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La culture de la raison apporte-t-elle nécessairement le bonheur ?

Publié le 27/02/2008

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« (...) est heureux l'homme qui a un jugement droit (...) », §6. « Que peut-il manquer en effet à celui qui s'est placé en dehors de tout désir ? », §16. l  La culture de la raison est ce qui me permet de comprendre que les choses extérieures n'ont aucun pouvoir sur moi (on peut aussi s'appuyer sur le §145 des Passions de l'âme de Descartes), qu'elles ne peuvent pas me faire de mal, parce qu'il n'y a de mal que le mal moral, qui ne dépend que de moi seul. l  C'est en usant parfaitement de sa raison que le sage stoïcien peut être parfaitement heureux (non qu'il use bien de sa raison dans le but d'être heureux, mais parce que la vertu consiste à bien user de sa raison, et qu'elle s'accompagne nécessairement du bonheur). l  Cultiver notre raison nous rapproche donc du bonheur.     Conclusion :   Le bon usage de la raison, non seulement apporte nécessairement le bonheur, mais encore est la seule chose qui puisse l'apporter. Cependant, cultiver sa raison n'est pas encore user parfaitement de sa raison.

Cultiver sa raison demande efforts et sacrifices. En témoignent, par exemple, les années d'apprentissage scolaire nécessaires pour développer l'usage de la raison. Si nous plaçons le bonheur dans l'absence de difficultés, dans l'absence de contraintes, il faudra donc que la culture de la raison nous apporte plus de facilités qu'elle ne nous demande d'efforts. Il semble que la culture de la raison nous permette de développer de plus en plus de techniques pour nous faciliter la vie, mais notre vie en est-elle réellement facilitée, et en découle-t-il notre bonheur ? Nous n'avons pas l'impression d'être plus heureux que nos ancêtres, pourtant, depuis leur époque, nous avons pu développer notre raison. Cela signifie-t-il que la culture de la raison n'apporte pas le bonheur, ou faut-il chercher une autre définition de la culture de la raison que celle la réduisant aux progrès scientifiques ? La raison produit-elle toujours notre bonheur ou peut-elle au contraire, en nous montrant les misères de notre existence, en nous faisant craindre la mort, par exemple, nous rendre malheureux ?

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« l Kant, Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique , quatrième proposition : « Sans ces propriétés, certes en elles-mêmes peu engageantes, de l'insociabilité, d'où naîtl'opposition que chacun doit nécessairement rencontrer à ses prétentions égoïstes, tous lestalents resteraient cachés en germe pour l'éternité, dans une vie de bergers d'Arcadie, dans uneconcorde, un contentement et un amour mutuel parfaits ; les hommes, doux comme les agneauxqu'ils paissent, ne donneraient à leur existence une valeur guère plus grande que celle de leurbétail, ils ne rempliraient pas le vide de la création quant à sa finalité, comme nature raisonnable.Il faut donc remercier la nature pour leur incompatibilité d'humeur, pour leur vanité qui en fait desrivaux jaloux, pour leur désir insatiable de possession et même de domination ! Sans cela, toutesles excellentes dispositions naturelles qui sont en l'humanité sommeilleraient éternellement sansse développer.

» l Mais peut-on dire que les animaux sont heureux ? Ils ne sont pas malheureux, mais peuvent-ilscependant être heureux ? Le bonheur consiste uniquement dans le bon usage de la raison3. l L'homme ne peut être heureux qu'en remplissant sa nature propre, or sa nature consiste dansl'exercice de la raison, ou, plus précisément, dans son bon exercice. l Sénèque, De la vie heureuse : « (...) l'homme heureux est celui pour qui rien ne se trouve bon ou mauvais en dehors d'une âmebonne ou mauvaise (...).

(...) on peut encore appeler heureux celui qui ne connaît ni désir nicrainte grâce à la raison, car les pierres ignorent la crainte et la tristesse, et de même le bétail,pourtant personne n'appellerait heureux des êtres dépourvus de l'intelligence du bonheur.

», §4-5.« (...) est heureux l'homme qui a un jugement droit (...) », §6.« Que peut-il manquer en effet à celui qui s'est placé en dehors de tout désir ? », §16. l La culture de la raison est ce qui me permet de comprendre que les choses extérieures n'ont aucunpouvoir sur moi (on peut aussi s'appuyer sur le §145 des Passions de l'âme de Descartes), qu'elles ne peuvent pas me faire de mal, parce qu'il n'y a de mal que le mal moral, qui ne dépend que demoi seul. l C'est en usant parfaitement de sa raison que le sage stoïcien peut être parfaitement heureux (nonqu'il use bien de sa raison dans le but d'être heureux, mais parce que la vertu consiste à bien userde sa raison, et qu'elle s'accompagne nécessairement du bonheur). l Cultiver notre raison nous rapproche donc du bonheur. Conclusion : Le bon usage de la raison, non seulement apporte nécessairement le bonheur, mais encore est la seule chose quipuisse l'apporter.

Cependant, cultiver sa raison n'est pas encore user parfaitement de sa raison.

La culture de laraison n'apporte donc pas nécessairement le bonheur, mais permet de s'en rapprocher, et est indispensable pouratteindre le bonheur.. »

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