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La religion - RÉSUMÉ DE COURS

Publié le 19/03/2014

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religion
La religion comme aliénation
de l'essence humaine
La religion est le mystère de l'homme fait Dieu
Dans L'Essence du christianisme, Feuerbach montre que, dans la religion, l'homme est aliéné, c'est-à-dire dépossédé de lui-même, de sa propre essence. La religion n'est jamais que le mystère de l'homme fait Dieu. Autrement dit, ce ne sont jamais que ses propres perfections et ses propres attri¬buts que l'homme adore en Dieu. L'homme s'est ainsi dépouillé de son être pour l'attribuer à une réalité étran¬gère, Dieu. La religion est « la première conscience de soi de l'homme, mais elle est indirecte «. La religion chrétienne est « la relation de l'homme à lui-même, ou plus exactement à son essence, mais à son essence comme à un autre être «. Aussi la tâche de la philosophie est-elle de faire reconnaître à l'homme sa propre essence au lieu qu'il l'adore en un autre être, nommé Dieu.



religion

« 1 La religion ou l'opium du peuple L'aliénation religieuse est le produit de la pauvreté réelle des hommes Marx reconnaît avec Feuerbach que la critique de la reli­ gion est la présupposition de toute critique, mais il reproche à ce dernier de concevoir l'homme comme « une essence abs­ traite, blottie hors du monde ».

L'homme, c'est avant tout « le monde de l'homme » , « l'État », « la société ».

Dans la Critique de la philosophie du droit de Hegel, Marx montre que la religion est « la conscience inversée du monde », parce que le monde de l'homme, l'État, la société sont eux­ mêmes « un monde à l'envers ».

Si la religion est « la réali­ sation fantastiqt1e de l'être humain » , c'est parce que «l'être humain ne possède pas de vraie réalité ».

Autrement dit, l'aliénation religieuse est le produit de la pauvreté effective de l'homme : « La détresse religieuse est, pour une part, l'ex­ pression de la détresse réelle et, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle.

La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit de conditions sociales d'où l'esprit est exclu.

Elle est l'opium du peuple.

» Aliéné économiquement, exploité socialement, l'homme réalise de manière fantastique son essence dans un monde imaginaire .

Seule la transformation révolutionnaire de la société pourra mettre fin à l'illusion religieuse C'est pourquoi lutter contre la religion, c'est «indirecte­ ment lutter contre ce monde-là dont la religion est l'arôme spirituel ».

Supprimer l'illusion religieuse, c'est donc exiger le bonheur réel.

Dépouiller « les chaînes des fleurs imagi­ naires », c'est du même coup inviter l'homme à rejeter «les chaînes » et cueillir « les fleurs vivantes ».

Plus fondamenta­ lement, détruire les illusions de l'homme, c'est le rendre à sa vraie réalité « pour qu'il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme sans illusions parvenu à l'âge de raison, poi1r qu'il gravite autour de lui-m ême , c'est-à-dire de son soleil réel ».

C'est donc d'une véritable « révolution coper­ nicienne » qu'il s'agit : passer de la religion, «soleil illusoire qui gravite autour de l 'homme » à l'homme qui gravite « autour de lui-même ».

Pour Marx, il s'agit donc d'aller plus loin que la simple critique de la religion : il faut aller jusqu'à la transformation révolutionnaire de la société •. »

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