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Le désir est-il l'expression de la faiblesse de l'homme ou de sa puissance ?

Publié le 22/02/2012

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          Nous passons toute notre vie à désirer, le sens de notre existence semble dépendre exclusivement de l'accomplissement de nos désirs. Mais ce désir est-il l'expression de la faiblesse de l'homme ou de sa puissance ? Nous allons nous interroger sur cette question. L'origine étymologique du mot désir vient des verbes latins « considerare » et  « desiderare » ces deux verbes appartient au langage des augures, des présages inspirés par l'observation du ciel et des ses étoiles « sidus »;« Considerare » c'est contempler un astre, alors que « desiderare » c'est regretter son absence. Ce qui donna « desiderium », le regret d'un astre disparu ; la nostalgie d'une étoile. Le désir est donc ambigu. Il est à la fois d'un côté, le cruel constat d'une absence, d'un manque, d'une privation et de l'autre, le pressentiment et le voeu d'un bien susceptible de nous combler. Par exemple lorsque que nous désirons avoir une ‘‘bonne note'' à un devoir. Notre désir est un voeu insatisfait, le voeu d'avoir cette bonne note. Celui-ci nous motive à travailler vers ce but. Car on pense qu'il nous apportera satisfaction. Mais il nous emprisonne dans une situation où la ‘‘bonne note'' est un but et non une fin en soi. Le désir est donc l'évocation d'un manque mais non nécessaire, le désir est alors contingent, il ne peut ne pas être. L'expression du désir est donc sa manifestation à travers l'homme ici étant vu comme sujet à part entière. De par ses actes, ses pensées, ses sentiments… tous ceux-ci étant employés afin d'exprimer le désir lui-même. Cette expression du désir par exemple celui de la gourmandise par exemple lorsque que l'on désir une glace. Ce désir peut être traduit sous différentes formes, tout abord mentale  nous allons nous représenter cette glace. Par exemple une glace goût chocolat-vanille avec un supplément chantilly. Ensuite notre désir va exprimer sous une forme physique en déclenchant nos glandes salivaires, nous indiquant ainsi que le désir se fait plus pressant. Toutes ces actions qu'elles soient mentales ou physiques sont l'expression de notre désir.

« d'une puissance motrice, il est aussi producteur de valeur. Cette production est l'expression de la puissance de l'homme.

Cette puissance de l'homme s'exprime par le faitque lorsqu'on désire, on se désire soit même.

En effet selon le mythe d'Aristophane.

Nous désirons notre moitiéperdue.

Cette recherche de notre moitié se faisant par le désir érotique.

Ce désir n'est autre que l'expression de lapuissance de l'homme qui désir être soi même.

C'est à dire qui cherche à être un être en acte.

Chacun de nos désirsnous déterminent donc en tant qu'homme en puissance, cherchant à devenir homme en acte.

Partant de là, nosdésirs nous procurent une puissance incontestable.

Ce n'est que par l'accomplissement de ces désirs que nousdevenons réellement des hommes.

C'est à dire des êtres en acte.

S'il l'on reprend l'exemple de la plante et de lagraine d'Aristote.

La plante qui est en puissance dans la graine ‘‘désire'' d'être une plante tout entière, avec desfruits et des feuilles.

C'est à dire une plante en acte.

Nos désirs sont donc l'expression de notre puissance intime quiémet le désir d'être en acte.

C'est cette même puissance qui permet de transcender le monde dans le quel nousvivons.

Ceci étant possible grâce à nos désirs qui s'enracinent dans notre subjectivité.

Tel que le déclare Lavelle,dans son œuvre Du temps et de l'éternité : « Non seulement le propre du désir, c'est de s'élancer vers l'avenir, mais encore, on peut dire que c'est lui qui crée l'avenir : il n'y d'avenir que pour celui qui désir… » Effectivement lorsque que l'homme désire, il est lui-même source du désir.

C'est dans cette dynamique propre au désir que desliens se tissent entre l'imaginaire de notre subjectivité et le réel.

Permettant ainsi la transcendance de l'homme parrapport à son environnement.

Car désirer, c'est aspiré à une réalité qui n'est pas là.

C'est disposer en imaginationd'une autre existence, dont on souhaite sa réalisation.

C'est en quelque sorte mener une double existence.

Ainsil'homme se voit dans son intégralité garce à ses désirs qui lui permet de transcender le monde dans le quel il vit.L'homme s'inscrit alors dans la durée de son existence en élaborant des perspectives d'avenir grâce à ces désirs etses choix.

Ce qui a pour conséquence d'inscrire l'homme dans un stade d'éthique lui assurant ainsi une stabilité. Le désir en général est donc à la fois l'expression de notre puissance physique.

C'est à dire les actions que nousréalisons chaque jour grâce à la force motrice de nos désirs.

Et l'expression de notre puissance mentale qui s'exerceen nous.

Nous permettant ainsi de nous transcender et de nous affirmer en tant qu'être en acte.

Mais ce désir n'estpas qu'une production, à l'origine il provient d'un manque.

Nous soumettant ainsi à la volonté de nos moindres désirs Le désir peut être une faiblesse de par l'évocation du manque.

Effectivement le désir étant l'expression d'unmanque mais aussi le pressentiment d'un bien susceptible de nous combler.

Il marque l'inachèvement etl'imperfection de l'humanité.

C'est à dire la faiblesse de l'homme face à ses désirs.

Tout d'abord ce manque d'où naîtle désir, s'il n'est pas satisfait nuit à note bonheur.

Ce qui implique une faiblesse morale de l'homme ce dernier étantainsi affaiblit par le malheur et l'insatisfaction procurée par un désir insatisfait.

Ce manque réduisant l'homme à safaiblesse est pour Leibniz le désir dans son intégralité.

Tel qu'il le dit dans les Nouveaux essais sur l'entendement humain. : « L'inquiétude qu'un homme ressent en lui-même par l'absence d'une chose qui lui donnerait du plaisir si elle était présente, c'est ce que l'on nomme le désir.

» L'homme est donc en position de faiblesse par rapport à cette insatisfaction comparé aux animaux.

En effet les animaux eux non pas cette faiblesse d'esprit s'il l'on peutdire.

Car n'ayant que des besoins et non des désirs.

Ils ne souffrent d'aucunes insatisfactions mais ils n'ont aussiaucun bonheur que procure l'aboutissement d'un désir.

Mais le bonheur d'un désir accomplit ne rend-t-il pas plusdifficile le sentiment de regret causé par un désir insatisfait? De par la comparaison du bonheur que l'on aurait putéprouver si l'on avait réussit à satisfaire ce désir face au regret que l'on éprouve.

Ce facteur ‘‘bonheur/regret'' rendl'homme vulnérable face à ses désirs qu'il ne pourra pas tous satisfaire.

Dans ce cas le désir est donc l'expression dela faiblesse psychologique de l'homme engendrait par le regret d'un désir inassouvi.

L'homme est donc en position defaiblesse face à ses désirs. Cette faiblesse est due à la recherche perpétuelle de l'homme pour la jouissant que lui procure un désiraccomplit.

Cette recherche de satisfaction à pour conséquence de le détaché peu à peu de la réalité.

Comme lemontre Kierkegaard lorsqu'il prend l'exemple de Don Juan.

Ce personnage reflétant à lui seul la vie esthétique.

Cardans son besoin de satisfaction de son désir sensuel.

Il vit uniquement dans l'instant et l'immédiateté, la satisfactionde ce dernier engendre immédiatement une nouvelle recherche de satisfaction.

Il se retrouve donc prisonnier de cebesoin de vouloir toujours plus ; ce qui le rend faible et à la merci de ses désirs, tel une marionnette.

Il est ainsidans l'incapacité de transcendé son désir sensuel, c'est à dire qu'il n'aime pas la femme pour ce qu'elle est, uneconscience à part entière.

Mais bien pour ce qu'elle représente, c'est à dire la satisfaction de son désir.

Il restedonc dans l'immanence de son désir se privant par la même occasion de toutes possibilités d'évolution puisqu'il nevivra que dans l'instant présent et non dans la continuité.

Il ne pourra donc rien construire de matériel à ses yeux.Ce qui engendre l'absence d'une réelle personnalité.

Il sera obligé de courir de femmes en femmes toute sa vie afinde combler son désir incessant.

De plus le risque de cette recherche perpétuelle de la satisfaction est la déviancedu désir à l'origine de cette satisfaction.

Effectivement le désir en prenant le dessus sur la volonté, se fait ainsipasser pour un besoin.

Ce qui entraîne une perte de liberté et de jugement.

Le désir n'est plus un souhait mais unepassion.

Il va à l'encontre de la raison du sujet et altère son libre-arbitre.

A partir de là, désirer c'est être l'esclavede ses appétits sans pouvoir différencier le bien du mal.

Prenons l'exemple du personnage tragique qu'est Phèdre.Son désir envers Hippolyte est trop puissant pour elle.

Elle ne peut lui résistait qu'un temps, puis elle cède à sondésir.

Sous l'emprise de ce dernier, elle va aller à l'encontre des fondements de la morale.

Elle en atteint même. »

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