lui-même par le biais de sa conscience personnelle, reste toujours lui-même, quoiqu'il fasse ou pense.

C'est donc pour cela qu'il est toujours responsable des actes qu'il a commis en dépit des conditions matérielles et psychologiques dans lesquelles il se trouvait.

Certes, le sujet ne sera peut être pas jugé de la même façon, mais il sera toujours considéré comme étant en mesure de répondre de ses actes.

C'est donc la notion de responsabilité qui est ici exprimée.  Cette unité de la personne humaine résultant de la prise de conscience de soi-même, permet d'expliquer que Kant puisse énoncer de l'Homme que c'est un : “un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise” (l4-5).

En effet, l'Homme est bel et bien un être vivant et non une chose, mais il existe une différence considérable avec l'animal.

Celui-ci ne possède pas de conscience mais uniquement un instinct.

De plus, l'Homme possède une dignité, c'est-à-dire que la seule satisfaction des besoins que lui impose la nature lui convient simplement, il se doit de donner un sens à son existence en poursuivant d'autres buts, en cherchant à accomplir des valeurs morales qui lui sont dictées par sa raison telles que la générosité, le courage ou bien la justice et qu'il doit respecter lorsqu'il agit en étant le seul sujet de ses actions.

Certes, tous les hommes n'agissent pas. »

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