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La mort est-elle pensable ?

Publié le 26/03/2004

Extrait du document

1. Étude du sujet de façon globale    Le sujet pose une question fermée à laquelle il faudra répondre par oui ou par non en justifiant sa réponse. Il s'agit d'examiner si la mort peut être un objet de pensée pour l'esprit humain. Deux domaines sont donc à prendre en considération : la mort et la pensée, et plus précisément les possibilités de penser de l'esprit humain et leurs limites éventuelles.    2. Étude des termes du sujet    La mort : le mot a deux sens en français. Cette polysémie mérite ici attention : « mort « désigne aussi bien l'événement qui interrompt la vie (on meurt) que l'état qui suit cet événement (on est mort). Il faudra distinguer la mort de l'autre de sa propre mort.  La mort, c'est aussi un phénomène biologique, comme la vie, la reproduction, l'évolution. Prendre le mot dans cette acception, c'est élargir considérablement le champ du sujet.  Pensable : ce mot concentre tout le problème posé par le sujet. Le définir exigerait d'exposer la problématique dans sa totalité. C'est ici typiquement le cas d'un sujet pour lequel il serait maladroit de régler en trois lignes la question de la définition de chacun des termes. On se contentera, pour introduire la problématique, de souligner simplement la diversité des acceptions que le mot peut recevoir... Penser, c'est mettre en rapport des idées, des concepts ; c'est aussi imaginer, se représenter. En revanche ce n'est pas vivre des états affectifs (peur, joie, haine).    3. Recherche des étymologies    Ici, aucune étymologie ne peut venir au secours de la compréhension du sujet. On se méfiera de la mention systématique des étymologies. Par exemple, ici, il ne serait guère utile de remarquer que le mot « penser « vient d'une racine latine qui signifie « peser «.  

éléments de réflexion    • Il convient sans doute de différencier :  - penser à la mort ;  - penser sur la mort, à propos de la mort;  - penser la mort.    • Peut-être convient-il de s'interroger : la mort... de qui ? Des autres ? De moi ? De mes proches ?    • Mais penser la mort est-ce penser des êtres mortels ? Penser des êtres mortels, ne serait-ce pas en fait, à quelque moment qu'on les pense, penser des êtres vivants et penser finalement la vie ?    • Peut-être convient-il de distinguer « pensée conceptuelle « et « expérience « de la mort ?  Si la mort est un rien, penser le rien ne serait-ce pas ne rien penser ? Et donc ne pas penser ?

« ÉTAPE 1 : ÉTUDIER L' INTITULÉ DU SUJET 1.

Étude du sujet de façon globale Le sujet pose une question fermée à laquelle il faudra répondre par oui ou par non en justifiant sa réponse.

Il s'agitd'examiner si la mort peut être un objet de pensée pour l'esprit humain.

Deux domaines sont donc à prendre enconsidération : la mort et la pensée, et plus précisément les possibilités de penser de l'esprit humain et leurs limiteséventuelles. 2.

Étude des termes du sujet La mort : le mot a deux sens en français.

Cette polysémie mérite ici attention : « mort » désigne aussi bienl'événement qui interrompt la vie (on meurt) que l'état qui suit cet événement (on est mort).

Il faudra distinguer lamort de l'autre de sa propre mort.La mort, c'est aussi un phénomène biologique, comme la vie, la reproduction, l'évolution.

Prendre le mot dans cetteacception, c'est élargir considérablement le champ du sujet.Pensable : ce mot concentre tout le problème posé par le sujet.

Le définir exigerait d'exposer la problématique danssa totalité.

C'est ici typiquement le cas d'un sujet pour lequel il serait maladroit de régler en trois lignes la questionde la définition de chacun des termes.

On se contentera, pour introduire la problématique, de souligner simplementla diversité des acceptions que le mot peut recevoir...

Penser, c'est mettre en rapport des idées, des concepts ;c'est aussi imaginer, se représenter.

En revanche ce n'est pas vivre des états affectifs (peur, joie, haine). 3.

Recherche des étymologies Ici, aucune étymologie ne peut venir au secours de la compréhension du sujet.

On se méfiera de la mentionsystématique des étymologies.

Par exemple, ici, il ne serait guère utile de remarquer que le mot « penser » vientd'une racine latine qui signifie « peser ». ÉTAPE 2 : PROBLÉMATISER LE SUJET 1.

L'opinion commune sur le sujet La mort est d'abord objet de peur, état peu compatible avec la pensée.

Les représentations religieuses qui s'ymêlent, elles aussi très marquées affectivement, contribuent également à détourner l'homme de la pensée de lamort. 2.

Mise en question de l'opinion commune On ne peut rien extraire de solide de la façon dont nous nous représentons le plus souvent la mort, parce que notrerecours face à elle est principalement de ne pas y penser. 3.

Présupposés éventuels du sujet Le sujet invite à se demander si le mort peut être un objet de pensée.

Se poser cette question, c'est présupposerque l'esprit humain ne peut peut-être pas tout penser, que certains objets lui sont inaccessibles (la mort étantpeut-être l'un de ces objets).

C'est donc reconnaître implicitement une limitation possible de l'esprit humain. 4.

Enjeux et portée extra-philosophiques du sujet Une tentative de penser la mort peut déboucher sur une autre manière de vivre notre rapport à la mort.

Et de vivretout court.

La question posée possède une dimension existentielle et morale. 5.

Fil conducteur problématique On peut remarquer que la question comporte une difficulté logique : on demande si la mort est pensable.

Mais peut-on le savoir sans déjà faire ce dont la question interroge la possibilité, à savoir justement penser la mort ?Ce qui est en question: la pensée de la mort.1.

Il faut donc se donner les moyens d'analyser l'acte même du penser.

2.

Ensuite, se demander ce que c'est que lepensable.

Le pensable comme ce qui donne prise à la pensée, comme ce qui se laisse appréhender par la pensée.

Ya-t-il de l'impensable ? Et la mort en ferait-elle partie ? 6.

Brouillon d'une première introduction La mort ? Nous y pensons, éventuellement ; mais nous n'avons guère le souci de la penser, trop occupés que noussommes à la craindre et à nous en prémunir.

Au contraire, notre préoccupation principale face à la mort est le plussouvent de n'y point penser, de nous en détourner par ce que Pascal nommait « divertissement ».

Nous mêlons enoutre à notre regard sur la mort nombre de représentations religieuses, elles aussi marquées affectivement ; ces. »

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