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La culture est-elle elle-même l'expression de la puissance de la nature en l'homme ?

Publié le 16/03/2004

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culture
Il n'est pas réductible au cerveau, qui n'est que matière, ni au déterminisme, qui régente la nature. Les étoiles, les pierres, les cellules vivantes, les animaux n'ont aucune culture. Ils ne disposent pas de cette intelligence et de cette conscience qui sont le propre de l'homme. Ces facultés lui permettent de s'affranchir de la nature, de la soumettre à sa volonté, de construire son destin librement. Il y a une rupture entre nature et culture Qu'est-ce qui peut bien conduire l'homme à concevoir l'infini, Dieu, les mathématiques, l'art? Qu'est-ce qui fait que l'homme est plus apte que l'animal à se poser des questions, résoudre des problèmes d'une haute complexité? Pourquoi l'homme pense-t-il, alors que le vivant en général se contente de vivre? Voilà autant de questions qui montrent à quel point il est difficile d'expliquer la culture par la nature. [] Edgar Morin montre que l'on doit I surmonter la traditionnelle opposition entre nature et culture. Selon lui, la culture est le résultat de facteurs naturels.
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« l'homme, tout est culturel. [L'homme s'est définitivement affranchi de la nature et des instincts qui gouvernent les conduites animales.

La culture ne dépend aucunement de la nature.

L'intelligence humaine est libre et autonome.] Pour la religion, l'homme est au-dessus die la natureLe Christ, en annonçant la «bonne parole» révèle aussi que l'homme est au-dessus de la mort.

Le destin del'homme n'est pas celui du vivant en son ensemble.

L'homme est mortel, mais c'est pour mieux renaître.

Bienplus que de dépendre de la nature, il dépend de la volonté divine dont il est la création.«Loin de ramener l'homme à la nature, conçue comme l'état d'innocence originaire, la société établit un ordreinfiniment supérieur à elle.» Martial Guéroult L'homme est radicalement distinct des autres êtres. «Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.» Descartes,Discours de la méthode (1637), VI.• Contrairement à Aristote, Descartes (dans la lignée du christianisme)n'attribue pas une âme à tous les êtres, mais seulement à l'homme.Pour Descartes, les animaux ne sont pas autre chose que desautomates, seulement plus sophistiqués.

C'est la théorie des «animaux-machines». La cinquième partie du "Discours de la Méthode" expose la physiquecartésienne, forme résumée du Traité du monde ; c'est une déductionrationnelle des principales lois de la nature à partir d'un chaos initialfictif.

« Démontrant les effets par les causes » (V), il s'appuie sur leprincipe mécaniste d'une nature explicable par figure et mouvement, etfait ainsi l'économie du recours à la notion d'âme (il développe l'exemplede ses travaux sur les fonctions cardiaques).

C'est particulièrementdans l'étude du vivant qu'un tel geste se trouve mis en relief.

De là, lemodèle de la machine ou de l'automate pour penser le corps animal etses divers mouvements, l'image technique ayant pour vocation desouligner ici l'approche mécaniste du monde naturel.

Mais, là où l'animalpeut s'y réduire complètement (car il est tout matière), on doit reconnaître en l'homme, et en l'homme seulement, une composition de deux substances : machine jusqu'à uncertain point (le corps), ce qui le caractérise en propre reste l'exercice de la pensée qui, elle, est immatérielle.Parler avec à propos est le signe extérieur d'une telle spécificité. • Pour Descartes, l'homme a une âme qui lui confère la raison, mais aussi une volonté «infinie», c'est-à-dire lelibre-arbitre.

Or ce libre-arbitre, qui permet à l'homme de décider souverainement une action, place l'hommeen-dehors de l'ordre naturel.

Grâce à sa volonté, l'homme échappe au déterminisme des lois de la nature.• Dès lors, il se pose face à la nature et non pas simplement en elle.

C'est pourquoi Descartes dit que sil'homme développe suffisamment les pouvoirs techniques que lui donne sa raison, il sera «maître et possesseurde la nature».• Avec Descartes est donc affirmée fortement l'existence d'un ordre humain, l'ordre de la culture, qui a seslois propres qui dépendent de la volonté de l'homme.

C'est là que se développent l'agriculture et l'ensembledes techniques, la vie sociale et politique, la vie intellectuelle et artistique. La culture relève de l'espritL'esprit échappe à toute causalité naturelle.

Il n'est pas réductible au cerveau, qui n'est que matière, ni audéterminisme, qui régente la nature.

Les étoiles, les pierres, les cellules vivantes, les animaux n'ont aucuneculture.

Ils ne disposent pas de cette intelligence et de cette conscience qui sont le propre de l'homme.

Cesfacultés lui permettent de s'affranchir de la nature, de la soumettre à sa volonté, de construire son destinlibrement. Il y a une rupture entre nature et cultureQu'est-ce qui peut bien conduire l'homme à concevoir l'infini, Dieu, les mathématiques, l'art? Qu'est-ce qui faitque l'homme est plus apte que l'animal à se poser des questions, résoudre des problèmes d'une hautecomplexité? Pourquoi l'homme pense-t-il, alors que le vivant en général se contente de vivre? Voilà autant dequestions qui montrent à quel point il est difficile d'expliquer la culture par la nature.. »

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