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La postérité d'Aristote ?

Publié le 22/02/2012

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aristote
Celui que Platon appelait " le liseur " est né en 384 av. J.-C. dans une ville de Thrace proche du mont Athos, Stagire. Étudiant à Athènes, il y suit les cours d'Isocrate, puis, à l'Académie, ceux de Platon. Lorsqu'Aristote prend ses distances avec la doctrine platonicienne il se justifie par ses mots : " On peut avoir de l'affection pour ses amis et pour la vérité mais la moralité consiste à préférer la vérité. ". Aristote est après la mort de Platon le précepteur d'Alexandre qui lui permet de réunir une importante bibliothèque source de la volonté encyclopédique de la pensée du philosophe. De retour à Athènes en 335, il fonde sa propre école à laquelle, parce qu'elle est voisine du temple d'Apollon Lycien, il donne le nom de Lycée. Les cours qu'il dispense en marchant valent à ses disciples le nom de péripatéticiens, qui désigne ceux qui vont de long en large... Les cours du matin destinés à des disciples qui ont suivi depuis longtemps son enseignement sont dits " ésotériques ", tandis que ceux donnés l'après-midi à un public plus large et non initié sont qualifiés d'" exotériques ". Ce sont les notes prises par Aristote pour préparer les cours donnés le matin qui forment l'oeuvre écrite du philosophe. Celle-ci pendant des siècles a été oubliée. C'est par des traductions et des commentaires de philosophes arabes comme Averroès que l'Occident chrétien l'aborda au XIIe siècle. La somme théologique élaborée au XIIIe siècle par saint Thomas d'Aquin a fondu la pensée aristotélicienne dans la foi chrétienne. La Renaissance puis Descartes ont cherché à lui retirer la dimension scolastique dogmatique que cette " annexion " avait suscitée. Aristote, dont l'influence sur la pensée de l'Occident est la plus profonde, est l'un des rares philosophes pour qui les mathématiques ne sauraient être la norme de la vérité. C'est sur la métaphysique que se fonde sa philosophie. Ce qu'est la métaphysique, parce qu'il " y a une science qui contemple l'être par où il est être ", consiste donc à savoir ce qui fait que l'être soit ce qu'il est, c'est à dire l'être. La richesse de la pensée d'Aristote amène le philosophe Alain à assurer : " ...il dépassa toute profondeur. ". En 323, à la mort d'Alexandre, Aristote se retira à Chalcis en Eubée où il mourut à l'âge de 62 ans. En 322 Théophraste succède à son maître dans la direction du Lycée. Aristote lui a légué tous ses biens dans un testament qui nous est parvenu.

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