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LA MORT dans l'épicurisme

Publié le 09/08/2014

Extrait du document

 
« Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous appré­cions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réelle­ment compris que la mort n'a rien d'effrayant. Il faut ainsi considérer comme un insensé celui qui dit que nous craignons la mort, non parce qu'elle nous afflige quand elle arrive, mais parce que nous souffrons déjà à l'idée qu'elle arrivera un jour. Car si une chose ne nous cause aucun trouble par sa présence, l'inquiétude qui est attachée à son attente est sans fondement. Ainsi, celui des maux qui fait frémir le plus n'est rien pour nous, puisque tant que nous sommes là la mort n'y est pas, et que lorsqu'elle est là c'est nous qui n'y sommes plus «. Vous dégagerez l'intérêt philosophique de ce texte, à partir de son étude ordonnée.
 
ÉPICURE
Appréciations d'ensemble et remarques
qualité de l'expression comme le reflet de celle de la pensée.


« hommes, car la mort est souvent apparue comme l'obstacle absolu, la fin de tous les plaisirs, de tous les 10 projets, la fin de la liberté.

Avec la mort (ou plutôt à l'idée de la mort, puisque nous n'avons pas, directe­ ment, l'expérience de la mort), viennent la crainte de la solitude (on meurt seul), et la peur devant l'inconnu, le mystère.

Mais Épicure, suivant la conception clas- 15 sique de la mort, voire la conception stoïcienne, dans un premier temps, affirme et démontre logiquement que la mort n'est pas un problème.

Elle n'est rien.

li déduit ensuite les conséquences positives de sa posi­ tion : la vie prend toute sa valeur, et n'est plus troublée 20 par la crainte ou l'angoisse.

Dans un second temps, l'auteur critiquera et réfutera le passionné et ses objec­ tions.

Enfin, Épicure conclura en résumant sa position, que la mort, comme le disait Montaigne, « ne nous concerne ni morts, ni vifs».

Mais peut-on, face au 25 « problème » de la mort, faire usage de sa raison, soit : maîtriser ses passions, et admettre qu'il est vain de s'effrayer de ce qui ne serait rien? Plusieurs problèmes sont ici posés: la mort n'est-elle rien? et le serait-elle, est-ce une raison suffisante pour ne pas la craindre? 30 L'homme n'a-t-il pas de l'imagination? Enfin, la mort de l'autre pourrait nous atteindre.

Comment la dépas­ ser? Par une espérance d'éternité? Épicure nous donne, à l'entrée de ce texte, un pré­ cepte.

35 Il désire aider l'homme à vaincre sa peur et à vivre heureux, c'est pourqnoi il nous conseille, dans un vocabulaire simple et accessible à tous, et répète plu­ sieurs fois l'idée directrice de sa pensée, soit :. »

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