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La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ?

Publié le 04/01/2013

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conscience
Ce corrigé de philosophie porte sur le sujet suivant : « La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ? «. « Prendre conscience de « signifie constater, entrer en contact avec un objet. « Prendre connaissance de « implique un certain travail de l'intelligence, débouchant ainsi sur la possession de concepts, donc de contenus essentiels. La conscience de soi est alors un fait, un point de départ mais aussi une incitation à la recherche de soi- même. On se résume donc à savoir si d'une part, le « moi « peut faire l'objet d'une connaissance, et si d'autre part cette connaissance peut se résumer à la conscience de soi ou du moins consister à un approfondissement de la conscience de soi. La conscience de soi peut-elle être alors objet de connaissance ou bien est-ce que la subjectivité de chacun empêche ce rapport à la conscience de soi ? En d'autres termes, la conscience de soi est-elle une connaissance de soi ? « Prendre conscience de « signifie constater, entrer en contact avec un objet. « Prendre connaissance de « implique un certain travail de l'intelligence, débouchant ainsi sur la possession de concepts, donc de contenus essentiels. La conscience de soi est alors un fait, un point de départ mais aussi une incitation à la recherche de soi- même. On se résume donc à savoir si d'une part, le « moi « peut faire l'objet d'une connaissance, et si d'autre part cette connaissance peut se résumer à la conscience de soi ou du moins consister à un approfondissement de la conscience de soi. La conscience de soi peut-elle être alors objet de connaissance ou bien est-ce que la subjectivité de chacun empêche ce rapport à la conscience de soi ? En d'autres termes, la conscience de soi est-elle une connaissance de soi ? On pourrait se demander en premier ressort, si la conscience de soi peut jouer le rôle de connaissance objective. "Connais-toi toi-même ", inscription placée sur le fronton du temple de Delphes et attribuée à Socrate, philosophe occidental du Ve siècle avant J.C., était un encouragement à une connaissance psychologique de soi, à une nécessité pour l'âme de connaître les valeurs d'après lesquelles elle se détermine. Même à cette époque, la connaissance de soi était la condition ultime d'une maîtrise de son ego, de ses origines et de ses volontés. Il n'y avait donc pas de recherche de vérité sans un travail de réflexion de la pensée sur elle-même et cette hypothèse est encore vérifiée aujourd'hui, au XXIe siècle. Pour les philosophes grecs, la connaissance de soi-même est synonyme de sagesse. Elle permettrait en effet à l'individu de prendre conscience de ses propres limites, de se libérer de ses défauts, de développer ses qualités, et, en faisant abstraction de tout ce qui dans le " je " n'est pas personnel, de prendre conscience de sa véritable identité et, enfin de compte, de sa libert&eacut...


conscience

« est synonyme de sagesse. Elle permettrait en effet à l'individu de prendre conscience de   ses   propres   limites,   de   se   lib érer   de   ses   d éfauts,   de   d évelopper   ses   qualit és,   et,   en   faisant   abstraction   de   tout   ce   qui   dans   le   "   je   "   n'est   pas   personnel,   de   prendre   conscience   de   sa   v éritable   identit é  et,   enfin   de   compte,   de   sa   libert é.

  La   devise   delphique   laisse   entendre   que   nous   ne   nous   connaissons   pas   r éellement,   que   la   connaissance de soi n'est pas une donn ée imm édiate de la conscience. Elle nous invite   donc   à  entreprendre   une   recherche,   une   descente   dans   les   profondeurs   de   notre   int ériorit é pour trouver l'essence de notre  être. Or, cette recherche passe d'abord par la   d écouverte   et   l'affirmation   de   notre   moi.

  Cette   affirmation   est   le   fondement   de   la   philosophie cart ésienne en m ême temps que celui de toute entreprise de recherche de   sa propre identit é. Pour approfondir la connaissance que nous avons de nous­m êmes, il   faut donc se demander s'il est l égitime de parler du soi par soi et quels en seraient les   moyens et les conditions. On voit par l à quel est l'enjeu v éritable d'une connaissance de soi : conformer l'homme  à   une   id ée   de   lui­m ême,   permettre   un   contr ôle   et   une   ma îtrise   de   soi.

  Et   on   voit   aussi   comment cette exigence prend comme pur point de d épart la conscience de soi : c'est   bien le mouvement de r éflexion, de la pens ée sur elle­m ême qui  à la fois donne l'id ée   d'une connaissance de moi­m ême et m'ouvre la voie d'une telle connaissance. C'est d'ailleurs dans cette voie que s'engagea Descartes, un des premiers philosophes   modernes du XVIIe si ècle, recherchant  à ce sujet une v érité absolue. Sa c élèbre citation   : « Je pense, donc je suis » issue de la quatri ème partie du « Discours de la M éthode »   est tout simplement l'affirmation que je suis en toute certitude « une chose qui pense »,   un sujet dou é de conscience. L'essence, ou encore le fondement substantiel de « je »   est ainsi descriptible sous forme d'un objet conceptualisable: une « substance pensante   »  dont  le  caract ère  de  substance  permet  de  d éduire des  caract ères essentiels  : unit é,   immortalit é . Descartes,  à la recherche des v érités  premi ères, d écide de  faire table  rase de  tout ce   qu'il   a   appris   jusque­l à.

  Il   veut   faire   r égner   le   doute   syst ématique   sur   toutes   les   é vidences.  Mais il  a beau  douter  de  tout  ce qu'il  voit,  de  tout ce  qu'il pense,  il  a  beau   imaginer   que   quelque   diable   rus é  le   fait   se   tromper   toujours,   la   r éalit é  de   sa   propre   pens ée s'impose  à lui comme une  évidence absolue. Son doute est provisoire et a pour   but de trouver une certitude enti ère et irr écusable. Quoique je pense, je ne puis nier ce   que je pense, et donc que j'existe au moment m ême ou je pense : « Cette proposition :   je suis, j'existe, est n écessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la   con çoit en mon esprit » conclura t­il dans ses « M éditations m étaphysiques ». Le sujet   conscient  de  soi   est  alors  pos é  comme  ce  que  la   pens ée  ne   saurait  éliminer  sans  se   mentir a elle­m ême.. »

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