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La valeur morale de l'homme dépend-elle de l'étendue de ses connaissances ?

Publié le 27/02/2004

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morale

Les périodes les plus barbares de l'histoire de l'humanité sont toujours des périodes marquées par l'obscurantisme. Que l'on songe ici à la période moyenâgeuse, à l'Inquisition, aux bûchers, aux excommunications.   [L'excès de connaissances est en soi une perversion. La valeur morale de l'homme dépend bien plus de sa volonté de faire le bien que de l'étendue de son savoir. L'on peut être à la fois érudit et méchant comme l'on peut être méchant et heureux.]  La connaissance contre la vie Nietzsche a fêté les Grecs parce qu'ils ont su utiliser la connaissance à des fins purement pratiques. Ils ont compris que «c'est toujours à l'un des commandements de la vie que répond tout canon de "tu dois" et "tu ne dois pas"« (Crépuscule des idoles). Ils ont été moraux parce qu'ils n'ont jamais oublié que connaître pour connaître ne sert à rien. Connaître pour connaître c'est oublier de vivre. Le savoir doit se subordonner à la vie.

  • I) La valeur morale de l'homme dépend de l'étendue de ses connaissances.

a) Nul n'est méchant volontairement. b) L'ignorance est la mère du vice. c) La morale se nourrit des lumières de la raison.

  • II) La valeur morale de l'homme ne dépend pas de l'étendue de ses connaissances.

a) La connaissance ne doit pas faire oublier la vie. b) La connaissance n'est pas en soi morale. c) La culture n'est pas un critère de moralité.

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morale

« La connaissance contre la vieNietzsche a fêté les Grecs parce qu'ils ont su utiliser la connaissance à desfins purement pratiques.

Ils ont compris que «c'est toujours à l'un descommandements de la vie que répond tout canon de "tu dois" et "tu ne doispas"» (Crépuscule des idoles).

Ils ont été moraux parce qu'ils n'ont jamaisoublié que connaître pour connaître ne sert à rien.

Connaître pour connaîtrec'est oublier de vivre.

Le savoir doit se subordonner à la vie. La connaissance n'est pas en soi moraleAinsi que l'écrit Christine de Suède, tout «ce qui ne rend pas l'homme plussage et plus heureux est inutile en matière de sciences» (Maximes).

A quoibon connaître la structure de l'atome, à quoi bon percer les secrets du vivantsi ces connaissances conduisent l'homme à inventer la bombe atomique, àmettre en péril sa propre vie à cause des manipulations génétiques, à lerendre encore plus vicieux qu'il ne l'était par le passé? La barbarie nazie n'a-t-elle pas grandement utilisé le savoir technique de son époque ? La culture n'est pas un critère de moralitéIl faut se souvenir de cette remarque de Démocrite: «Beaucoup d'érudits sontprivés d'intelligence» (L'Atomisme ancien, fragments et témoignages).

Pourêtre moral, il faut réfléchir.

Réfléchir ne veut pas dire avoir beaucoup deconnaissances.

Réfléchir veut dire avoir une capacité de penser par soi-même.

Dans le même sens, Montaigne, dans les "Essais", dira qu'une tête bien faite est préférable à une "tête bienpleine".

L'ignorance, ainsi que le dit Socrate, est le pire des vices.

Mais la connaissance, ainsi que le dit Nietzsche, peutêtre tout aussi vicieuse.

Il est indubitable que la destination de l'homme est de connaître.

Il est tout aussiindubitable que la connaissance peut aussi bien être mise au service du bien qu'au service du mal.

L'hommefoncièrement mauvais est celui qui n'obéit qu'à ses pulsions.

Si ses connaissances de la nature humaine étaient plusapprofondies, il agirait d'une autre manière.

Bien des érudits peuvent être également des êtres perfides.

Ce n'estpas la connaissance en elle-même qui est morale, mais l'usage que l'on en fait.

Il en va de même pour la technique.Un marteau peut servir à enfoncer un clou, comme il peut servir à fracasser le crâne d'une personne.

Il n'endemeure pas moins qu'il ne peut y avoir moralité sans connaissance de soi, sans connaissance de l'autre, sansconnaissance de ce qu'est l'humanité, de ce à quoi, viscéralement, elle aspire.

Si connaître n'est pas penser, il fautpenser pour faire bon usage de la connaissance.

Comme le disait Rabelais: "Science sans conscience n'est que ruinede l'âme.". »

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