Devoir de Philosophie

La culture n'est-elle qu'une seconde nature ?

Publié le 04/07/2015

Extrait du document

culture

[C. Paradoxe de la culture comme « seconde nature «]

C'est ainsi parce qu'une culture finit par imposer ses normes ou valeurs comme seules acceptables qu'elle devient, pour ses membres mêmes, syno­nyme d'une véritable nature, et s'accompagne dès lors d'une nécessité qui peut paraître incontestable ce qui, initialement, caractérise une version de l'humanité parmi d'autres, se transforme en version unique et aboutit à des attitudes exclusives et incapables de reconnaître des versions différentes. Aboutissement qui se traduit jusque dans l'usage irréfléchi de certains mots, dont la portée est trop souvent mal comprise : il en va ainsi lorsqu'on évoque l'existence d'un « instinct maternel « (alors que l'histoire de la maternité montre que le comportement dit maternel n'a rien d'instinctif) ou celle de « dons « particuliers pour elle ou telle activité (en général socia­lement valorisée et dont la source paraît d'autant plus énigmatique, alors que les études menées en sociologie des familles montrent que le milieu familial peut être influent, même s'il n'a rien d'automatique, lorsqu'il s'agir d'expliquer la récurrence des aptitudes),

[Conclusion]

 

Cependant, si la culture est d'abord négation de la nature, ne devrait-on pas admettre qu'il lui appartient de refuser sa propre compréhension comme « seconde nature « ? Cela lui éviterait sans doute de se représenter comme « allant de soi «, mais elle investit chaque homme à un point tel qu'il devient trop souvent impossible de la mettre à distance, c'est-à-dire de s'en détacher, afin que se manifeste son caractère fondamentalement non naturel.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles