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La société est-elle connaissable ?

Publié le 05/04/2004

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La société est le milieu dans lequel tout homme est intégré. Mais dire cela nous renseigne-t-il  sur ce qu'est la société, son sens, sa valeur et son fondement ? La société peut se comprendre  comme l'espace structuré par les rapports entre les individus. C'est alors ces rapports qu'il  s'agit de comprendre et de connaître afin de saisir ce qu'est la société et sa spécificité ;  donc comprendre les valeurs présentes et les déterminations propres de chaque société. C'est  alors que prend sens cette question sur la « connaissabilité « de la société. Avant même de  s'interroger sur ce point il faut bien voir l'implication que cela peut avoir notamment sur  l'émergence d'une discipline comme la sociologie. Il s'agit donc de l'aborder d'un point de vue  critique, au sens kantien du terme. La société est traversée par un ensemble de règles, de  codes, de représentations et d'imaginations, d'habitus et de mouvements collectifs conscients ou  inconscients. Dès lors la tâche d'une connaissance exhaustive paraît impossible tant en quantité  qu'en qualité. Le champ est bien trop vaste et complexe ; mais surtout vivant ce impose le  changement malgré la présence de quelques inhérences. Dès lors quel intérêt si cette  connaissance ne peut être que partielle ? Quel degré de sûreté ? Il s'agit donc d'interroger la  fécondité cognitive et gnoséologique de toute recherche sur la société.

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Conscience collective et interactions sociales • Voulant découvrir des lois dans un domaine où l'expérimentation véritable semble impossible (la société n'est pasun laboratoire en grandeur nature), la sociologie montre l'étrangeté de l'univers social aux yeux mêmes des acteursqui le produisent et le reproduisent par leurs conduites, leurs objectifs, les règles qu'ils adoptent.

La société résisteà une compréhension immédiate : résultat de l'action des hommes, elle n'est pas le résultat de leurs intentions.

« Ceque chacun veut est contrarié par chacun des autres, et ce qui arrive est quelque chose que personne n'a voulu »,écrivait Engels en 1890. • La société devient présente à l'esprit, comme une contrainte ou comme un objet d'interrogation, à partir dumoment où elle ne va plus de soi.

On peut opposer, suivant Max Weber, le sentiment subjectif d'appartenance à unemême communauté (solidarité traditionnelle) et la coordination de l'activité sociale fondée sur un compromisd'intérêts motivés rationnellement (entente rationnelle par engagement mutuel).

Si on appelle «consciencecollective» l'ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une société(définition de Durkheim dans De la division du travail social), on peut poser le paradoxe que la société devient l'objetd'une connaissance possible à partir du moment où la conscience collective devient problématique : quand lasolidarité traditionnelle disparaît.. »

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