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LA MORT (cours de philosophie)

Publié le 04/04/2009

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philosophie

L'homme sait qu'il est mortel, mais ne parvient que difficilement à le croire, s'efforçant d'ailleurs de n'y pas trop penser. Pour la philosophie, la mort pose un problème essentiel, car le sens de la vie est lié au sens de la mort.

  • I. LA MORT EST REDOUTÉE

- A - La peur de mourir.

La mort effraie ordinairement les hommes sans qu'ils puissent dire précisément pourquoi. Ce qui est redouté, ce n'est pas la souffrance qui précède en général la mort puisque cette souffrance est bien supportée par le malade quand il y a un espoir de guérison ; c'est plutôt le passage dans un monde inconnu. L'émotion de la peur semble liée, en effet, à une situation de désadaptation et il est bien difficile de s'adapter à ce que l'on ne connaît pas. Personne n'a l'expérience de la mort et cette ignorance fondamentale laisse le champ libre à toutes les suppositions et à toutes les croyances dont se nourrit la peur de mourir.

- B - La mort comme faillite.

Le premier effort de réflexion, d'ailleurs, vient confirmer cette sorte de terreur instinctive qu'inspire la mort. Car toute vie paraît soudainement absurde quand on prend conscience qu'elle est vouée à la mort. L'existentialisme a justement insisté sur cette idée que tout homme est un condamné à mort (cf. J.-P. Sartre, Le mur) et qu'en ce sens toutes les entreprises humaines sont inutiles et sans espoir. Albert Camus comparait ainsi la vie humaine au travail de Sisyphe, condamné par les dieux à hisser au flanc d'une montagne un énorme rocher qui retombait toujours avant d'avoir atteint le sommet.

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