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La vérité est-elle toujours évidente ?

Publié le 17/10/2005

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Mais la vérité ne peut se limiter à cette définition, si je dis que 2 et 2 font 4, cela se fonde-t-il sur une correspondance ? 2+2 = 4 est une vérité qui n'a pas besoin du recours de l'expérience pour être tenue pour vraie. S'agit-il  pour autant d'une évidence, une vérité éternelle fondée sur une évidence interne ? Il semble que la vérité ne soit pas toujours de l'ordre de l'évidence, il y a des cas où manifestement elle ne l'est pas et où, au contraire, elle s'oppose à ce que nous tenions pour vrai, et donc à ce qui nous paraissait évident. L'évidence peut donc être parfois un frein à une entreprise de recherche de la vérité.   Problématisation :               Toute la difficulté de ce sujet, ce qui fait son intérêt philosophique, prend corps dans les interrogations suivantes : y a-t-il des vérités évidentes, et quelles sont leurs statuts particuliers ? Doit-on se laisser leurrer par le sentiment de l'évidence qui nous pousse à prendre des affirmations comme allant de soi ? Peut-on de droit fonder une recherche de la vérité sur cette lumière intérieure de l'évidence, l'évidence est-elle ou n'est-elle pas de l'ordre de la croyance ?   1.Les vérités évidentes.

Analyse du sujet :

  • Ce sujet aborde un thème épineux en philosophie, à savoir celui de la vérité. La vérité est en effet une notion délicate, très difficile à cerner et à définir, et dont l’usage diffère que nous nous trouvions dans la vie quotidienne ou dans le domaine des sciences. En effet, la phrase « ceci est vrai « peut aussi bien signifier notre assentiment à une affirmation que l’aboutissement d’une démonstration rigoureuse.
  • Il faut se méfier, dans un tel sujet, d’une tendance habituelle à tenir pour évidente une vérité parce que rétrospectivement elle nous apparaît comme évidente. Cette impression d’évidence « d’après coup « tranche avec l’opacité dans laquelle on se trouve avant l’investigation. Si l’on cherche la vérité, c’est qu’elle ne doit pas être si évidente, c’est qu’initialement nous nous trouvons dans un état de doute envers ce que nous tenions pour évident.
  • La vérité est souvent définie comme une correspondance entre une proposition et la réalité. En effet, la réalité n’est pas susceptible d’être jugée de vraie ou de fausse, elle est indubitablement, elle existe ; je ne peux pas dire « la table est vraie «, c’est la connaissance de cette réalité traduite dans un langage qui est susceptible d’être jugée de vraie ou de fausse. Si j’affirme « il pleut «, la proposition sera vraie si, de fait, il pleut, fausse s’il ne pleut pas. Une proposition évidente est toujours vraie, dès que je l’entends je la juge vraie, je n’ai pas besoin de recourir à l’expérience.
  • Mais la vérité ne peut se limiter à cette définition, si je dis que 2 et 2 font 4, cela se fonde-t-il sur une correspondance ? 2+2 = 4 est une vérité qui n’a pas besoin du recours de l’expérience pour être tenue pour vraie. S’agit-il  pour autant d’une évidence, une vérité éternelle fondée sur une évidence interne ?
  • Il semble que la vérité ne soit pas toujours de l’ordre de l’évidence, il y a des cas où manifestement elle ne l’est pas et où, au contraire, elle s’oppose à ce que nous tenions pour vrai, et donc à ce qui nous paraissait évident. L’évidence peut donc être parfois un frein à une entreprise de recherche de la vérité.

 

Problématisation :

 

            Toute la difficulté de ce sujet, ce qui fait son intérêt philosophique, prend corps dans les interrogations suivantes : y a-t-il des vérités évidentes, et quelles sont leurs statuts particuliers ? Doit-on se laisser leurrer par le sentiment de l’évidence qui nous pousse à prendre des affirmations comme allant de soi ? Peut-on de droit fonder une recherche de la vérité sur cette lumière intérieure de l’évidence, l’évidence est-elle ou n’est-elle pas de l’ordre de la croyance ?

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