La science ne peut décrire la pensée de l'homme
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
En 1939, Albert Einstein, invité à prendre la parole au séminaire de théologie de l'université de Princeton, déclarait : « Il est indéniable que des convictions ne peuvent trouver de confirmation plus sûre que l'expérience et une pensée consciente claire. (...) Mais le point faible de cette conception est que les convictions indispensables pour agir et porter des jugements ne peuvent en aucun cas être obtenues par cette seule voie scientifique avérée. (...) Mais il est d'autre part évident qu'il n'existe aucun chemin qui conduise à la connaissance de ce qui est à celle de ce qui doit être. » Le père de la relativité affirme qu'il existe une ligne de partage entre le domaine de ce qui est et l'horizon de ce qui doit être. Il apparaîtrait, en le prenant au mot, que la science, en s'attachant à ne décrire que ce qui est, ne peut renseigner l'homme sur ce qu'il estime devoir être. Elle renonce alors à lui donner les moyens de donner un sens à sa vie, une orientation qui procéderait de l'écart qu'il aurait constaté entre les deux univers, un mouvement qui naîtrait de sa volonté et qui chercherait à transformer le présent de ce qui est en la puissance de ce qui doit être, séduisant horizon qu'il chercherait alors à faire advenir dans le futur.
Liens utiles
- Étudiez ce texte de A. Renaudet (Dictionnaire des Lettres françaises, XVIe siècle, sous la direction de Mgr Grente, Fayard, 1951) : «L'humanisme est une éthique de confiance en la nature humaine. Orienté à la fois vers l'étude et la vie, il prescrit pour but et pour règle, à l'individu comme à la société, de tendre sans cesse vers une existence plus haute. Il commande à l'homme un effort constant pour réaliser en lui le type idéal de l'homme, à la société un effort constant pour réalis
- Philo : l'homme est-il libre par la pensée ?
- Comte, la Science sociale (extrait) Avec un souci pédagogique proprement « positif », Comte expose la loi des trois états -- théologique, métaphysique et positif -- par lesquels passent successivement tous les produits de la pensée humaine.
- La Pensée fait la grandeur de l'homme
- PENSÉE FORMELLE ET SCIENCES DE L’HOMME, Gilles-Gaston Granger - résumé de l'oeuvre