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La Bruyère trouvait le caractère de Tartuffe outré et invraisemblable. Il a refait le portrait de l'hypocrite dans Onuphre. Vous comparerez les deux personnages et vous direz lequel vous semble plus vrai, plus vivant, plus dramatique?

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Ce mot n’est pas seulement odieux, il est profond, Evidemment un hypocrite qui ne serait qu’hypocrite ne commettrait pas cette maladresse. Onuphre est le type même de l’hypocrite, l’hypocrite en soi, tel qu’il doit être. L’hypocrisie de Tartuffe ne l’empêche pas d’être tendre à la tentation. Il croit trouver une complice facile dans Elmire. C’est qu’elle a des allures très libres et qu’elle l’écoute trop volontiers. Son jargon galant et dévot à la fois est tout à fait dans la nature et la vérité. 3. De même pour la donation. Ce sont les circonstances et la sottise d’Orgon qui ont brusqué les choses. Son projet primitif n’était pas d’expulser Orgon de chez lui, ni peut-être même de déshériter Damis, mais d’épouser

« 40 xvii' SICL1S Il faut qu'il ne puisse tromper que des imbéciles.

Un hypocrite qui flatterait tout le monde serait plus redoutable, mais il serait déplacé dans une comédie.

De là ces soupirs, ces roule- ments d'yeux, ce ton radouci, etc.

Notons, d'ailleurs, ici, une certaine ressemblance avec La Bruyère (I, 5, y.

285).

3.

Enfin la comédie vit de contrastes.

Aussi notre hypocrite sera gros et gras, il mangera et dormira bien, etc...

(Le pauvre homme!) II.

Quelques autres sont demandées parles habitudes de théâtre de Molière, et le désir de faire un personnage vivant et complexe.

Tartuffe n'est pas n'importe quel hypocrite.

C'est un homme qui a un certain tempérament, qui est sensuel et passionné, et qui vit dans un milieu donné....

Molière choisit ce milieu de façon à bien faire ressortir son vice et à en montrer les funestes conséquences.

Tartuffe chez un vieillard sans enfant serait moins redoutable et moins plaisant.

Et il ne faut pas trop crier à l'invraisemblance.

1.

S'il entre chez Orgou, c'est qu'il a trouvé en lui une dupe privilégiée.

On pourrait dire qu'il n'a pas choisi.

C'est Orgon, lui-même, qui l'a découvert.

(I, sc.

5, y.

281 et sq).

2.

S'il cajole Elmire, c'est qu'il n'est pas sans faiblesse.

« Ah! pour être dévot, je n'en suis pas moins homme! Ce mot n'est pas seulement odieux, il est profond.

Evidem- ment un hypocrite qui ne serait qu'hypocrite ne commettrait pas cette maladresse.

Onuphre est le type même de l'hypocrite, l'hypocrite en soi, tel qu'il doit être.

L'hypocrisie de Tartuffe ne l'empêche pas d'être tendre à la tentation.

Il croit trouver une complice facile dans Elmire.

C'est qu'elle a des allures très libres et qu'elle l'écoute trop volontiers.

Son jargon galant et dévot à la fois est tout à fait dans la nature et la vérité.

3.

De même pour la donation.

Ce sont les circonstances et la sottise d'OrgQn qui ont brusqué les choses.

Son projet pri- mitif n'était pas d'expulserOrgon de chez lui, ni peut-être même de déshériter Damis, mais d'épouser Mariane, ce qui semblait faisable.

Après le scandale, il n'a plus le choix qu'entre partir et s'avouer vaincu ou aller jusqu'au bout.

Qu'on dise qu'il est parfois maladroit, ou qu'il n'est qu'un vil escroc, qu'il est moins parfait en sou genre qu'Onuphre,. »

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