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La tolérance implique-t-elle le scepticisme ?

Publié le 05/11/2009

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Pour être tolérant, le libre-arbitre, l'autonomie de pensée, doit exister. On ne peut pas être tolérant si des autorités supérieures, notamment des dogmes trop implantés ou des gouvernements influencés par les ordres religieux, détermine pour vous la marche à suivre. La notion de liberté est alors une base indispensable à l'exercice de la tolérance. Dans des États où la religion, que ce soit l'Islam en Iran ou le protestantisme en Irlande, est en complète interaction avec le pouvoir officiel, la tolérance envers les autres cultes est souvent moindre que dans les États dits laïques, la France restant - et sans vouloir être chauvin - le meilleur exemple de tolérance religieuse pour l'instant. Quand on est libre de ces choix et de ces croyances, il est bien souvent plus aisé de tolérer les différences, peu importe lesquelles.

« l'instant.

Quand on est libre de ces choix et de ces croyances, il est bien souvent plus aisé de tolérer lesdifférences, peu importe lesquelles.

Toutefois, la liberté qu'offrent les rares États où la religion et le pouvoir politiquesont séparés est conditionnée par l'histoire de la nation considérée.

Pour preuve, en France, nombre de lois sontissues de la morale catholique, propre à celle-ci et ne concordant pas avec les autres pratiques religieuses.

Ainsi, laloi même laïque n'est qu'un reflet des règles morales instituées par l'Église.

Pour exemple, je retiendrai le cas de lapolygamie : hautement interdite en France et dans la sphère d'influence du christianisme, la polygamie estpratiquée, autorisée et encouragée dans les pays arabes.

Puisque la loi, reflet des exigences des Hommes pour vivre en société, ne permet pas de tolérer toutes lespratiques religieuses et culturelles de chacun, on peut se demander si l'Humanité veut de la tolérance ou si elle nel'exige que pour parfaire son paraître.

La question peut sembler déplacer, mais au regard de la réalité des choses, onpeut penser que la tolérance autoproclamée par les nations n'est qu'une façade, façade dissimulant une natureautoritaire.

Le désir de fraternité des individus n'est qu'une chimère, mais le simple fait de la convoiter est un pasdécisif vers l'ouverture à autrui.

Cette fraternité espérée, bien qu'irréaliste, des individualités entre elles estannihilée dans les conflits ethniques comme ceux qu'a connus le Rwanda.

Il se dégage que si les hommes, pris unpar un, sont fraternels et tolérants, les regroupements ethniques ou idéologiques peuvent amener à descomportements de rejet de l'autre.

Or, ces groupes n'obéissent pas à des instincts primaires violents, mais suiventdes idées religieuses, politiques ou sectaires.

Il apparaît alors que ce n'est pas un défaut d'humanité qui mène àl'intolérance mais un manque de scepticisme face aux dogmes et aux idées largement diffusées et préconçues.

C'estainsi qu'on peut comprendre que les allemands ne sont pas antisémites de nature mais que les Nazis le soient.

En considérant la tolérance comme un comportement humaniste, son existence n'est plus à remettre enquestion.

Il est alors impossible de douter qu'elle soit.

On peut alors chercher à savoir dans quelle mesure il est utiled'être sceptique pour être tolérant.

De prime abord, la tolérance, qu'elles concernent les moeurs d'une civilisation, les habitudes d'un individuou les pratiques d'un groupe, est un comportement qualifiable l'être doté d'altruisme.

Quiconque n'est pas ouvert audialogue avec ces pairs ne peut se prétendre tolérant.

Le dialogue est par conséquent un impératif à la tolérance, ledialogue permettant de déboucher sur des échanges.

Or, le dialogue ne peut-être utile que si les deux partisécoutent, argumentent et apprennent de l'autre.

Pour apprendre, il faut que l'autre ait des preuves de ce qu'ilavance.

On ne doit pas être sceptique de tout, sans quoi nous n'apprendrions rien.

Quand suffisamment d'argumentsont été avancé, la proposition peut être acceptée.

Il en va de même pour les questions de religions et de moeurs.Pour tolérer les avis qui diffèrent des siens, il faut apprendre à connaître les cultures différentes des siennes.

Douterde ses propres idées peut alors permettre à l'individu de s'ouvrir aux autres idées.

De cette manière, en ouvrant saréflexion, l'individu peut apprendre et donc tolérer.

S'il apparaît maintenant que le doute est un élément inhérent à la croyance religieuse et que la tolérance,même insuffisamment défendue par l‘État, a le devoir d‘être préservée, il faut aussi prendre en considération laconfusion qu'il existe chez les croyants entre vérité et conviction.

Alors qu'une vérité mathématique est vraiequelque soit sa culture et est reconnaissable par tous, les croyances religieuses ne sont pas prouvables.

Est-ilraisonnable de prendre pour vrai ce qui est improuvable ? Pour être tolérant, la raison doit, sinon dépasser, égaler lapassion.

Croire, pour être compatible avec l'ouverture de pensée, doit faire intervenir autant le coeur, renvoyant àla passion, que le cerveau, synonyme de raison dans ce cas.

C'est pour cela qu'il est impossible de croire en unevérité mathématique : on ne peut que la savoir, puisque l'idée mathématique n'est qu'objectivité.

A l'inverse, ce quiest subjectif comme les croyances ou les avis ne peut être su : en effet, savoir, c'est faire abstraction de son aviset se contenter des faits et de leur neutralité.

En suivant cette logique, on peut dire qu'il faut être sceptiquelorsqu'on parle de religion ou de notions qui font intervenir les avis propres à chacun.

Le scepticisme absolu, démarche qui revient à douter de tout en prétextant que la vérité n'est pas del'ordre de l'humain, est, lui, à proscrire dans la quête de la tolérance.

Douter de tout ne permet pas d'accepter ceque dit l'autre, puisque son avis sera, selon les critères sceptiques, toujours faux.

Or, si on sait qu'une chose estfausse, on ne peut pas la tolérer.

Bien que précédemment, une distinction entre les vérités religieuses et partialeset les vérités mathématiques et impartiales fut faite, le cas est différent pour le sceptique absolu : que ce soit unfait ou une croyance, le sceptiques absolu le remet en question continuellement.

Difficile pour lui, alors, de concéderà quelqu'un de croire en quelque chose que lui sait faux.

Par cet exemple, il s'avère qu'un sceptique revendiquantl'absolutisme de sa réflexion ne peut pas laisser penser quelqu'un différemment.

Pour conclure ma réponse, je dirais qu'il est nécessaire de se détacher en partie de la doctrine religieusequi peut être la nôtre pour pouvoir être tolérant.

Si la liberté de culte est, en France, un fondement de la. »

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