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La conscience animale

Publié le 10/10/2013

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LA CONSCIENCE ANIMALE Homme + animal : créatures vivantes et douée de mouvement Homme marque distinctive : la conscience et ce qui en relève, le langage. Homme part d'animalité (besoins) rejoignant en cela les religions monothéistes Robert Musil, au début de l'Homme sans qualités, se scandalise d'un fait pourtant anecdotique: un journaliste a qualifié, à l'issue d'une victoire sur un champ de courses, un cheval de génie. Il tient pour assuré qu'une bête, étant dépourvue de conscience, ne saurait être géniale. Sa position semble pouvoir être confortée par des arguments: les animaux ne donnent aucun signe qu'ils ont conscience d'eux-mêmes. Par exemple, ils sont incapables aussi bien de parler comme nous le faisons que de créer des objets techniques comme les nôtres. Intérêt de ce débat = questionnement sur notre conception de l'homme. Toute action est permise à l'homme sur l'animal parce que l'animal n'a pas de conscience. Objet, machine, vivant subordonné tantôt à la dignité de l'homme, tantôt au pouvoir technique de l'homme, tantôt aux appétits de ce dernier, - sous tous ces aspects, l'animal n'a pas de conscience. Ce thème est tout aussi constant que l'absence de preuves. Car rien ne permet de s'assurer de l'absence de conscience chez l'animal, rien n'autorise à concevoir la conscience sur le seul modèle que l'homme connaisse : sa propre conscience. Aussi refuser la conscience à l'animal, ce serait soit constater l'absence -mais à l'aide de quels critères et sur la base de quels principes ? -, soit en nier l'existence néanmoins réelle - mais s'agit - il bien là encore de la conscience et de quelle conscience ? Aussi quelles causes - sinon quels motifs et quelles intentions font que l'on ne saurait admettre que l'animal ait une conscience ? Les raisons de refuser la conscience à l'animal La conscience est intérieur mais se manifeste par des signes visibles elle rend possible des facultés observables. Impossible d'avoir preuve directe = manque la parole. La parole : Descartes : la parole est l'expression de la pensée (conscience = pensée : cogito). Si les animaux ne parlent pas, c'est tout simplement parce qu'ils ne pensent pas. Enfin il n'y a aucune de nos action extérieures, qui puisse assurer ceux qui les examinent, que notre corps n'est pas seulement une machine qui se remue de soi-même, mais qu'il y a aussi en lui une âme qui a des pensées, excepté les paroles, ou autres signes faits à propos des sujets qui se présentent, sans se rapporter à aucune passion. Je dis les paroles ou autres signes, parce que les muets se servent de signes en même façon que nous de la voix ; et que ces signes soient à propos, pour exclure le parler des perroquets, sans exclure celui des fous, qui ne laisse pas d'être à propos des sujets qui se présentent, bien qu'il ne suive pas la raison; et j'ajoute que ces paroles ou signes ne se doivent rapporter à aucune passion, pour exclure non seulement les cris de joie ou de tristesse, et semblables, mais aussi tout ce qui peut être enseigné par artifice aux animaux; car si on apprend à une pie à dire bonjour à sa maîtresse, lorsqu'elle la voit arriver, ce ne peut être qu'en faisant que la prolation de cette parole devienne le mouvement de quelqu'une de ses passions; à savoir, ce sera un mouvement de l'espérance qu'elle a de manger, si l'on a toujours accoutumé de lui donner quelque friandise, lorsqu'elle l'a dit; et ainsi toutes les choses qu'on fait faire aux chiens, aux chevaux et aux singes, ne sont que des mouvements de leur crainte, de leur espérance, ou de leur joie, en sorte qu'ils les peuvent faire sans aucune pensée. Or il est, ce me semble, fort remarquable que la parole, ét...
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« Homme + animal : créatures vivantes et douée de mouvement Homme marque distinctive : la conscience et ce qui en relève, le langage.

Homme part d’animalité (besoins)  rejoignant en cela les religions monothéistes Robert Musil , au début de l'Homme sans qualités , se scandalise d'un fait pourtant anecdotique: un journaliste a qualifié, à l'issue d'une victoire sur un champ de courses, un cheval de génie.

Il tient pour assuré qu'une bête, étant dépourvue de conscience, ne saurait être géniale.

Sa position semble pouvoir être confortée par des arguments: les animaux ne donnent aucun signe qu'ils ont conscience d'eux-mêmes.

Par exemple, ils sont incapables aussi bien de parler comme nous le faisons que de créer des objets techniques comme les nôtres.

Intérêt de ce débat = questionnement sur notre conception de l'homme. Toute action est permise à l'homme sur l'animal parce que l'animal n'a pas de conscience.

Objet, machine, vivant subordonné tantôt à la dignité de l'homme, tantôt au pouvoir technique de l'homme, tantôt aux appétits de ce dernier, - sous tous ces aspects, l'animal n'a pas de conscience.

Ce thème est tout aussi constant que l'absence de preuves.

Car rien ne permet de s'assurer de l'absence de conscience chez l'animal, rien n'autorise à concevoir la conscience sur le seul modèle que l'homme connaisse : sa propre conscience.

Aussi refuser la conscience à l'animal, ce serait soit constater l'absence -mais à l'aide de quels critères et sur la base de quels principes ? -, soit en nier l'existence néanmoins réelle - mais s'agit - il bien là encore de la conscience et de quelle conscience ? Aussi quelles causes - sinon quels motifs et quelles intentions font que l'on ne saurait admettre que l'animal ait une conscience ? I) Les raisons de refuser la conscience à l'animal La conscience est intérieur mais se manifeste par des signes visibles  elle rend possible des facultés observables. Impossible d’avoir preuve directe = manque la parole.. »

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