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La liberté, est-ce pouvoir choisir ?

Publié le 01/10/2005

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À travers le risque qu'elle implique, l'épreuve du doute et la notion de responsabilité qui en semblent indissociables, la liberté peut aussi représenter un fardeau dans l'existence. Le jeu est un bon exemple de la liberté qui s'exprime au travers de la prise de risque. L'homme, comme le dirait Rousseau dans la Profession de foi du vicaire savoyard, a le sentiment intime de sa propre liberté : l'on se sent libre dès lors que l'on prend conscience de sa propre conscience. Prendre conscience de soi et de sa propre activité d'être pensant, c'est donc avoir le sentiment irréductible de la structure inconditionnée de son propre être, qui ne dépend pas des choses extérieures au moi s'atteignant lui-même. Or, un acte ne peut être dit libre que s'il est effectif, et dans son effectivité, cet acte peut toujours être expliqué, c'est-à-dire que l'on peut toujours reconstituer a posteriori une chaîne causale ayant déterminé cette action prétendue libre. La prétention à la liberté ne peut-elle donc accéder à un statut autre que celui de simple hypothèse ? La certitude de ma propre liberté ne peut-elle donc prendre la forme que d'une "intuition" immédiate, et irréductible à toute démonstration possible ? Ainsi, l'aspect absolu de ma certitude ne peut-elle pas jouer, paradoxalement, en défaveur de cette certitude même, au sens où rien d'extérieur à cette certitude ne pourrait la vérifier comme telle ? I. La liberté est à l'origine même de toute certitude, sans être elle-même une certitude en tant que telle : le cogito cartésien et ce qui le rend possible.

L'homme, comme le dirait Rousseau dans la Profession de foi du vicaire savoyard, a le sentiment intime de sa propre liberté : l'on se sent libre dès lors que l'on prend conscience de sa propre conscience. Prendre conscience de soi et de sa propre activité d'être pensant, c'est donc avoir le sentiment irréductible de la structure inconditionnée de son propre être, qui ne dépend pas des choses extérieures au moi s'atteignant lui-même. Or, un acte ne peut être dit libre que s'il est effectif, et dans son effectivité, cet acte peut toujours être expliqué, c'est-à-dire que l'on peut toujours reconstituer a posteriori une chaîne causale ayant déterminé cette action prétendue libre. La prétention à la liberté ne peut-elle donc accéder à un statut autre que celui de simple hypothèse ? La certitude de ma propre liberté ne peut-elle donc prendre la forme que d'une "intuition" immédiate, et irréductible à toute démonstration possible ? Ainsi, l'aspect absolu de ma certitude ne peut-elle pas jouer, paradoxalement, en défaveur de cette certitude même, au sens où rien d'extérieur à cette certitude ne pourrait la vérifier comme telle ?

 

« positivement en lui sa liberté de choix. II.

La liberté de mes choix est une fiction, dès lors que l'on admet que le sujet de la volonté n'est pastransparent à lui-même. -Critique leibnizienne de la liberté d'indifférence cartésienne : la situation décrite par Descartes est tout simplementimpossible, car il y aura toujours des raisons qui nous pousseront à choisir l'une des deux options plutôt que l'autre,même si ces raisons sont imperceptibles à la conscience.

Nous sommes donc déterminés dans notre choix par desraisons imperceptibles à la conscience. -Nietsche : la liberté est une fiction forgée par la Volonté de puissance présente dans la nature pour tromper le Moi.Nos choix sont intégralement déterminés par les forces obscures du Soi, qui contiennent les raisons cachées de noschoix.

Ainsi, la volonté apparemment libre de rechercher la vérité, chez le philosophe, constitue selon Nietzsche uneillusion forgée par la Volonté de puissance pour se retourner contre elle-même.

Tout choix est déterminé par desforces qui dépassent autant qu'elles fondent la conscience que le Moi peut avoir de lui-même et de sa proprecertitude. III.

La liberté est cela même qui ne peut être prouvée, puisque la démonstration ne s'applique qu'aumonde des phénomènes, par essence opposé à celui de la liberté. -Kant : avoir une certitude, c'est avoir une connaissance assurée ; or, la connaissance est essentiellement produitepar l'entendement, qui produit des concepts a priori , universels et nécessaires, à travers seulement peuvent être appréhendés les phénomènes de la nature.

Nous n'avons de connaissance, donc de certitude, que de ce qui estnécessaire et déterminé : la liberté ne saurait être certaine. -La liberté, c'est ce à partir de quoi est rendue possible la détermination du monde sensible à partir de la loi morale.La liberté est supposée , elle n'est jamais éprouvée comme telle : elle est nécessaire en tant que concept rendant possible l'autodétermination de la raison, indépendamment de la sollicitation du monde sensible.

En ce sens, je nesaurais avoir d'autre certitude de la liberté de mes choix que celle d'une hypothèse nécessaire pour pouvoir rendrecompte de la possibilité de la loi morale. *La liberté est la condition de toute certitude, puisque c'est à partir d'elle que le moi se rejoint lui-même au sein desa liberté essentielle. *Néanmoins, je n'aurai jamais aucune certitude concernant cette liberté, puisqu'elle ne se prouve ni ne s'éprouvecomme telle. *Je ne puis avoir d'autre certitude que celle de ma foi en la liberté et en la possibilité de la moralité ; et sans doute n'y a-t-il pas, paradoxalement, de certitude plus assurée que celle de la foi, contrairement à celle de l'entendement,qui s'articule toujours autour de la sphère limitée de notre expérience possible.

Mes choix sont libres, donc, si jeveux qu'ils soient tels : c'est la seule certitude qui nous soit accessible.. »

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