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KANT: Qu'est-ce donc, au demeurant, la religion?

Publié le 30/06/2015

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kant

Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée:

Qu'est-ce donc, au demeurant, la religion? La religion est la loi présente en nous pour autant qu'elle reçoit son poids d'un législateur et juge au-dessus de nous (...). Chants de louange, prières, fréquentation de l'église ne sont destinés qu'à donner à l'homme des forces nouvelles, un courage neuf pour s'amender, ou à servir d'expression à un coeur animé de la représentation du devoir. Elles ne sont que préparations à des oeuvres de bien, mais non oeuvres de bien elles-mêmes, et l'on ne saurait se rendre agréable à l'Être suprême qu'en devenant meilleur.

Il faut commencer auprès de l'enfant par la loi qu'il porte en lui. L'homme perdu de vices est méprisable à ses propres yeux. Ce mépris a son fondement en l'homme même, et il n'en est nullement ainsi parce que Dieu a interdit le mal. Point n'est besoin en effet que le législateur soit en même temps l'auteur de la loi. Ainsi un prince peut dans son pays interdire le vol sans qu'on puisse parler de lui comme de l'auteur de l'interdit de voler. L'homme puise à cette source la claire vision que sa bonne conduite seule le rend digne du bonheur. La loi divine doit apparaître en même temps loi naturelle, car elle n'est pas arbitraire. De là vient que la religion entre dans la moralité.

 

KANT

   C'est parce que l'homme trouve en lui la loi morale qu'il comprend que seule la bonne conduite rend digne du bonheur (qui appréciera cette dignité et la sanctionnera éventuellement par le bonheur? le «juge au-dessus de nous «).

   Il existe ainsi un accord entre la loi divine et la loi naturelle (de la raison): par leur commune universalité, par leur commune nécessité (non arbitraire).

 

   D'où la préséance, le rôle premier de la moralité : c'est la religion qui y entre, c'est-à-dire qui s'y ajoute pour la renforcer — mais elle ne la crée pas.

kant

« ................................................................

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__ • soit qu'elles expriment un «cœur animé de la représentation du devoir>> (cas d'un individu déjà moral par lui-même, qui connaît le devoir et la loi).

- Conséquence: ces pratiques religieuses n'ont qu'une valeur d'entraînement, ou propédeutique: elles ne sont pas en elles-mêmes des œuvres de bien, c'est-à-dire des conduites bonnes, elles aident seulement à accéder à ces dernières.

- Preuve: Dieu ne peut être touché par de telles pratiques.

Seule peut lui être agréable l'amélioration de la personne -qui est intime, et hétérogène à ces pratiques.

II.

LA LOI MORALE EST DANS L'HOMME - Affirmation fondamentale: l'enfant porte la loi. »

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