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La culture n'est-elle qu'une seconde nature ?

Publié le 26/06/2012

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     Introduction    Dans le quotidien, l’expression « c’est naturel « est fréquente. Mais il suffit d’examiner d’un peu plus près ce qu’elle qualifie pour constater que, précisément, il ne s’agit en rien d’un phénomène « naturel «. C’est que l’imprégnation culturelle des individus est telle qu’ils finissent, lorsqu’ils n’y prennent pas garde, par oublier que leurs sentiments, leurs affections, leurs comportements et la plupart des aspects de leur mode de vie et de pensée ont pour origine la culture dont ils font partie et non une « nature « originelle et immuable. Puisque l’on affirme volontiers que l’habitude est une seconde nature, le caractère « habituel « des comportements culturels nous invite-t-il considérer que de la même façon, la culture serait une « seconde nature « ? Encore faut-il noter l’ambiguïté d’une telle formule, en effet, « seconde « peut faire allusion, dans un sens chronologique, à la présence initiale d’une « nature « humaine.

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« Mais l'homme ne se contente pas de nier la nature en lui, il faut aussi nier, ou du moins modifier, la nature hors de lui, par son travail et ses techniques.On connait, à long terme, les conséquences que cela engendre : les surfaces authentiquement « naturelles » se font rares et les paysages dans lesquelsnous évoluons résultent de transformations d'origine humaine. C – Paradoxe de la culture comme « seconde nature » Cependant, la nature renvoie à un donné univoque et immuable tandis qu'il n'existe pas qu'un seul et éternel phénomène culturel.

Il y a des milliers decultures toutes dissemblables les unes des autres.

Par-delà, parler de « seconde nature » peut n'être que la traduction de l'usage irréfléchi de certainsmots, dont la portée est trop souvent mal comprise.

L'allusion faite à la nature implique en effet que les choses ne pourraient être autrement qu'ellessont, qu'elles dépendent d'une nécessité absolue et qu'elles ne pourraient être modifiées.

Il en va ainsi lorsque l'on évoque l'existence d'un « instinctmaternel », qui en réalité est culturel. Conclusion On peut donc considérer l'expression « seconde nature » à propos de la culture comme un abus fautif du langage, dans la mesure où la culture humainese manifeste dans son caractère fondamentalement non naturel.

Ce dont manifestent les difficultés que nous avons rencontré pour isoler une naturehumaine.

En outre, les manifestations culturelles sont pluriels tandis que la nature est univoque et immuable.. »

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