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La force de l'Etat est-elle nécessaire a la liberté des citoyens ?

Publié le 28/09/2005

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 Dans un État, la liberté d'un peuple semble nécessaire à sa bonne constitution. On ne peut concevoir une liberté dans un État sans une certaine sécurité. Le peuple possède un certain pouvoir car il est en sécurité, le bien commun règne et la force de l'État permet à chacun de contribuer à son bonheur et exerce librement ses désirs. Ainsi, un État fort est ce un État qui protège ses citoyens des menaces extérieurs? Posséder une certaine puissance qui permette aux citoyens de vivre en communauté et de satisfaire à ses besoins contribue t il nécessairement à la liberté du peuple? Être libre et être gouverné par un État puissant va t il forcement de pair? Qui est réellement puissant dans ce genre d'État?

PLAN

I Un État puissant est un État de sécurité

         Un peuple libre est un peuple qui peut évoluer librement. Cette liberté est garantie par une sécurité que l'État doit leur apporter. Un État fort peut contribuer à cette liberté car elle protège ses citoyens de agressions extérieures. De plus le force d'un État réside dans sa capacité d'assumer les besoins des citoyens, seuls ceux qui vivent dans un État où chacun eut subvenir à ses besoins peut se sentir libre.

II Le risque de la tyrannie

         Un État fort n'est pas forcement un État juste. Si un État est puissant et qu'il est gouverné par un tyran alors la liberté des citoyens se trouve menacée. La force est donc un atout pour la liberté cependant si elle est exercée par un tyran elle en devient paradoxalement la menace principale.

III La liberté du citoyen est garantie par la force de la justice

         La liberté du peuple dépend non pas d'une force militaire ou économique mais d'une force judiciaire. C'est grâce à ce troisième corps que selon Montesquieu on peut garantir la liberté du peuple. Un pouvoir judiciaire fort est un pouvoir neutre, indépendant de l'État qui garantit une absence de tyrannie et donc une liberté pour le citoyen.

 

« tu le sais, à ne plus s'inquiéter des lois écrites ou non écrites, afin de n'avoir absolument aucun maître.

Je ne le saisque trop, répondit-il.

Eh bien ! mon ami, c'est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à latyrannie. Spinoza Il est extrêmement rare que les souveraines Puissances (1) donnent des ordres d'une extrême absurdité, car, dansleur propre intérêt et afin de conserver leur pouvoir, il leur importe avant tout de veiller au bien général et de fonderleur gouvernement sur les critères raisonnables.

(...) On sait que le but et le principe de l'organisation en sociétéconsistent à soustraire les hommes au règne absurde de la convoitise et à les faire avancer -autant que possible-sur la voie de la raison, de sorte que leur vie s'écoule dans la concorde et la paix.

Aussitôt donc que ce principecesserait d'être mis en oeuvre, tout l'édifice s'écroulerait.

Mais seule la souveraine Puissance a la charge d'enassurer le maintien, tandis que les sujets doivent exécuter les ordres reçus et ne reconnaître d'autre droit, que celuiétabli par les proclamations de la souveraine Puissance.

Peut-être va-t-on prétendre qu'ainsi nous faisons dessujets des esclaves, car une opinion vulgairement répandue nomme esclave celui qui agit sur l'ordre d'un autre, ethomme libre celui qui se conduit comme il veut.

Cette manière de voir n'est pas tout à fait conforme à la vérité.

Enfait, l'individu entraîné par une concupiscence personnelle au point de ne plus rien voir ni faire de ce qu'exige sonintérêt authentique, est soumis au pire des esclavages.

Au contraire, on devra proclamer libre l'individu qui choisitvolontairement de guider sa vie sur la raison Bakounine Qu'est-ce que l'État ? C'est, nous répondent les métaphysiciens et les docteurs en droit, c'est la chose publique ;les intérêts, le bien collectif et le droit de tout le monde, opposés à l'action dissolvante des intérêts et des passionségoïstes de chacun.

C'est la justice et la réalisation de la morale et de la vertu sur terre.

Par conséquent, il n'estpoint d'acte plus sublime ni de plus grand devoir pour les individus que de se dévouer, de se sacrifier, et au besoinde mourir pour le triomphe, pour la puissance de l'État [...].

Voyons maintenant si cette théologie politique, demême que la théologie religieuse, ne cache pas, sous de très belles et de très poétiques apparences, des réalitéstrès communes et très sales.

Analysons d'abord l'idée même de l'État, telle que nous la présentent ses prôneurs.C'est le sacrifice de la liberté naturelle et des intérêts de chacun - individus aussi bien qu'unités collectivescomparativement petites : associations, communes et provinces - aux intérêts et à la liberté de tout le monde, à laprospérité du grand ensemble.

Mais ce tout le monde, ce grand ensemble, qu'est-il en réalité ? C'est l'agglomérationde tous les individus et de toutes les collectivités humaines plus restreintes qui le composent.

Mais, du moment quepour le composer et pour s'y coordonner tous les intérêts individuels et locaux doivent être sacrifiés, le tout, qui estcensé les représenter, qu'est-il en effet ? Ce n'est pas l'ensemble vivant, laissant respirer chacun à son aise etdevenant d'autant plus fécond, plus puissant et plus libre que plus largement se développent en son sein la pleineliberté et la prospérité de chacun ; ce n'est point la société humaine naturelle, qui confirme et augmente la vie dechacun par la vie de tous ; c'est, au contraire, l'immolation de chaque individu comme de toutes les associationslocales, l'abstraction destructive de la société vivante, la limitation ou, pour mieux dire, la complète négation de lavie et du droit de toutes les parties qui composent tout le monde, pour le soi-disant bien de tout le monde : c'estl'État, c'est l'autel de la religion politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalitédévorante, vivant de sacrifices humains [...]. Montesquieu Comme dans les démocraties le peuple paraît à peu près faire ce qu'il veut, on a mis la liberté dans ces sortes degouvernements, et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple.

Il est vrai que dans lesdémocraties le peuple paraît faire ce qu'il veut ; mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l'on veut.Dans un Etat, c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce quel'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir.

Il faut se mettre dans l'esprit ceque c'est que l'indépendance, et ce que c'est que la liberté.

La liberté est le droit de faire tout ce que les loispermettent ; et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autresauraient tout de même ce pouvoir. "Comme dans les démocraties le peuple paraît à peu près faire ce qu'il veut, on a mis la liberté dans ces sortes degouvernements, et on a confondu le pouvoir du peuple avec la liberté du peuple.Il est vrai que dans les démocraties le peuple paraît faire ce qu'il veut ; mais la liberté politique ne consiste point àfaire ce que l'on veut.

Dans un État, c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'àpouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir.Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance, et ce que c'est que la liberté.

La liberté est le droitde faire tout ce que les lois permettent ; et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus deliberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir." MONTESQUIEU. »

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