La vraie vie
Publié le 11/05/2013
Extrait du document
«
réalités particulières et donc inconnaissables.
A vrai dire, dans cet exemple, seul le « fleuve »
à sa propre définition, non en tant que Caystre sans cesse mouvant, mais en tant « cour d’eau
qui rejoint la mer ».
Ainsi, il serait peut-être possible de voir se dessiner sous l’infini des
particularismes et de l’instabilité des données générales et immuables qui, peut-être pourrait
caractériser la vraie vie.
En effet, toute une tradition philosophique rapporte que le non-être est la seule chose
qui soit réellement.
En faisant abstraction de toutes les propriétés accidentelles de n’importe
quel objet et en généralisant celles essentielles, nous obtenons en effet un concept, qui, ne
possédant aucun aspect sensible n’est pas soumis à ces lois du devenir.
L’univers de concepts
obtenus par cette méthode, Platon l’appelle le monde des Idées.
Pour lui, ce monde existe, en
même temps que le notre, qui n’est qu’une pâle copie de celui-ci.
Peut-on nier en effet que
chaque cercle dessiné, que chaque sphère construite prétend répondre à un ensemble de
propriété qui la définisse comme telle, mais qu’elle est bien loin de posséder toutes.
(triangle
dessiné sur feuille).
Les choses de ce monde ne sont donc jamais véritablement connaissables
et donc n’existe jamais véritablement.
Cette alliance de l’ontologique et de l’épistémologique
le conduit à considérer le monde des Idées comme plus existant, plus vrai que ce monde ci.
La vraie vie ne pourrait dès lors se trouver que dans ce monde de concept.
Mais, comment
l’atteindre ?
La vraie vie hors de celle-ci ne peut être atteinte que par l’arrachement douloureux du
monde sensible et des illusions pour se tourner vers la contemplation des Idées, du Beau, du
Vrai… Cette démarche, décrite dans le mythe de la Caverne,( La république, chapitre VI)
prétend nous montrer le chemin à suivre.
Je ne re-détaille l’ensemble du mythe de la caverne.
Platon montre ici la situation des hommes normaux par rapport à la vérité : Nous serions
analogue à des hommes, qui, ayant toujours vécu dans une grotte, tiennent pour vrai des
ombres projetées contre un mur et ce n’est que par la force que peu à peu l’homme pourra
regarder le feu (qui est…) qui est la cause des ombres, puis toujours contraint et forcé sera en
mesure de regarder les reflets des vraies choses et pour finir ce douloureux arrachement
pourra contempler le soleil.
Ce soleil, le souverain bien, causes des Idées, elles-mêmes cause
des réalités sensibles est donc le Vrai, vers laquelle toute vie doit tendre.
Il serait donc
possible d’accéder à la Vraie vie grâce à l’éducation de l’âme, faculté de connaissance, en
l’orientant vers les formes immuables de l’être.
Malheureusement, cette théorie est ce qu’elle
est, théorie et la possibilité d’une vie passée dans la contemplation de ces idées semble très …
Est-ce par ailleurs un hasard si Platon, fait, quelque centaines de ligne plus tard cette
déclaration « n’as-tu point observé que notre âme est immortelle » ?
En effet, les récompenses de la vertu sont infinies, mais elles ne sont complète
qu’après la mort.
Toute philosophie est apprentissage de la mort.
En effet, le philosophe, grâce
à l’éducation décrite plus haut parvient de son vivant à ignorer les passions et les besoins
qu’engendre le corps et à mettre en valeur les facultés de son âme.
« l’âme à laquelle
appartiennent l’élévation de pensée et la contemplation du temps et de l’être, croît tu qu’elle
fasse grand cas de la vie humaine ? ».
Cette conception de la vraie vie en dehors de celle
mortelle à d’ailleurs été reprise et re-théorisé par les chrétiens.
Saint Augustin approuve par
ailleurs l’analogie entre platonisme et christianisme.
Ainsi, pour un nombre démesuré de
personne, le christianisme s’étant considérablement étendu, la vie chretienne, la vraie vie est
moins la vie d’un homme que la vie d’une âme.
« Et ils s’en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et
les justes à la vie éternelle » L’idéal de l’union avec Dieu ne pouvant se faire qu’au-delà de la
vie.
La vraie vie, libérée des contingentes apparences des choses, est contemplation du vrai,
union avec l’au-delà, universel et eternel.
Devant l’impermanence de toutes les choses qui nous entoure, la vie qualifiée de vraie, une
unité universellement véridique ne peut être trouvée qu’en dehors de ce monde où tout bouge,.
»
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