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L'esprit de tolérance implique-t-il, selon vous, indifférence et scepticisme ou bien, au contraire, vous semble-t-il compatible avec la fermeté des convictions et la croyance à l'unicité du vrai ?

Publié le 24/06/2009

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esprit

Position de la question. On peut, avec Goblot, définir la tolérance, l'attitude qui consiste « non à, renoncer à ses convictions ou à. s'abstenir de les manifester, mais à s'interdire tous moyens violents, injurieux ou dolosifs, en un mot à. proposer ses opinions sans jamais chercher à les imposer «. Cette attitude a parfois été inspirée par le scepticisme : on conçoit que celui qui ne croit pas à la possibilité d'atteindre le vrai, ne s'irrite pas d'opinions qui diffèrent des siennes, puisqu'il n'en a pas d'assurées. Mais le problême est de savoir s'il y a là une liaison nécessaire, si, pour être tolérant, il faut obligatoirement être sceptique. I. La tolérance à l'égard des personnes. A. — Le mot même le dit assez : telle qu'on l'a conçue à l'origine (c'est-à-dire, en fait, à l'époque des controverses entre catholiques et protestants), la tolérance constituait une sorte de pis-aller, une attitude qui consistait à « tolérer «, à supporter sans réagir une façon de penser que l'on estimait gravement erronée, mais à laquelle on accordait l'impunité. Cette attitude était d'ailleurs sévèrement condamnée aussi bien par un Jurieu que par un Bossuet.

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