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Pourquoi la vraie vie est-elle toujours ailleurs ?

Publié le 22/02/2012

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    Introduction :                La vraie vie est une expression particulière et paradoxale dans la mesure où elle suppose une comparaison entre une vie existante et reconnue comme insatisfaisante et ne pouvant pas conduire au bonheur. Dès lors une autre vie est envisager comme meilleure et souhaitable que ce soit dans cette vie en changeant de manière de vivre ou bien dans une vie au-delà de la première vie c'est-à-dire après la mort comme cela retrouver dans la tradition chrétienne notamment. On le voit bien, c'est la question de la recherche du bonheur qui est ici centrale et sous-jacente. Il convient alors de s'interroger sur le sens même de cette recherche qui étant « toujours ailleurs » semble à jamais insatisfaisante et impossible.             Si la nature même de l'homme le conduit à rechercher un véritable bonheur toujours ailleurs et au-delà de ce qu'il a (1ère partie) c'est en partie parce qu'il ne sait définir ce que devrait être sa vie (2nd partie) dans la mesure où il est incapable de jouir de l'instant présent (3ème partie).

« bête.

En ce sens, l'homme ne peut lutter contre sa nature.

Le combat est vain.

Bien pire, l'homme qui ne rechercheque la puissance de l'esprit et conduit inexorablement vers le retour au corps et à l'instinct.

C'est pourquoi l'attitudeadéquate pour l'homme est de vivre selon sa nature, c'est-à-dire suivant cette dualité anthropologique intrinsèque. Transition : Ainsi on recherche une meilleure vie toujours ailleurs dans la mesure où la nature de l'homme fait que ce dernierrecherche toujours plus et mieux et qu'il ne saurait se satisfaire d'un bonheur ou d'un bien présent. II – Un avenir voulu toujours meilleur a) Le bonheur est pleinement subjectif, empirique et contingent d'où l'impossibilité de l'établir sur lui uneconnaissance a priori c'est-à-dire une connaissance qui aurait valeur de loi et une valeur scientifique.

Pourtant,nous recherchons à être heureux.

Et c'est bien pour cela qu'il est difficile de trouver le bonheur car il ne semble pasy avoir de définition possible.

Il s'agit donc de rechercher quasiment aveugle.

Or c'est bien là tout le problème deSpinoza dans le début du Traité de la réforme de l'entendement .

Ce bonheur qui devrait constituer une « éternité de joie » se conçoit donc comme une affection de l'âme.

Cependant, dès l'abord, la recherche de ce Souverain biense comprend comme renoncement à tous autres objets.

Et cela parce que le Souverain bien et le « Summunbonum » c'est-à-dire la maximisation du bien pour l'homme tel qu'il n'ait plus rien à rechercher.

C'est pourquoi il estl'objet d'une affection unique ce qui s'oppose aux trois autres sources ordinaires du bien.

En effet, si le Souverainbien est cause unique du bonheur cela signifie qu'il faut alors se détourner des sources de satisfaction habituellesdans la mesure où elles ne sont pas le bien véritable. b) Il faudrait donc y renoncer afin de se consacrer pleinement à la recherche du Souverain bien.

Dès lors leSouverain bien se définit aussi par la peine et le travail exclusif qu'il demande.

Cependant, comme le remarqueSpinoza dans son Traité de la réforme de l'entendement , ne connaissant pas à l'avance ce qu'est le Souverain bien, rien n'indique que la richesse ou les honneurs ne fassent pas partis de ce bonheur suprême en tant que partied'un tout qui les subsument.

En ce sens, en ce détournant de la recherche de l'honneur et des richesses on sedétournerait alors nécessaire de l'accession au Souverain.

Mais si l'on continue à les rechercher et qu'ils ne sont desparties du Souverain bien alors par voie de conséquence on échouerait nécessairement à l'obtention de ce dernier.Et c'est bien tout le dilemme que pose cette recherche du bonheur justement. c) Et c'est bien en ce sens que Leibniz dans De l'origine des choses prises à la racine fait cette comparaison avec le tableau et cette recherche du bonheur.

L'inquiétude intrinsèque de l'homme qui produit en lui cette agitation etcette action nécessaire vers l'extérieur l'empêche de prend part à ce bonheur en le goûtant pour ce qu'il est :« Regardons un très beau tableau, et couvrons-le ensuite de manière à n'en apercevoir qu'une minuscule partie: queverrons-nous dans celle-ci, même en l'examinant de très près et surtout même quand nous nous en approchons deplus en plus, sinon un certain amas confus de couleurs, fait sans choix et sans art ? Et cependant, en écartant levoile et en regardant le tableau tout entier de la distance convenable, on comprendra que ce qui avait l'air d'unetache faite au hasard sur la toile, est l'effet de l'art consommé du peintre.

Ce qui arrive à l'œil dans la peinture,arrive également à l'oreille dans la musique.

Les plus grands compositeurs entremêlent très souvent les accords dedissonances, pour exciter et pour inquiéter l'auditeur qui, anxieux du dénouement, éprouve d'autant plus de joie,lorsque tout rentre dans l'ordre.

C'est au point que nous retirons du plaisir de certains dangers insignifiants ou decertaines épreuves pénibles, parce qu'ils nous font prendre conscience ou nous permettent de tirer orgueil de notrepuissance et de notre félicité, Pareillement encore lorsque nous regardons des saltimbanques danser au milieu depoignards ou faire des sauts périlleux, nous prenons plaisir à notre frisson de peur même.

Et nous jouons souventavec les enfants, en faisant semblant pour rire, de les lancer en les lâchant à demi ». Transition : Ainsi c'est bien parce que l'homme ne sait pas bien regarder autour de lui ou manque de perspective qu'il chercheincessamment une vie ailleurs dans un étant total d'insatisfaction.

Pourtant, il suffirait de se fixer sur le présent pourjouir de sa vie. III – La tension inexorable : se suffire du présent. »

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