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La pensée précède-t-elle le langage ?

Publié le 25/07/2009

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langage

Il s'agit finalement de savoir si le langage n'est qu'une disposition organique qui désigne la nature, ou s'il est au contraire le propre d'un homme en société, le lieu de production de conventions.

 

Qu'il soit naturel ou artificiel, le langage ne peut être pensé dans son existence de fait que par le principe du besoin, qui seul permet de rendre compte de son origine.

 

En d'autres termes, le langage est-il un intermédiaire fidèle ou représente-t-il une médiation, un obstacle, entre langage et pensée, langage et réalité?

 

Deux exemples peuvent nous aider à le comprendre : quand des parents cherchent pour leur futur enfant un prénom, ils se mettent d'accord sur un prénom apparemment sans rapport direct avec l'enfant à naître : on peut appeler convention l'acte par lequel ils se mettent d'accord.

 

Le plaisir du jeu ne s'obtient pas malgré la règle, mais avec elle : le plaisir du jeu, c'est la variabilité des situations possibles à partir des mêmes règles.

 

C'est bien l'indice que le langage n'est pas seulement un moyen de communication qui devrait tendre vers un idéal de sobriété, d'efficacité ; dans le langage, il n'y a pas que du premier degré et des messages, il y a aussi de la place pour de la contingence, du second degré, ou du bavardage.

 

Ce sur quoi repose cette opposition, c'est en fait celle, plus simple et générale, entre des choses conçues comme nécessaires, et un langage vu comme contingent.

 

Cependant, cette contingence apparente du langage doit être précisée.

 

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« Introduction: le langage, une épreuve pour la pensée ? Il est d'usage de définir le langage par l'homme, et même l'homme par le langage : l'homme est le vivant qui parle.

Pourtant le langage n'apparaît pas au premier abord comme une spécificité humaine.

On parle en effet de langage des signes, et même de langage des animaux ou de langage infor­ matique.

Qu'y a-t-il de commun à tous ces langages? Il s'agit de systèmes constitués de communication : nous pouvons donc partir d'une première définition du langage comme moyen de communication.

On réservera ici à dessein le terme de « langue » au langage entendu dans un sens plus spécifiquement humain.

En prenant un tel parti, nous inscrivons le langage dans le cadre de ses rapports avec la pensée humaine.

Il ne s'agit pas pour autant de faire de l'homme son propriétaire exclusif, ce qui serait un présupposé bien contes­ table.

Il s'agit en revanche de privilégier les déterminations spirituelles du langage sur d'autres déterminations, cérébrales et biochimiques par exemple, qui auraient parfaitement droit de cité, mais qui font moins l'objet de la philosophie que de la neurobiologie.

A vrai dire, cette première ligne de partage trouve son écho dans l'ana­ lyse philosophique elle-même : si le langage devait être expliqué par une analyse biochimique du cerveau, c'est parce qu'il renverrait à une nature ; si au contraire l'analyse scientifique n'en épuise pas le sens, il faudrait conclure que le langage est aussi le lieu d'un investissement culturel.

Il s'agit finalement de savoir si le langage n'est qu'une disposition organique qui désigne la nature, ou s'il est au contraire le propre d'un homme en société, le lieu de production de conventions.

Le langage est-il naturel ou culturel? Qu'il soit naturel ou artificiel, le langage ne peut être pensé dans son existence de fait que par le principe du besoin, qui seul permet de rendre compte de son origine.

Le langage semble donc exister comme un moyen, en tout cas comme quelque chose qui est susceptible de remplir un besoin.

Comment concilier ce mode d'être avec l'essence du langage, qui est un. »

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