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La quête de l'être dans la métaphysique.

Publié le 05/11/2009

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Ce qui semble certain, c'est que toute réflexion métaphysique est en quête de l'Être à travers ses expressions.  Les critiques modernes de la Raison aboutissent à tort à valoriser l'irrationnel sous toutes ses formes et à lui donner la valeur d'Absolu qu'ils refusent aux productions de la Raison, dévoilant par ce mouvement même (c'est ce que Michel Serres, dans «La communication «, répond pratiquement à Michel Foucault) le besoin d'absolu qui est le moteur de toute réflexion métaphysique.   1 — La dialectique de l'Être et des apparences. Selon la dualistique de l'Être et des apparences, la pensée métaphysique a longtemps recherché l'Être au-delà des apparences : c'est la position célèbre de Platon.  Platon rencontrait déjà de son temps (chez les Empiristes) l'objection que cet « être-au-delà-des-apparences « est une construction abstraite de la Raison, et que le seul « être « est ce qui apparaît.

 Les phénoménologistes (Hegel, Husserl, Heidegger, etc.) ont à leur tour rejeté l'Être dans l'abstraction et affirmé la valeur exclusive et ontologique du « phénomène « (ce qui apparaît), qui n'a qu'à être décrit dans sa réalité pré-rationnelle, pré-réflexive, c'est-à-dire vécue.  L'intérêt du mouvement philosophique moderne est de dénouer celle pensée dualistique elle-même, qui pose toujours des couples de contraires : l'Être/les Apparences, Raison/Folie, Bien/Mal, Civilisé/Sauvage, Personne/Instincts, Conscient/Inconscient, Logos/Bavardage, Unité/Diversité, Cosmos/Chaos, où le premier terme est survalorisé et le second dévalorisé.

« Ces philosophies se fondent sur trois thèmes principaux : 1 — La confiance en notre propre valeur.

Nous nous sentons responsables de nos œuvres ; elles dépendent de nous et, en tant que nous pouvons nous proposer des buts, nous nous sentons créateurs de certaines valeurs.L'homme est donc une fin en soi et on peut en déduire que l'homme n'a d'autre fin que lui-même.

L'estime de soirenforce cette affirmation et contribue ainsi à identifier le réel et la valeur. 2 — La réussite de la science. D'une part, la science a toujours favorisé l'athéisme.

On se rappelle le mot de Laplace à Napoléon qui lui faisait remarquer qu'il n'était pas question de Dieu dans son système : « Sire, je n'ai paseu besoin de cette hypothèse ».

Si Dieu jonc dans la philosophie cartésienne un rôle fondamental puisqu'il garantitl'adéquation de la raison et de l'ordre ontologique, les successeurs de Descartes et de la science cartésienne ontrapidement évolue vers le matérialisme dès le XVIIIe siècle.

On peut dire que l'athéisme a toujours un point d'appuisur une science nouvelle dont l'essor grise les spécialistes : Cabanis disait au moment de l'essor de la biologie « Jene croirai à l'âme que lorsque je la trouverai au bout de mon scalpel », Auguste Comte créant la Sociologie annoncela décadence de la religion.

Karl Marx à l'aurore de l'économie politique s'en remet uniquement à elle pour en finiravec Dieu, Freud propose une psychanalyse de Dieu-le-Père, Wiener inventant la cybernétique est prêt à dire quesa science va définitivement ruiner les idées religieuses.

La science, qui découvre ses limites au contraire, atendance à revenir vers les idées métaphysiques.D'autre part, la réussite de la science confirme les capacités de la connaissance humaine.

Connaître, c'est retrouverdans la diversité l'unité de l'esprit, mais on peut en déduire que c'est retrouver l'identité de nature entre l'esprit et laréalité, et ramener l'esprit à un objet comme les autres. 3 — L'idée de progrès. La pensée scientifique ne se contente pas de décrire le réel, elle le conquiert.

Cette marche laborieuse laisse penser que la connaissance sera complète un jour et donc que l'histoire de l'Humanité est lalente mais sûre réalisation du règne de la Raison.

L'idée de progrès implique toujours qu'un accroissement deconnaissance déterminera nécessairement une renaissance morale, ne serait-ce que par le fait d'avoir dissipé lesfausses croyances ; tout le mal vient de l'ignorance.

Le progrès de la liberté chez Proudhon, le progrès de l'humanitéchez Comte et chez Marx, conduisent vers la Cité complètement libre et complètement humanisée.— Réponse à l'immanentisme.

Que proposent en fait les philosophies de « l'humanisme athée », si l'on convientd'appeler ainsi l'ensemble des philosophies athées constructives ? Elles donnent une profondeur à la réalité.

L'êtrequ'elles refusent sous l'aspect d'une transcendance absolue, est placé dans la réalité comme une virtualité secrèteque le progrès ou Faction va déployer dans le temps ou dans 'histoire, et sur laquelle se fondent à nouveau lesvaleurs.La notion de progrès implique un dépassement incessant de la réalité.

« Soit que l'on considère le progrès commeune pénétration dans une réalité qui jusque-là nous était refusée, soit que l'on considère dans l'activité même quiprogresse, un surplus de puissance par rapport à son exercice actuel, on voit que dans les deux cas, il y a, au-delàde notre expérience, quelque chose de transcendant qui est la condition supposée de son enrichissement ».(Lavette, « De l'Acte »).

Le progrès implique la réalisation d'un « mieux », il est, dans un certain sens,mécontentement du réel actuel, désir de transformation, d'amélioration.

D'où l'homme tire-t-il la pensée des valeursou des principes au nom desquels il juge le réel et le présent comme insuffisants ou injustes ? De la société ? Dansce cas d'où tire-t-il l'intention de transformer la société ?Selon Comte, comme selon Marx et Durkheim, le révolutionnaire lutterait pour la transformation de la société au nomd'une société à venir qui réaliserait un plus juste équilibre, mais puisque cette société future n'existe pas encore,c'est bien d'un idéal que viennentles motifs de l'action.

Il y a donc bien en l'homme « de quoi aller plus loin ».Les philosophes du « dépassement ».

Il est une formule de Guyau dans une de ses poésies qui résume d'une manièrefrappante les conclusions de ses ouvrages personnels (« L'irréligion de l'avenir », « Essai. »

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