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L'art est-il matière ou esprit ?

Publié le 18/04/2010

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esprit

 L'immatérialité, l'effacement de la matière dans l'oeuvre de Giacometti, les mobiles de Calder. De même, le constructivisme russe de Tatline avec ses constructions mêlant architecture et sculpture, répudie la distinction de la forme et du fond. L'art doit donc être avant tout un art fonctionnel, directement lié à la production et à la construction. Il faut abolir la différence traditionnelle de la forme et du contenu, puisque la matière elle-même est à la fois forme et contenu. C'est le concept qui présiderait à la beauté de l'art. De la même façon, Pour Malévitch, est la peinture est « un phénomène purement pictural... « (Des nouveaux systèmes dans l'art, 1919). 

 

  • 1) Le pur sensible, comme négation de l'art ? 
  • 2) L'expression du divin dans le sensible ?
  • 3) La mort de l'art, la disparition de la matière ?

 

esprit

« Pour Hegel, dans l'art classique par exemple qu'il assimile à la sculpture, l'esprit constitue le fond de lareprésentation, seule la forme extérieure est empruntée à la nature.

La forme est accordée avec l'idée.

L'esprit acrée une image fidèle à lui-même.

Pour Hegel le sommet de l'art., c'est la sculpture qui représente l'unité du corps etde l'esprit dans la forme humaine.

La forme humaine est la seule capable de manifester l'esprit de manière sensible.On ne concevoir de sculpture qui n'aie pour bu de représenter une idée.

C'était vrai de la sculpture qui représentaitdes formes humaines, ça l'est d'autant plus à l'heure de l'abstraction.

L'immatérialité, l'effacement de la matière dansl'oeuvre de Giacometti, les mobiles de Calder.

De même, le constructivisme russe de Tatline avec ses constructionsmêlant architecture et sculpture, répudie la distinction de la forme et du fond.

L'art doit donc être avant tout un artfonctionnel, directement lié à la production et à la construction.

Il faut abolir la différence traditionnelle de la formeet du contenu, puisque la matière elle-même est à la fois forme et contenu.

C'est le concept qui présiderait à labeauté de l'art.

La maîtrise d'un matériau ne relèverait que de l'artisanat, du savoir-faire technique. 2) L'expression du divin dans le sensible ? Le mystère de la beauté interroge celui de l'union de l'âme et du corps, le mystère du connaître, de l'espérance, lemystère de l'amour, de la présence, de l'être.

Selon Gabriel Marcel : « Quand je dis qu'un être m'est donné commeprésence ou comme être (cela revient au même, car il n'est pas un être pour moi s'il n'est une présence), celasignifie que je ne peux pas le traiter comme s'il était simplement posé devant moi ; entre lui et moi se noue unerelation qui, en un certain sens, déborde la conscience que je suis susceptible d'en prendre ; il n'est plus seulementdevant moi, il est aussi en moi ; ou plus exactement, ces catégories sont surmontées, elles n'ont plus de sens.

» On pourrait croire, en lisant par exemple tel traité de scolastique sur le statut de l'art humain, que toute oeuvre, àcondition d'être belle, participerait de la Beauté considérée comme qualité transcendantale et ainsi travaillerait à« exprimer » le divin, tout simplement.

Et telle serait la teneur « théologique » de toute création artistique.

On nepeut ramener tout le sacré à l'être en tant que tel.

L'expression de l'intelligible dans le sensible ne peut suffire àfaire de l'oeuvre d'art quelque chose de sacré.

Heidegger pense que l'oeuvre d'art est dévoilement de la vérité de lachose.

L'oeuvre installe un monde, ce n'est pas elle qui est installée.

L'oeuvre rayonne, elle a une aura. Ce qui enlève le sacré de l'oeuvre d'art, c'est « l'ici et le maintenant » de la véritable présence de l'oeuvre d'art.

Il se fait souvent un silence quasi religieux face à une oeuvre d'art digne de ce nom .

A l'exemple du romantisme qui a voulu rénover le sentiment religieux, la peinture de Caspar David Friedrich, Le retable de Tetschen , peinture de paysage représentant un Christ sur une montagne éclairée par le soleil Une oeuvre d'art ne mérite pas un discours mais uneprière car la contemplation d'une peinture élève notre âme vers Dieu.

La contemplation esthétique est uneexpérience intime d'union avec l'esprit du Créateur.

Cette pensée qu'on pourrait appliquée au Retable exprime ce désir d'union de la nature, de l'art et de la religion en vue d'une certaine totalité.

La beauté a un sens mystérieuxcar elle est capable d'exprimer le divin dans l'art et la nature, la beauté est le signe du divin.

Il n'y a pas vraiment demots pour décrire une oeuvre d'art, la beauté invite inexplicablement au silence, l' « aura » d'une oeuvre d'art n'estpas quelque chose de véritablement humaine.

L'art n'est pas que l'expression du divin mais aussi de la beauté, del'intelligible que tout le monde n'assimile pas au divin. 3) La mort de l'art, la disparition de la matière ? L'immatérialité, l'effacement de la matière dans l'oeuvre de Giacometti, les mobiles de Calder.

De même, leconstructivisme russe de Tatline avec ses constructions mêlant architecture et sculpture, répudie la distinction dela forme et du fond.

L'art doit donc être avant tout un art fonctionnel, directement lié à la production et à laconstruction.

Il faut abolir la différence traditionnelle de la forme et du contenu, puisque la matière elle-même est àla fois forme et contenu.

C'est le concept qui présiderait à la beauté de l'art.

De la même façon, Pour Malévitch, estla peinture est « un phénomène purement pictural...

» ( Des nouveaux systèmes dans l'art , 1919).

Dans cette logique, l'image contribue à l'élaboration d'un langage indépendant, avant tout libéré des contraintes imitatives.C'est alors, pouvait affirmer Malévitch, que la toile devient pour l'artiste, comme pour le spectateur, « l'endroit oùson intuition crée le monde ».

L'espace de la toile n'est donc plus qu'un point de départ, le lieu de la projection d'unnouvel ordre purement pictural que suggère l'organisation des lignes, des formes et des couleurs.

En ce sens, letableau se tient à la limite de sa possible disparition, lorsque son rôle sera devenu obsolète.

D'un côté, il demeure unnécessaire support visuel, une incitation dynamique pour le regard qui s'y attache.

De l'autre, il n'est qu'une« surface créatrice », pour reprendre les termes du peintre : une impulsion à partir de laquelle la réalité émanera,désormais, de ce mouvement de genèse perpétuelle, de cette « intuition » permanente que fonde l'élansuprématiste.

Il y a adéquation totale entre « image » et champ, et donc suppression de l'opposition figure/fond surlaquelle se fonde l'esthétique occidentale depuis la Grèce antique.

Du même coup, toute idée de compositiontraditionnelle est abolie : la figure est donnée en même temps que sa surface d'inscription, elle en est comme leproduit logique, et, par voie de conséquence, toute illusion est abolie, la surface du tableau ne se creuse pas. »

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