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La vérité dépend elle de nous ?

Publié le 15/02/2005

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Comment la vérité peut-elle rester crédible si celle-ci dépend de nous ?       III.    Popper élaboration de la vérité Nous sommes face au problème suivant. On sait que la vérité n'est pas une propriété du monde, mais on ne veut pas pour autant que la vérité perde ce pouvoir contraignant qui est le sien. La vérité peut-elle dépendre de nous sans perdre sa crédibilité ? Pour Popper de plus la vérité dépend des hommes y compris dans son élaboration. Les hommes contribuent eux même à la constitution de la vérité. La vérité est un stade dont on ne cesse de s'approcher, en falsifiant des théories. La vérité est quelque chose dont on ne cesse de s'approcher sans jamais l'atteindre. Les théories scientifiques doivent être falsifiables, c'est-à-dire elles doivent pouvoir être fausses.

Introduction : « La « vérité, s’il y en a une doit être une, autrement dit, elle doit être au-delà des vérités multiples et contradictoires que les hommes possèdent pour expliquer le réel ; cependant, la vérité dépend d’une conscience qui la comprend, autrement dit elle doit dépendre quelque peu de nous. La science tente de dépasser la contingence de la subjectivité humaine, elle essaie d’atteindre l’objectivité pour découvrir une vérité nécessaire. La vérité scientifique se dévoile peu à peu, heurtant les croyances humaines, et se montrant cruellement indifférente aux rêves et aux espoirs humains. Cependant, sans scientifiques, pas de science ; sans quelqu’un qui cherche la vérité, pas de vérité. Dans ce sens, la vérité dépend de nous. Mais la question se pose de savoir si nous inventons la vérité, si elle est une construction humaine, ou si nous la découvrons, si elle préexiste à notre connaissance. Problématique : La vérité semble être un certain rapport au réel établi par l’homme, cependant cette part du réel que découvre l’homme n’est pas nécessairement sa création.

« III. Popper élaboration de la vérité Nous sommes face au problème suivant.

On sait que la vérité n'est pas une propriété du monde, mais on ne veutpas pour autant que la vérité perde ce pouvoir contraignant qui est le sien.

La vérité peut-elle dépendre de noussans perdre sa crédibilité ? Pour Popper de plus la vérité dépend des hommes y compris dans son élaboration.

Leshommes contribuent eux même à la constitution de la vérité.

La vérité est un stade dont on ne cesse des'approcher, en falsifiant des théories.

La vérité est quelque chose dont on ne cesse de s'approcher sans jamaisl'atteindre.

Les théories scientifiques doivent être falsifiables, c'est-à-dire elles doivent pouvoir être fausses.

Unethéorie qui n'est pas falsifiable ne nous apprend rien.

La vérité est élaborée au fur et à mesure des différentesthéories.

Chaque théorie fait que l'on s'approche un peu plus de la vérité.

On voit que la vérité dépend de nous endeux sens.

D'abord parce qu'elle n'est pas une propriété du monde, ensuite parce que se sont les hommes eux-mêmes qui participent à son élaboration.

Pour autant la vérité ne perd pas en crédibilité.

Cette élaboration de lavérité répond à des exigences méthodologiques, il ne s'agit pas de faire ce que l'on veut de la vérité.

Ce sont lesméthodes qui garantissent une élaboration cohérente de la vérité.

Pour mieux le comprendre, prenons un exemple.

Au XVII° siècle, un maître puisatier de Florence constate qu'il estimpossible de faire monter l'eau du puits au moyen d'une pompe aspirante à une hauteur supérieure à 10,33 m au-dessus de la surface de l'eau.

Galilée, instruit par Torricelli de cette observation, pose l'hypothèse que cettehauteur d'eau est inversement proportionnelle à la densité de ce liquide qu'est l'eau.

Torricelli se propose de vérifiercette hypothèse par l'expérience suivante : on retournera dans un cristallisoir un long tube contenant du mercure(qui a la particularité d'être beaucoup plus dense que l'eau) et on mesurera à quelle hauteur se stabilise ce liquide.Par un calcul simple, à partir de l'hypothèse de Galilée et connaissant la densité respective de l'eau et du mercure,on peut prévoir que le mercure se stabilisera à une hauteur d'environ 76 cm.

Aux yeux de Popper, nous sommes bienici dans le domaine de la science car il y a bien falsifiabilité de l'hypothèse.

En effet, si la hauteur de mercureconstatée est très différente de celle qu'on attend, on est assuré que l'hypothèse de Galilée est fausse.

Si, enrevanche, la hauteur de mercure est bien de 76 cm (ce qui fut le cas) alors l'hypothèse est probablement vraie.

Lesthéories scientifiques ont un caractère hypothétique.

On peut infirmer une thèse mais jamais la confirmertotalement.

« Nous ne savons pas, nous pouvons seulement conjecturer ».

L'attitude scientifique est donc uneattitude critique qui ne cherche pas des vérifications mais tout au contraire des tests qui peuvent réfuter la théoriemais non l'établir définitivement.

L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie del'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature ou le statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : « C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation.

En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisseêtre choisi, une fois pour toutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'ilpuisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de lascience empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» A l'époque de Popper , on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres disciplines, c'était le caractère empirique de sa méthode.

Autrement dit, en multipliant les observations et les expériences, lesavant en tirait, en vertu du fameux principe d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires etuniversellement valides.

Partant de là, les néopositivistes soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est« métaphysique » et doit être éliminé de la science.

Or, comme le souligne Popper , l'induction, qui consiste à inférer une règle universelle à partir d'une multitude de cas particuliers et donc des théories à partir d'énoncés singuliersvérifiés par l'expérience, est une démarche logiquement inadmissible : « Peu importe le grand nombre de cygnes blancs que nous puissions avoir observé, il ne justifie pas la conclusion que tous les cygnes sont blancs. » Aussi Popper affirme-t-il qu'aucune théorie n'est jamais vérifiable empiriquement et il distingue trois exigences auxquelles devra satisfaire ce qu'il appelle un « système empirique » ou scientifique : « Il devra, tout d'abord, être synthétique, de manière à pouvoir représenter un monde possible, non contradictoire.

En deuxièmelieu, il devra satisfaire au critère de démarcation, c'est-à-dire qu'il ne devra pas être métaphysique mais devrareprésenter un monde de l'expérience possible.

En troisième lieu, il devra constituer un système qui se distingue dequelque autre manière des autres systèmes du même type dans la mesure où il est le seul à représenter notremonde de l'expérience.

» La troisième exigence est la plus décisive.

Comment, en effet, reconnaître le système qui représente notre mondede l'expérience ? La réponde de Popper est la suivante : par le fait qu'il a été soumis à des tests et qu'il y a résisté. Cela signifie qu'il faut appliquer une méthode déductive.

En d'autres termes, si nous ne pouvons exiger des théoriesscientifiques qu'elles soient vérifiables, nous pouvons exiger d'elles qu'elles soient mises à l'épreuve.

Il s'agit pourcela de déduire de la théorie examinée des énoncés singuliers ou « prédictions » susceptibles d'être facilement testés dans l'expérimentation.

Une théorie qui ne résiste pas aux tests sera dite « falsifiée » ou « réfutée » par l'expérience.

Si elle passe l'épreuve des tests, elle sera considérée comme provisoirement valide jusqu'à ce qu'elleéchoue à des tests ultérieurs ou qu'une théorie plus avantageuse apparaisse. Ainsi alors que, jusqu'ici, une théorie était considérée comme vraie parce qu'elle était confirmée par de. »

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