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La fin de l'art est-elle la vérité ?

Publié le 27/09/2005

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  a) Poètes et peintres n'enfantent que des fictions. Les poètes, Homère, Hésiode, ne sont que « faiseurs de contes », en outre contes dangereux car ils véhiculent une fausse image des Dieux et des Héros. Par exemple, les Dieux sont jaloux, se font la guerre et les pires vilenies. Or, « la bonté n'appartient-elle pas à ce qui est divinité? » (Rep.379). D'autre part, représenter les Dieux à l'image de l'homme, ne pas en faire des modèles de vertu, n'est-ce pas encourager le mal? Les peintres et sculpteurs, quant à eux, illustrent les fictions inventées par les premier. et créditent le mensonge. b) Pour plaire ces fictions doivent avoir l'apparence du vrai.

La technique moderne a considérablement rapproché de nous les œuvres d’art. Leur accès est rendu plus facile ; alors qu’au XIX ième, il fallait aller vers les œuvres, se rendre au théâtre ou au concert. Aujourd’hui, les œuvres sont « chez nous «. Pourtant, ces œuvres n’en deviennent paradoxalement pas plus familières. D’où vient l’étrangeté de l’œuvre et son inaltérable consistance en soi ? Toute œuvre (une « Passion « de Bach, une peinture de Van Gogh ou de Cézanne, « A la recherche du temps perdu « de Proust) présente une cohésion, une unité organique si puissante qu’elle renvoie davantage à elle-même qu’à aucun étant dans le monde. Toute œuvre se retire du monde, se mire en elle-même, et pourtant tout en se repliant sur soi, montre quelque chose comme un monde, enseigne à voir d’une manière nouvelle notre univers quotidien : « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible « disait Paul KLEE. L’art semble être la célébration de la visibilité. La philosophie se pose depuis Platon ces question : l’art peut-il dire la vérité (entendue comme discours rationnel sur l’être)? Que veut-il dire ? Est-il seulement un objet qui nous donne un certain plaisir ou bien nous donne-t-il ce plaisir parce qu’il nous apprend une vérité sur nous-mêmes ou sur le monde ? A travers toute l’histoire de la philosophie la question du rang de l’art dans l’échelle de la connaissance humaine a été posée. L’art est-il situé au plus bas degré de la hiérarchie des activités et des modes de production ? L’artiste, au lieu de nous arracher au sensible nous attache-t-il à lui comme le prétend Platon ? Au contraire, l’art n’est-il pas porteur de sagesse, de savoir ? Le sens est-il à l’œuvre dans l’œuvre d’art ?L’art est-il « la mise en œuvre de la vérité « ?     Illustrons cette problématique : si nous regardons, suggère Heidegger, un tableau de Van Gogh représentant une paire de souliers, ce tableau ne nous montre-t-il pas le relation au travail de la terre qui les a usés et déformés. Ces souliers usés n’évoquent-ils pas le lien obscur avec la terre et le dur monde du paysan qui les a portés. L’œuvre d’art ne semble-t-elle pas manifester, mieux, dévoiler la vérité implicite d’une chose, que son usage ordinaire cache ?

 

« des conventions sociales. Position idéaliste • Selon Platon, l'art est doublement faux dans la mesure où il est l'imitation (oeuvre d'art) d'une image (objetnaturel) de l'Idée qui seule est vraie (cf.

p.

61).

L'art ne saurait être vrai que dans la mesure où l'artiste se détournedes formes naturelles pour se tourner vers les réalités idéales, tout comme l'Artisan du monde, le Démiurge, s'esttourné vers ces Idées pour créer l'Univers (cf.

le Timée).

C'est pourquoi Platon attache une grande importance à lamusique qui n'imite pas le sensible, mais révèle des idéalités, des rapports mathématiques. La conception platonicienne de l'art et du Beau. Thèse - Dévalorisation de l'art au nom de la vérité.

Cette dévalorisation apour fondement la dévalorisation du monde sensible an nom de cette mêmevérité.

Et valorisation ontologique du Beau, Idée ou Essence. La critique platonicienne vise surtout les arts suivants : la poésie, lasculpture, la peinture. Dans la « République » (II), Platon n'est pas loin d'exiler de la Cité idéale les poètes s'ils ne se soumettent pas à la vérité.

Il conteste donc l'autonomie del'art et la liberté de l'artiste.

Dans le « Phèdre » (248 d-c) Platon établit une hiérarchie des existences humaines en fonction de leur degré de perfectionc'est à dire de connaissance.

Il distingue neuf degrés qui vont de la viephilosophique (premier degré) à la vie tyrannique (dernier degré).

L'artisteimitateur occupe la 6e place, l'artisan et le laboureur la 7c, le sophiste la 8e. Pourquoi ? Pourquoi un tel voisinage du sophiste et de l'artiste ? Une tellecondamnation de l'art ? 1) Parce que l'artiste comme le sophiste possède un savoir-faire qui est un savoir-tromper. a) Poètes et peintres n'enfantent que des fictions.

Les poètes, Homère , Hésiode , ne sont que « faiseurs de contes », en outre contes dangereux car ils véhiculent une fausse image des Dieux et des Héros.

Par exemple, les Dieux sont jaloux, se font la guerre et les pires vilenies.

Or, « la bonté n'appartient-elle pas à ce qui est divinité? » (Rep.379).

D'autre part, représenter les Dieux à l'image de l'homme, ne pas en faire des modèles de vertu, n'est-cepas encourager le mal? Les peintres et sculpteurs, quant à eux, illustrent les fictions inventées par les premier.

etcréditent le mensonge. b) Pour plaire ces fictions doivent avoir l'apparence du vrai.

Le savoir-faire de l'artiste est donc bien semblable àcelui du sophiste puisqu'il permet de produire l'illusion du vrai, de présenter comme vrai ce qui ne l'est pas et n'en aque l'apparence en utilisant les séductions du sensible (flatterie, plaisirs des sens ...

).

Par exemple le bon peintreest celui qui est capable de représenter dans un espace à deux dimensions un objet qui, lui, occupe un espace àtrois dimensions.

Plus l'image produite par le peintre semble vraie, plus elle est en fait infidèle à son modèle tel qu'ilest.

L'exactitude de l'art repose sur la déformation du réel sensible (cf.

les règles de 1a perspective). 2) Parce que l'art n'est qu'imitation . L'imitation de quoi ? Des apparences sensibles, de la réalité telle qu'elle se manifeste à nous par l'intermédiaire denos sens.

C'est dans la juste mesure où le poète ne s'élève pas au dessus des apparences sensibles qu'il représenteles Dieux à l'image des hommes.

L'art conforte les hommes dans leur erreur première : ce qui est, est ce quiapparaît.

L'art n'est qu'illustration de l'opinion, représentation de la représentation subjective. 3) Parce que l'art n'est qu'imitation d'une imitation, un simulacre .. »

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