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La conscience peut-elle devenir un fardeau ?

Publié le 13/11/2009

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Dans une approche morale, la responsabilité (Cf. Hans Jonas le principe responsabilité) permet également l'action politique et la constitution d'un engagement véritable ou d'un projet réfléchi, surtout lorsque les conséquences de ce choix éthique ( L'IVG par exemple) ne concernent pas que moi, mais englobent d'autres êtres, parfois même plusieurs générations qui doivent porter, elles, le fardeau d'irresponsabilité de leurs aînés, comme dans le cas des décisions prises jadis en matière d'urbanisme, d'armement, d'environnement, d'économie ou de choix énergétique. La bioéthique notamment montrent que si la réflexion morale et politique est un enjeu qui, aussi pesant qui puisse être - il fixe des lois qui, pour certains, paralysent l'avancée scientifique et technologique de la recherche - est indispensable.

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« poids mort qui nous désespère, nous écrase et gâchent notre existence, est sans doute un "mal" nécessaire lorsqu'ilest envisagé au sens d'une responsabilité activité propice à la liberté.

Ainsi, si l'on en revient aux formes de laconscience évoquaient plus haut, la conscience de soi tout d'abord permet une connaissance de soi qui peuts'avérer il est vrai un fardeau infiniment moins pesant que l'absence de conscience.

D'ailleurs une chose n'est plusun fardeau mais une mission que nous supportons avec joie.

Le "devenir-fardeau" dépend donc moins d'une situationextérieure que de l'état d'esprit dans lequel nous sommes au moment de la vivre.

Par suite, l'absence de consciencecomprise comme impossibilité volontaire de faire un retour sur soi Du faite d'une société compacte qui me prive detoute solitude rend-telle l'homme prisonnier de cohabitation forcée l'empêchant de réfléchir calmement.

Dansl'univers carcéral, le prisonnier en cellule a besoin de méditer sur ses actions pour réfléchir à leurs conséquences sion veut espérer qu'il en réalise la gravité.

Or si ce prisonnier est sans cesse en contact avec d'autres codétenusdans une promiscuité étouffante, il ne peut trouver cette capacité d'introspection nècessaire à la recherche d'unepaix intérieure ou simplement d'un peu d'autocritique.

L'" invention du sujet" pour parler comme Duby, passe doncpar l'essor d'une méditation solitaire qui, bien que difficile parce que lucide, est une nécessité qui peut être assumépour se connaître, pour se comprendre, pour s'accepter, au point parfois de devenir un plaisir ( Montaigne ) et une force ( Descartes) : le fort privée devient une citadelle imprenable, un pouvoir de juger qui me fait exister comme sujet.

Mieux, comme Kierkegaard puis Sartre le soulignèrent, cette lucidité m'ouvre aussi à la liberté d'être un homme qui sait qui il est et qui peut se regarder en face sans narcisse aucun.

·Dans une approche morale, la responsabilité (Cf.

Hans Jonas le principe responsabilité ) permet également l'action politique et la constitution d'un engagement véritable ou d'un projet réfléchi, surtout lorsque les conséquences dece choix éthique ( L'IVG par exemple) ne concernent pas que moi, mais englobent d'autres êtres, parfois mêmeplusieurs générations qui doivent porter, elles, le fardeau d'irresponsabilité de leurs aînés, comme dans le cas desdécisions prises jadis en matière d'urbanisme, d'armement, d'environnement, d'économie ou de choix énergétique.

Labioéthique notamment montrent que si la réflexion morale et politique est un enjeu qui, aussi pesant qui puisse être- il fixe des lois qui, pour certains, paralysent l'avancée scientifique et technologique de la recherche - estindispensable.

·3) Or si tout cela s'avère une constante de la philosophie - de la métaphysique à la politique en passant par lamorale -, il n'en reste pas moins vrai que la conscience ne doit pas être vécue comme un principe de culpabilisationpermanente, sans quoi elle offre le flanc à un rejet : par exemple, si je voulais que les jeunes allemands d'aujourd'huicontinuent de traîner le poids de la faute de leurs arrière-grands-parents qui furent peut-être nazi en les traitantcomme s'ils étaient eux-mêmes responsables des crimes du passé, loin de leur permettre d'accepter leur histoire, jecontribuerait certainement à les en détourner.

De même, ce n'est pas en accablant quelqu'un pour que saconscience prennent acte de ses erreurs que je vais l'aider à s'amender.

Se sentant agressé ou humilié par uneculpabilité dont je souligne qu'elle n'est pas la mienne, je renforce peut-être son sentiment de honte, mais parorgueil, il préfèrera se défausser de ce qu'il a fait en refusant d'y penser.

En clair, en voulant moraliser les autres etse donner bonne conscience en cherchant à ce qu'eux en est une mauvaise, je les incite indirectement agir commemoi et à rejeter la cause de leurs actes sur d'autre qu'eu- même : c'est peut-être pourquoi la justice échouenttoujours quant elle entend mettre quelqu'un comme Eischmann devant les faits en insistant d'emblée sur leur atrocité.

Cette atrocité est tellement chargé de réprobation visible, elle implique une telle part de abjection que lecoupable se dérobe parce que lui-même ne se sent pas aussi monstrueux que les actes qui lui sont imputés.

De plus,la "bonne conscience" est quelquefois un alibi pour tricher avec les autres : il existe ainsi de nombreuses personnesqui pour paraître meilleures qu'elles ne sont aux yeux des gens ne lésinent pas sur le récit du fardeau morale qui estle leur : elles parlent des malheurs du monde comme de quelque chose qui les empêchent de dormir, n'hésitant pas àclamer à la ronde qu'elles sont prêtes à tout pour soulager les miséreux démunis qui sont censés leur fendre lecoeur.

Ces élans de générosité - souvent plus verbaux que réels - sont alors destinés à déguiser l'égoïsme foncierde leur conscience qui se paye ainsi le luxe d'une sensibilité exceptionnelle nimbée d'amour du prochain et de révoltedevant les injustices.. »

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